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Le Club des magistrats du Maroc, l’une des plus importantes corporations accueillant dans ses rangs des juges et des procureurs en exercice dans les différentes juridictions du Royaume, vient de renouveler ses structures. En effet, lors d’une assemblée générale décisive, tenue samedi et attendue depuis plusieurs mois par les membres, une nouvelle direction a été élue, dotant ainsi le Club des magistrats d’une nouvelle équipe et d’un nouveau président, Abderrazak Jbari. La tenue de cette assemblée a été qualifiée de salutaire, d’autant plus que la corporation était dirigée, depuis quelques mois, par des intérimaires.
Une situation qui durait depuis que l’ancien président, Khalid Chentouf, avait été élu, en octobre dernier, parmi les membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Il est à souligner que le nouveau dirigeant du Club des magistrats du Maroc (juge au tribunal de première instance de Kénitra) assurait le poste de secrétaire général. Il compte parmi les magistrats qui avaient été poursuivis pour atteinte à l’obligation de réserve à laquelle sont astreints les magistrats. Des accusations dont il avait fait l’objet en raison des écrits qu’il avait publiés sur le réseau social Facebook. Mais il avait été innocenté après l’examen de son cas par le CSPJ. Le magistrat a également fait l’objet de rumeurs concernant ses biens. Rumeurs auxquelles il avait répondu en publiant sa déclaration de patrimoine et la liste de ses biens sur le site internet du Club. Lors de ces élections, tenues dans le cadre de l’assemblée générale élective, le nouveau président a pu obtenir le beau score de 244 voix. L’assemblée a également élu un nouveau bureau exécutif ainsi que les membres du conseil national. «Je tiens à souligner l’importance des idées unificatrices du Club des magistrats du Maroc qui est une association professionnelle citoyenne ouverte à tous les magistrats, sans exception. Son seul objectif est de fédérer, unir les magistrats, défendre leurs droits, leur image et leur dignité. Le but du Club est également de défendre leur indépendance, leurs intérêts légitimes et d’encourager le sentiment de solidarité et de fraternité entre les magistrats sans exclusion ou esprit de division», a-t-il déclaré à la suite de son élection. Il est à souligner que le Club des magistrats a été créé en 2011. Mais il n’est pas la seule association qui regroupe des magistrats.
En effet, le cadre le plus ancien des juges est l’Amicale Hassania des magistrats, créée en 1958. Il y a également l’Association marocaine des femmes magistrates, l’Alliance des magistrats du Maroc, l’Union des magistrats(es) du Maroc (association qui regroupe des femmes magistrates)… Des structures qui commencent à avoir, en plus de la défense des intérêts communs de leurs membres, un intérêt électoral pour siéger au sein du CSPJ, même si cela n’est pas clairement affirmé dans les objectifs statutaires de ces corporations.
