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Avec des chiffres et beaucoup de conviction, Ryad Mezzour loue les performances de l’écosystème industriel

Des chiffres à l’appui et avec beaucoup de conviction et de verve, le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a loué les performances «prodigieuses» de l’écosystème industriel marocain. Devant les députés de la seconde Chambre, il a mis en avant mercredi des exemples concrets du succès de la stratégie industrielle, «n’en déplaise aux sceptiques».

Avec des chiffres et beaucoup de conviction, Ryad Mezzour loue les performances de l’écosystème industriel

En bon orateur rompu aux techniques de communication, aussi bien verbale que gestuelle, le ministre istiqlalien de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a fait bonne impression lors de son passage mardi devant les conseillers. Le ministre istiqlalien a choisi de laisser de côté le texte préparé pour être plus convaincant et défendre plus librement la politique industrielle que chapeaute son département. Sa prestation n’a pas manqué de donner du piment à la séance des questions orales qui avait pour thème «Les perspectives et les enjeux de la politique industrielle au Maroc». Le responsable gouvernemental a ainsi usé, tour à tour, de la comparaison, de l’analogie, des chiffres et de sa force de persuasion. Articulant bien ses mots, il a joué sur les intonations de voix pour matraquer ses messages. «Il y a d’importants cumuls, de forts cumuls réalisés par notre pays en matière de politique industrielle.

À vrai dire, même moi, quand le plan d’accélération industrielle avait été annoncé en 2014, je n’y avais pas cru, tellement il était ambitieux. Créer 500.000 postes d’emplois me paraissait impossible. Eh bien, on a dépassé cet objectif», a-t-il asséné en distribuant ses regards pétillants à gauche à droite. Et là, il a étayé ses propos par des chiffres précisant que ce plan a pu créée 560.000 postes d’emploi et non pas seulement les 500.000 projetés, «Ahaba man Ahab wa kariha man karih» (n’en déplaise aux sceptiques), a-t-il martelé. Mieux encore, M. Mezzour a précisé que tous ces emplois sont inscrits dans les registres de la CNSS, «CIN par CIN», dans une sorte de défi lancé à ceux qui n’y croient pas encore pour aller vérifier auprès de ladite Caisse.

Dans le même ordre d’idées, M. Mezzour a exposé les «exploits» du système industriel marocain qu’il a qualifié de l’un des plus performants au monde. «Allez à Nouaceur et vous pouvez vous rendre compte de tout cela. Au point que le président d’Airbus a dit qu’il n’y a pas d’avion qui opère dans le monde ne comportant pas une composante fabriquée au Maroc», a-t-il dit, s’adressant aux conseillers de la deuxième Chambre. Le haut responsable a également invoqué des chiffres fort éloquents pour attester l’évolution prodigieuse du système industriel qui a donné la preuve de sa résilience lors de la crise de la Covid-19. «L'écosystème industriel peut innover en fournissant plusieurs produits dans divers domaines. Nous œuvrons pour relancer notre industrie qui a relevé avec brio le défi de la pandémie».

À cet égard, il a indiqué que le secteur a récupéré en 2021 près de 98% des emplois perdus en 2019. Dans le même sens, il a indiqué que le Royaume est considéré comme le cinquième pays à exporter des voitures vers l'Europe, précisant que 63% des pièces de rechange automobiles sont fabriquées au Maroc dans 250 usines qui emploient 180.000 personnes. Suivant le même argumentaire étayé par des exemples concrets, M. Mezzour a révélé que la ville de Casablanca occupe la 12e place mondiale en termes d'investissement en innovation dans le secteur automobile. S'agissant de la compétitivité des secteurs leaders au niveau mondial, il a souligné que l'écosystème industriel marocain occupe la troisième place après l’Inde et la Chine.

Pour ce qui est des perspectives, il a noté que le Maroc aspire à occuper la première place, et ce en renforçant davantage l’intégration et en améliorant la valeur du produit marocain à travers la décarbonisation, ce qui va lui procurer un grand privilège par rapport aux pays concurrents. Pour conclure sa plaidoirie en faveur de la politique industrielle, il a indiqué qu’un programme a été mis en place pour recenser les produits importés susceptibles d’être fabriquées au Maroc (34 milliards de dirhams dans un premier temps). Il affirme ainsi qu’environ 800 projets industriels couvrant toutes les régions du Royaume ont été reçus, et que le capital de ces projets, qui vont assurer 130.000 emplois, est à 90% marocain.


 

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