Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Conseil de la concurrence : les dossiers sur la table d'Ahmed Rahhou

Le Conseil de la concurrence ne néglige aucun secteur. La liste de ceux qu'il passera sous la loupe est assez longue et sera traitée par ordre de priorité. Ahmed Rahhou, président du Conseil, en a listé quelques-uns lors d’une rencontre vendredi à l’ESCP Business School.

Conseil de la concurrence : les dossiers sur la table d'Ahmed Rahhou
Ph. Sradni

La hausse des prix des carburants, des produits alimentaires et des matériaux de construction est la priorité actuelle du Conseil de la concurrence. C'est ce qu'a souligné son président, Ahmed Rahhou, qui intervenait vendredi lors d’une conférence-débat, organisée à l’ESCP Business School sur le thème «Droit de la concurrence, entre protection du consommateur et garantie pour l’investisseur».

Une étude actuelle menée par le Conseil a pour objectif «de répondre à une question : est-ce qu’il y a corrélation simple et directe entre la variation des prix des matières premières à l’international et l’inflation observée au Maroc ?» Selon Rahhou, plusieurs dossiers figurent sur la liste d’attente des équipes de son institution. Il y a d’abord celui des carburants qui «n’est pas clos et reste sous la responsabilité du Conseil.

Il sera ouvert dès que le texte de loi sera modifié par le Parlement. Il n’y a pas de prescription», révèle-t-il. Ensuite, il y a le dossier des tarifs bancaires que le président de l’institution promet également d’étudier. Enfin, celui des médicaments, notamment le volet de leur disponibilité, sera passé sous la loupe. «C’est une question de priorités», souligne le président. En outre, Rahhou a révélé que ses équipes travaillent actuellement avec 3 pays de l’Union européenne et la Commission européenne pour construire une «mémoire» au Maroc : «On va prendre 10 ans de jugements européens, arabes et africains pour nous reposer sur cet historique, car les lois sont pareilles que dans d’autres pays. Cela nous permettra d’avoir du recul sur certaines affaires», explique Rahhou. Cette base de données des jugements sera accessible aux juges et aux avocats et permettra à ces derniers de mieux conseiller leurs clients.

Par ailleurs, le Conseil s’est inscrit, depuis plusieurs semaines, dans une démarche d’explication de son rôle aux consommateurs et aux investisseurs. L’idée est de leur faire comprendre que «la loi est dans l’intérêt des investisseurs et consommateurs». «J’estime que nous aurons réussi notre mission à chaque fois que le Maroc sera considéré comme une bonne destination pour les investissements», a-t-il partagé. Concernant le chantier de la réforme, la balle est dans le camp du gouvernement : nous avons envoyé toutes nos remarques au gouvernement pour améliorer la situation. Elles traitent de l’indépendance des rapporteurs et des membres du Conseil, de la notion du conflit d’intérêts, etc.», partage Rahhou.
 

Lisez nos e-Papers