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Echange entre deux artistes de différentes palettes à la galerie de la Banque Populaire

La Galerie de la Banque Populaire offre à voir, jusqu’au 31 août, l'exposition «Éloge de la couleur» des œuvres de Mohammed Mansouri Idrissi aux côtés de celles du jeune artiste Mohammed Cherkaoui Sellami.

Echange entre deux artistes de différentes palettes à la galerie de la Banque Populaire
Nombreuse assistance au vernissage de l'exposition

Mohammed Mansouri Idrissi a pleinement adhéré à l’orientation de cet espace culturel qui est de présenter, dans une même exposition, les œuvres d’un artiste confirmé et ceux d’un artiste émergent. Car, Mansouri est tout à fait convaincu que les jeunes artistes ont besoin d’être soutenus par ceux qui les ont précédés. «J’ai accepté avec plaisir de parrainer Mohammed Cherkaoui Sellami. C’est sa première grande exposition, et je lui souhaite un riche parcours», affirme Mohammed Mansouri Idrissi, dont l'«Éloge de la couleur» est, pour lui, l’éloge de la synergie, du partage et de l’échange entre différentes générations d’artistes. Une belle complicité qui vient du fait que Mohammed Mansouri Idrissi s’est engagé à parrainer le peintre Mohammed Cherkaoui Sellami, qui fait ses débuts dans sa carrière professionnelle. Mais, dont les œuvres, comme le souligne le peintre Mansouri, sont d’une grande élaboration artistique. On croise, ainsi, dans cette exposition deux collections qui se côtoient, dont celle aux couleurs vives de Mansouri qui, selon la critique d’art Syham Weigant, à partir d’une palette uniquement trichromatique et primaire se plaît à décliner une infinité de tons et de nuance. Un rêve sans fin.

Tel est l’univers de ce peintre qui ne cesse de faire des recherches dans sa démarche plastique, tout en remplissant les fonctions, entre autres, de président du Syndicat marocain des artistes-plasticiens professionnels et de président fondateur de l’Association la pensée plastique à Rabat. «Alors que chez Cherkaoui Sellami, cette palette particulièrement organique se constitue uniquement de pigments naturels qui donnent à ses toiles des couleurs minérales». De son côté, le critique d’art Azdine Hachimi Idrissi indique que l’œuvre de Mansouri Idrissi est reconnaissable par un intense travail sur les couleurs et la lumière, une œuvre qui célèbre la vie, l’allégresse et d’où émane une spiritualité gratifiante… Elle s’inscrit dans l’hyper impressionnisme. «Mansouri a toujours traité la couleur d’une manière exaltée et sublime. La couleur tenant par elle-même, procurant réjouissance à l’œil et à l’âme, à travers une fragmentation maîtrisée et infinie des teintes, des nuances, des tons et des carnations. Un univers qui correspond au principe de Vassily Kandinsky une abstraction plastique libérée de toute représentation de réalité extérieure». Dans ces nouvelles œuvres, Mansouri a utilisé des plumes de roseaux, afin de faire une réunion entre le monde de la peinture et celui de l’écriture.

«C’est toujours le langage des couleurs qui prime, mais avec une nouvelle grammaire qui n’existait pas dans ses œuvres antérieures», souligne Hachimi Idrissi. Rappelons que la carrière fructueuse de Mohammed Mansouri Idrissi, qui a pris son envol depuis les années 1980, a été parsemée de créativité intense et très remarquable. Ce qui lui a valu de nombreuses prestations plastiques et distinctions honorifiques. D’autant plus que ces œuvres figurent dans plusieurs collections privées et publiques de nombreux pays. Quant au nouveau projet de Mohammed Sellami Cherkaoui, l’administrateur d’art indépendant Hamid Abbou le présente comme le passage d’une étape importante et affranchie vers une autre où l’artiste ambitionne d’explorer un attachement qui lui tient à cœur dénommé «Relation maternelle». Et ce à travers une production récente et l’expérimentation de nouveaux pigments et techniques. «Cherkaoui Sellami traverse à la fois un lien charnel et spirituel avec profondeur et délicatesse… agréant ainsi à son approche artistique de s’apparenter à une sorte d’extériorisation psychanalytique, un exercice de mise à nu de son inconscient où l’abstraction est de mise et où l’artiste s’affranchit de son habituelle fidélité à la réalité visuelle», précise Hamid Abbou.

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