Menu
Search
Mardi 19 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Nation

Chakib Benmoussa visite l’école Medersat.com du réseau de la Fondation BMCE Bank à Bouskoura

M. Benmoussa a souligné que ce réseau Medersat.com se distingue par rapport aux autres fondations par l’importance accordée à l’enseignement des langues, en particulier la langue amazighe.

Chakib Benmoussa visite l’école Medersat.com du réseau de la Fondation BMCE Bank à Bouskoura

Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a effectué, vendredi 21 janvier, une visite à l’école Medersat.com de Bouskoura du réseau de la Fondation BMCE Bank pour l’éducation et l’environnement, un modèle en matière d’enseignement de la langue amazighe au Maroc.

Le réseau Medersat.com, qui a vu le jour en 2000, comprend 63 écoles au Maroc et six en Afrique, et dispose de 136 salles de préscolaire comme contribution de la Fondation au programme national de généralisation du préscolaire en appui au ministère de l’Éducation nationale. Ces salles présentent une capacité de 4.080 élèves. L’effectif des élèves qui ont bénéficié ou qui bénéficient des services du réseau école Medersat.com est de 31.522 élèves, dont 50% de filles, tandis que l’effectif des enseignants et d’éducateurs est de 578, dont 46% sont des enseignantes. S’agissant du nombre des bacheliers issus du réseau Medersat.com depuis la première promotion en 2012, il s’élève à 2.516, dont 63% de bachelières, alors que le nombre des écoles labellisées Ééco.écoles» est de 34. À cette occasion, le ministre a visité, en présence de la présidente de la Fondation BMCE, Leïla Mezian Benjelloun, les différentes salles de l’école, notamment celles des multimédias, de la robotique et de l’apprentissage de l’arabe, du français, de l’amazigh et du mandarin.

Un exposé a été présenté au ministre sur le modèle du réseau Medersat.com, son mode de gouvernance, l’aspect pédagogique, les nouvelles technologies intégrées dans les écoles du réseau et les spécificités du réseau Medersat.com en matière d’enseignement de l’amazigh. À cet égard, les intervenants ont souligné qu’il s’agit d’un réseau qui a opté pour un multilinguisme précoce (amazigh, arabe, français), grâce à des enseignants qualifiés soumis à une sélection rigoureuse et à une évaluation de rendement, et ayant bénéficié de la qualification, de la formation et de la motivation. Et de noter que les élèves poursuivent leurs études dans de bonnes conditions grâce à l’utilisation des nouvelles technologies (tableau interactif TIB, robotique, salles multimédias et accès à internet), relevant que le mode de gouvernance du réseau est souple et s’appuie sur un système d’information permettant une supervision de proximité et une gestion participative. Il s’agit d’un réseau d’école citoyen et ouvert sur son environnement qui œuvre pour la promotion de l’éducation à l’environnement, des projets personnels et des activités parascolaires, ont-ils noté.

S’agissant de l’enseignement de la langue amazighe, les intervenants ont précisé que le réseau est un modèle en la matière grâce à une vision innovante et une pratique pionnière, vu que la Fondation BMCE est l’intervenant historique dans l’enseignement de l’amazigh au Maroc depuis 2001, notant que la Fondation a initié l’appareillage pédagogique et des supports didactiques en amazigh au Maroc pour le primaire et le préscolaire. Elle est également la première à avoir formé des enseignants de l’amazigh, introduit l’amazigh dans le préscolaire et élaboré des mallettes pédagogiques pour la moyenne et la grande sections tout en accordant une place importante à l’évaluation des acquis des élèves. Dans une déclaration à la presse, M. Benmoussa a souligné que ce réseau se distingue par rapport aux autres fondations par l’importance accordée à l’enseignement des langues, en particulier la langue amazighe, notant que comme on peut le constater dans cette école qui ne se situe pas dans une région amazighophone, la langue amazighe est enseignée depuis le préscolaire jusqu’à la sixième année du primaire. Le ministre a fait remarquer que l’amazigh est enseigné en tant que langue parlée et écrite et simultanément avec la maîtrise de la langue arabe et de la langue française, relevant qu’il s’agit d’une expérience extrêmement importante pour l’ensemble du système éducatif au Maroc et qui montre que cette dynamique est possible lorsque les conditions sont réunies. Ces conditions, a expliqué M. Benmoussa, sont liées à la formation des enseignants et l’aspect pédagogique, notamment l’accompagnement de l’enfant qui est placé au centre de la préoccupation de l’école.

Pour sa part, le conseiller de la Fondation BMCE, Abdesselam Zeroual, a rappelé que le projet, qui a vu le jour en 2000, était destiné au départ à l’appui du ministère de l’Éducation nationale dans la généralisation du préscolaire, notant qu’après 20 ans d’existence, le réseau s’oriente désormais vers une école de qualité, d’autant plus que les écoles sont implantées dans le milieu rural, ce qui permet d’encourager la scolarisation des filles, l’introduction du multilinguisme dès le préscolaire et l’introduction des nouvelles technologies dans le système éducatif. Et de souligner que les résultats de ce modèle sont très satisfaisants et s’illustrent dans le niveau des bacheliers, précisant que les élèves qui ont fait leurs études dans le réseau de Medersat.com réussissent beaucoup mieux le baccalauréat et nombre élèves d’entre eux ont décroché leur bac avec mention.

À cette occasion, les élèves ont, après avoir entonné l’hymne national, interprété des chants amazighs et fait un défilé avec des tenues traditionnelles parmi les plus connues au Maroc, tout en souhaitant la bienvenue au ministre en plusieurs langues (français, arabe, amazigh et mandarin).

Lisez nos e-Papers