Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Sports

Mondial : Les cinq accomplissements majeurs des Lions de l’Atlas au Qatar

Avec un mental de fer, des individualités de calibre mondial et un parcours désormais inscrit dans les annales du football mondial, les Lions de l’Atlas ont marqué les esprits au Qatar, à l’occasion de la Coupe du monde 2022. Cette épopée devrait certainement se répercuter sur l’avenir du football marocain, avec plusieurs opportunités et acquis qu’il faudra consolider dès les prochaines semaines. Voici donc, outre la 4e place historique, les cinq réalisations majeures de la bande à Regragui au Qatar, de véritables clés pour pleins de succès au futur.

Mondial : Les cinq accomplissements majeurs des Lions de l’Atlas au Qatar
Ph. Saouri

Le messie du football marocain a effectivement changé les mentalités

Depuis son arrivée à la tête des Lions de l’Atlas en août 2022, Walid Regragui a répété lors de toutes ses déclarations que son objectif ultime était de changer les mentalités défaitistes marocaines, africaines ou arabes. Il a également demandé à ce que les supporters soient de bonne foi, avec sa réplique désormais légendaire : «Dirou Niya». Les Marocains ont embarqué et le résultat a finalement subjugué toute la planète ! Regragui a donc fini par prouver la véracité de ses propos sur la pelouse, confirmant que la compétence, le travail et la volonté pouvaient briser toutes les chaînes imposées par les stéréotypes. Que ce soit au Maroc, en Afrique ou dans les autres pays arabes, les équipes devraient certainement revoir leurs objectifs et leurs aspirations à la hausse après l’exploit des Lions.

Une nouvelle identité de jeu

Si le Maroc s’était souvent présenté comme une équipe à penchant offensif, avec plusieurs individualités au potentiel technique respectable, la donne a brutalement changé à Doha. À l’origine de ce revirement, un jeune coach qui a compris que le véritable enjeu de la compétition est de gagner, et non de signer «une participation honorable». Sur la pelouse, cela s’est traduit par un bloc défensif bas et des transitions offensives spectaculaires, exploitant tout le génie des attaquants marocains. Ces derniers ont hérité d’un rôle supplémentaire dans ce système, puisqu’ils ont dû courir sans cesse pour renforcer le compartiment défensif en phase de repli. Le public marocain a donc pu voir Ziyech et Boufal faire des aller-retour pour la première fois de leur carrière, ce qui n’a pas manqué de faire grimper leurs actions dans le marché mondial. Les supporters ont aussi eu le privilège de voir leur équipe enchaîner 5 matchs en Coupe du monde avec un seul but encaissé. Historique !

Un sélectionneur doublé d’un préparateur mental

Sur le plan des compétences, Walid Regragui a fait étalage de ses nombreux talents à Doha et a conquis la presse internationale toute entière en 28 jours ! Excellent communicateur, tacticien chevronné, coach au sens éthique et au fair-play très pointus, l’ancien champion d’Afrique avec le WAC a mené une campagne de séduction au Qatar. Toutefois, son œuvre la plus parfaite aura été de réinstaurer une ambiance familiale au sein de la tanière des Lions, ce qui a eu pour effet de créer un véritable esprit d’équipe et un mental en acier pour tout le groupe. Ce qu’a fait Walid au Qatar est finalement d’une simplicité accablante, mais d’une efficacité redoutable. Le technicien marocain a relevé les deux grandes faiblesses des Lions de l’Atlas : le mental et la défense, deux talons d’Achille qui ont marqué pratiquement toutes les générations, hormis peut-être celle de 1986. Il en a ensuite fait les points forts de cette équipe marocaine, comme par magie.
Lors d’une déclaration accordée à «Marca», le préparateur physique de la sélection, l’Espagnol Eduardo Dominguez, a parfaitement résumé ce constat : «Walid Regragui est l'architecte de tout cela… Ça fait longtemps que je n'ai pas rencontré de joueurs qui, quand leur capacité physique ne leur permet pas de continuer, jettent leur cœur, leur engagement et leur âme pour donner encore plus». La presse mondiale a d’ailleurs été unanime à saluer l’état d’esprit des Lions, qui n’ont ménagé aucun effort, sachant que plusieurs d’entre eux étaient blessés ou en manque de temps de jeu.

La relève cumule déjà l’expérience à Doha

Même s’il disposait de plusieurs noms capables d’enrichir son banc de touche (Soufiane Rahimi, Ryan Mmaee, Ayoub El Kaâbi), Walid Regragui a préféré se projeter vers l’avenir. En fin stratège, le sélectionneur a privilégié le travail sur le long terme, donnant la chance à des talents en herbe de côtoyer son incroyable groupe. Depuis le début du tournoi, des joueurs comme Bilal El Khannouss, Iliass Chaïr et Anass Zaroury ne cessent de clamer leur fierté de se retrouver en conclave avec des noms comme Hakimi, Ziyech, Amrabat, Bounou ou En-Nesyri. Ils ont également participé à l’exploit le plus phénoménal de l’histoire du football marocain et repartent donc avec une surdose de confiance, d’expérience et de patriotisme. Ces jeunes joueurs reviendront certainement avec un esprit conquérant en Coupe du monde 2026. El Khannouss est d’ailleurs devenu le plus jeune joueur marocain de l’histoire à participer à un match au Mondial, détrônant Achraf Hakimi.

La Botola D1 dignement représentée

Malgré la présence de 14 joueurs binationaux nés à l’étranger (un record en Coupe du monde 2022), Walid Regragui et la Fédération Royale marocaine de football ont assuré une belle promotion pour les produits de la formation marocaine. Outre les joueurs ayant bénéficié du passage à l’Académie Mohammed VI (Azzeddine Ounahi, Nayef Aguerd, Youssef En-Nesyri…), plusieurs joueurs issus de la Botola Pro Inwi D1 ont grappillé des minutes lors des sept matchs de la sélection marocaine à Doha. Il s’agit en premier lieu de Yahya Attiat Allah, qui a parfaitement comblé la brèche dans le couloir gauche de la défense après l’incapacité de Noussaïr Mazraoui d'aller au bout du tournoi. Le latéral du WAC a même été à l’origine de la qualification en demi-finale, en adressant un sublime centre à Youssef En-Nesyri face au Portugal.
Toujours en défense, Achraf Dari est devenu le premier joueur africain à inscrire un but face à la Croatie au Mondial, sachant que les Damiers n’avaient jamais encaissé face à une sélection africaine dans les trois précédents matchs. Badr Benoun a également prêté main-forte au secteur défensif marocain lors des 3 dernières rencontres, sans oublier Jawad El Yamiq qui a brillé de mille feux après avoir remplacé Nayef Aguerd dans le Onze titulaire, puis à un degré moindre Yahya Jabrane. L’engagement physique et mental de ces joueurs aura été à la hauteur de l’événement, de quoi booster la confiance de tous leurs semblables en Botola D1.

Lire aussi : Walid Regragui : nous avons des leçons à tirer et un travail à poursuivre

Lire aussi : Yahya Attiat Allah : Pour être parmi les meilleurs, il faut ingurgiter le goût amer de la défaite

Lire aussi : Yassine Bounou : la fatigue nous a beaucoup affecté

Lisez nos e-Papers