Menu
Search
Dimanche 05 Mai 2024
S'abonner
close
Dimanche 05 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Contenu de marque : la séparation des sœurs siamoises à l'hôpital Acibadem racontée par les médecins et la famille (contenu de marque)

Les jumelles siamoises séparées, le 6 juin 2022 suite à une opération chirurgicale très compliquée, ont quitté l’Hôpital Universitaire Acibadem Atakent pour retrouver leur famille. Le processus de suivi et de traitement en soins intensifs a duré quatre mois.

Contenu de marque : la séparation des sœurs siamoises à l'hôpital Acibadem racontée par les médecins et la famille (contenu de marque)

Safaa et Chifaa sont des jumelles nées siamoises, elles étaient âgées de 5 mois quand elles ont été amenées en Turquie depuis l’Algérie. Elles se faisaient face étant donné qu’elles étaient attachées de la paroi thoracique antérieure à leur abdomen. Le péricarde et le foie été fusionnés, et le thorax et les côtes présentaient quelques déficiences.

De plus, en raison de l’hydrocéphalie de Chifaa, du liquide s’accumulait dans son cerveau, sa tête grossissait rapidement et son développement neurologique decroissait de jour en jour. D’autres pays se sont proposés pour intervenir afin que les bébés puissent être séparés mais leurs parents ont préféré les confier à l’Hôpital Universitaire Acibadem Atakent où les médecins turcs avaient réussi quelques mois auparavant à séparer deux jumelles simoises du Cameroun, Mary et Elisabeth Akwe. Le 15 décembre 2021, sous le patronage du Président Algérien Abdelmagid Tebboune, la famille est arrivée à Istanbul.

Avant et après la séparation des jumelles, l’équipe médicale composée de plus de 100 personnes comprenait des spécialistes de plusieurs branches médicales à savoir ; la chirurgie pédiatrique avec le Professeur Burak Tander et son équipe, la chirurgie cardiovasculaire pédiatrique avec le Professeur Ersin Erek et son équipe, la chirurgie de greffe d’organes avec le Professeur Remzi Emirolu et son équipe, la chirurgie esthétique et plastique représentée par le Professeur Mehmet Veli Karaaltın et son équipe, l’anesthésie gérée par le Professeur Tayfun Güler et son équipe. En plus, d’une armée de spécialistes en soins intensifs pédiatriques sous les ordres du Professeurs Agop Çıtak soutenu par le Professeur Metehan Özen spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques, et le Professeur  Bar Yazar spécialiste des maladies pédiatriques. L’intervention du Professeur Kenan Koç à la tête du département de neurochirurgie a été requise pour Chifaa.

Contactez-nous pour obtenir un second avis médical gratuit : https://acibadem.fr

 

Des semaines et des mois se sont écoulés en préparation de la chirurgie de séparation des jumelles par une équipe multidisciplinaire, expérimentée et minutieuse. Après une opération de simulation sur une maquette en 3D, les jumelles conjointes on été séparés avec succés le 6 juin 2022 suite à une opération chirurgicale très compliquée. Après la chirurgie, le processus de suivi et de traitement en soins intensifs a duré quatre mois. Aujourd’hui, Safaa et Chifaa, qui ont 15 mois, ont quitté l’hôpital pour rentrer chez eux en Algérie pour retrouver leur famille.  

Voici les étapes de la procédure de séparation de Safaa et Chifaa de leur corps conjoint et du processus de leur renaissance en Turquie, la gratitude des parents et les histoires des médecins….

"Nous avons eu le choc de nos vies !”

Le couple algérien El Alia et Ibrahim Kherkhar avaient eu auparavant deux enfants en bonne santé nommés Mohammed Amin et Salaheddin. Ils se préparaient avec enthousiasme à acceuillir leur troisième bébé dans leur bras. Cependant, quand la jeune mère de 26 ans a complété le 5ème mois de grossesse, elle a été secouée par le résultat de l’échographie, elle attendait en effet des jumelles, qui sont conjointes. De longs jours d’inquiétude et crainte avaient commencé pour les parents qui ont affirmé : "Nous avons eu le choc de nos vies, nous n’avons pu révêler ce secret qu’à notre famille. " En fait, le couple Kherkhar avait des jumeaux dans leur famille ; Ibrahim avait des frères jumeaux, dont l’un est décédé à la naissance. De son côté, la tante d’El Alia Kherkhar avait aussi des jumeaux, dont un est mort-né.

