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Covid-19 : un premier pic de la 4e vague dans une dizaine de jours

Depuis quelques jours, le Maroc fait face à une hausse rapide des nouveaux cas Covid-19. Selon les experts contactés par le Matin, nous sommes en train de vivre une 4e vague épidémique. Il s’agit d’une vague bien plus contagieuse mais moins grave, puisque le nombre d’admissions en soins intensifs et réanimation ainsi que celui des décès reste faible par rapport aux précédentes vagues, pour l'instant. À noter que deux pics seraient attendus. Le premier devrait être atteint dans une dizaine de jours et le second après les vacances de Aid Al Adha.

Covid-19 : un premier pic de la 4e vague dans une dizaine de jours

L’arrivée de l’été rime, cette année, avec une remontée des cas de Covid-19 au Maroc. En effet, les nouvelles contaminations sont en hausse depuis plusieurs jours. Les professionnels de la santé assurent que le pays est clairement entré dans une nouvelle vague. «Nous sommes en train de vivre une 4e vague de Covid-19, qui a démarré depuis plus de trois semaines. L'indice de reproduction du virus est passé à plus de 1,2 tandis que le taux de positivité des examens biologiques a nettement augmenté. Cependant, le nombre de cas sévères et de décès reste très faible en comparaison avec les autres vagues. Nous constatons, en effet, que le caractère pandémique est en train de baisser en intensité. Le virus va rester quelque temps avec nous mais en ayant perdu de gravité», déclare au «Matin» Pr Saïd Motaouakkil, médecin anesthésiste, réanimateur et membre du Comité scientifique et technique contre la Covid-19. Et d’ajouter que «cette nouvelle vague est portée par les sous-variants d’Omicron, le BA2 mais aussi le BA5 qui est en train de devenir dominant. Nous pensons, en revanche, que cette vague sera plus courte et qu'elle durera plus ou moins 10 semaines. Le pic sera atteint prochainement».

De même, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, estime qu’il s’agit d’une vague qui devrait durer entre 8 et 10 semaines et qui aura deux pics de contaminations. «Cette nouvelle vague qui a démarré avec le sous-variant BA.2 et qui va certainement se terminer avec le BA.5 devrait durer au moins jusqu’à fin juillet. On prévoit deux pics de contaminations ; le premier devrait être atteint dans une dizaine de jours et le second après les vacances de Aid Al Adha. Le deuxième sera probablement plus élevé que le premier, avant que la situation ne commence à se stabiliser pendant le mois d’août, selon mes propres prévisions», affirme le médecin. Ce dernier souligne également que malgré la hausse des cas, cette nouvelle vague ne devrait pas nécessiter un retour aux mesures restrictives.

«Au début de la pandémie, une hausse des cas Covid-19 était une source d’inquiétude pour l’ensemble de la population, car cela représentait une menace sérieuse pour le système de la santé. Mais actuellement, ce n’est pas le cas. Notre système de santé pourra supporter cette nouvelle vague. Toutefois, la propagation rapide du virus peut être dangereuse pour les personnes âgées de plus de 60 ans et celles atteintes de maladies chroniques. Les personnes qui n’ont pas complété leur schéma vaccinal ou qui ne se sont jamais fait vacciner courent aussi un grand risque.

La maladie peut leur être fatale», explique Dr Hamdi. De son côté, Jaâfar Heïkel, professeur d'épidémiologie et spécialiste des maladies infectieuses fait observer que cette hausse des cas était prévisible. «Avec le relâchement de la population et l’abandon des gestes barrières, ainsi que le retour des déplacements, festivals, grands rassemblements… il est tout à fait normal que le nombre de contaminations reparte à la hausse. Pour éviter d’attraper le virus en cette période, il faut penser à mettre le masque et garder la distanciation physique surtout lorsqu’on se trouve dans des endroits où il y a une densité populationnelle importante. Il faut aussi se laver les mains régulièrement ou les désinfecter en utilisant les solutions hydroalcooliques tout en évitant de se toucher le visage», recommande le médecin. Ce dernier insiste sur la nécessité de rester vigilant surtout que les sous-variants d’Omicron, responsables de cette nouvelle vague, ont la capacité de créer une échappée immunitaire que ce soit pour les personnes qui ont été infectées précédemment ou celles qui sont vaccinées.

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