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Chakib Benmoussa lance un nouveau round de dialogue social

Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, tiendra mercredi une réunion de dialogue social sectoriel avec les cinq centrales syndicales les plus représentatives. Si l’objet de cette réunion reste inconnu, même par les syndicats, on sait qu’elle se tient dans un contexte particulier marqué par une forte tension entre le département de tutelle et les enseignants-cadres des Académies, en grève depuis le 28 février dernier. Les formations syndicales ne cachent pas leur intention d’aborder ce dossier lors de cette réunion.

Chakib Benmoussa lance un nouveau round de dialogue social

Un nouveau round de dialogue social sectoriel démarrera mercredi entre le ministère de l’Éducation nationale et les cinq syndicats les plus représentatifs. Cette réunion se tient sur fond de forte tension entre le département de tutelle et les enseignants-cadres des Académies régionales qui ont décidé de prolonger la grève qu'ils observent depuis le 28 février dernier jusqu’au 10 mars prochain.

Une décision qui intervient en réaction à l’intervention des forces de l’ordre lors d’un sit-in organisé mercredi dernier devant le siège du ministère et qui a donné lieu à l’arrestation de 28 enseignants-cadres. Si la Coordination des enseignants-cadres des Académies affiche son optimisme de pouvoir trouver une issue à son dossier lors de cette réunion, rien ne laisse présager que ce point figure à l’ordre du jour de cette rencontre. Même les représentants des syndicats ignorent l’objet de cette réunion qui se tient à l’initiative du ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa.

«Nous avons été contactés par le ministère pour assister à une réunion du dialogue social prévue le 9 mars en présence du ministre de l’Éducation nationale, mais aucune information ne nous a été fournie sur les dossiers qui seront abordés», nous confie Abderrazzak Drissi, secrétaire général national de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE). Dans tous les cas, les syndicats ne comptent pas lâcher du lest et prévoient de relancer le ministre sur la principale revendication des enseignants-cadres des Académies, à savoir leur intégration dans la fonction publique.

D’après le secrétaire général de la FNE, cette question a déjà été abordée le 18 janvier dernier, lors de la signature de l'accord préliminaire entre les 5 syndicats et le ministre l’Éducation nationale, sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Les différentes formations syndicales avaient demandé alors que l’accord préliminaire mentionne l'intégration définitive des enseignants contractuels dans la fonction publique. Néanmoins, le seul compromis auquel sont parvenues toutes les parties (le ministère et les syndicats et des représentants de la coordination) était la tenue d’une deuxième réunion le 31 janvier 2022.

«Si la tenue de cette réunion avait permis de débattre pour la première fois de l'intégration des enseignants-cadres des Académies dans un nouveau statut unifié, elle est restée sans suite, bien que le ministère s’était engagé à créer un comité bilatéral composé des représentants de ce département et des syndicats en vue d’élaborer ce statut et de le finaliser avant le mois de juillet prochain», note Abderrazzak Drissi.

La question qui se pose avec acuité dans ce sens est de savoir la position des syndicats s'agissant de ce projet de statut fondamental unifié. Selon le vice-secrétaire général de la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement relevant de l’UNTM, Khalid Setti, il est encore tôt pour juger de «la pertinence» de ce projet, du moment qu’il est encore à l’état embryonnaire. «Même le ministre ne dispose pas d’une vision claire sur ce que serait ce statut. Lors d’une réunion tenue le 2 mars avec notre fédération, le ministre s’était contenté de déclarer que ce projet sera conçu sans se baser sur les dispositions existantes. Il sera plutôt question de repartir à zéro», souligne-t-il.

Le secrétaire général national de la Fédération nationale de l’enseignement estime quant à lui qu’il sera nécessaire d’abord d’évaluer le statut actuel qui régit les fonctionnaires du secteur de l’éducation national avant de prétendre élaborer un nouveau texte. «Ce statut date de 2003, il a été amendé à plusieurs reprises et aujourd'hui ce texte a atteint ses limites, c’est pourquoi il faudra d’abord évaluer ses points faibles avant de penser élaborer un nouveau statut», fait-il remarquer. Les syndicats disent ainsi être dans l’expectative et attendre la mise en place du Comité bilatérale pour l’élaboration du statut avant de pouvoir se prononcer sur son contenu.

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