Epuisés, éprouvant beaucoup de stress et d’incertitude, ils ont essayé de ne pas montrer leur angoisse à leurs deux jeunes enfants. Puis Safaa et Chifaa sont nées, elles étaient en effet collées l’une à l’autre de la paroi thoracique à l’abdomen avec leurs visages se faisant face.

Tous les jours, elle faisait un trajet d’une heure pour visiter ses bébés à l'hôpital!

El Alia Kherkhar est sortie de l'hôpital le troisième jour de l'accouchement, mais son esprit et son cœur étaient avec ses bébés conjoints dans l'unité de soins intensifs. Malgré les douleurs intenses de la césarienne qu’elle ressentait, elle se rendait tous les matins à l'hôpital pour voir ses filles, à une heure de route de chez elle.

Tous les Algériens ont rapidement appris la naissance de jumelles siamoises algériennes, même ceux qui habitaient en Italie, Espagne, Inde, Arabie Saoudite et la France. Plein d’entre eux se sont renseignaient auprès des hôpitaux dans leurs villes respectives sur la possibilité de séparer les bébés.

El Alia Kherkhar raconte : "Il y avait tellement de gens qui appelaient pour nous remonter le moral et pour recommander des hôpitaux que je n'arrivais jamais à joindre mon mari par téléphone, c’était toujours occupé". Cette forte solidarité des Algériens a malgré tout atteint son but. Les jumelles conjointes ont été amenées à l'hôpital universitaire Acıbadem Atakent en Turquie le 15 décembre 2021 sous le patronage du Président algérien Abdelmadjid Tebboune, bien que de nombreux pays les aient invités pour le traitement. C'est ainsi que le voyage vers le début d’une fin très heureuse a commencé.

“À chaque appel pour la prière du matin, je sentais qu'elles guériraient !”

D’un côté le couple Kherkhar était triste de laisser leurs deux fils, âgés de 3,5 et 5 ans, en Algérie, de l’autre ils s'inquiétaient énormément du sort de leurs petites filles conjointes. "Les garçons ont aussi appris que leurs sœurs étaient siamoises. Mon fils cadet ne s'en est pas vraiment rendu compte, mais mon fils aîné m’a demandé : 'Maman, étais-je siamois aussi ? Pouvons-nous séparer mes sœurs si nous leur coupons la peau ?'. J’ai compris qu'il était bouleversé", dit-elle. 

Depuis qu’elle est tombée enceinte, elle avait toujours l’esprit positif et n'a jamais pensé que quelque chose de mal arriverait à ses bébés. La mère El Alia Kherkhar a exprimé : "Pendant ma grossesse, on m'a dit qu'elles étaient conjointes, mais on m’a aussi dit qu'elles pouvaient être séparées. Après l'accouchement, j'ai été choquée d’apprendre qu'elles pouvaient mourir à tout moment en soins intensifs. Mais croyez-moi, même à cet instant, rien n'a changé dans mes sentiments. J’étais sûre que rien de mal n’arriverait à mes filles et que tout allait bien se finir pour nous. Chaque jour, j'écoutais l'appel à la prière du matin et ça renforçait mes sentiments optimistes."

“Laissez-les garder leur foi, leur bonne humeur”

La mère, El Alia Kherkhar, exprime qu'ils sont très heureux des résultats. C’était un chemin long et difficile mais l’importance c’est la réussite. La mère est consciente de la possibilité de trouver d’autres jumeaux siamois partout dans le monde et que leurs parents peuvent pareillement éprouver pleins de différentes émotions. Elle conseille à ces parents de garder leur foi, car Dieu amènera sûrement de bons médecins pour les aider. Le père Ibrahim Kherkhar souligne l’importance de choisir le bon hôpital. Il affirme que : "le bon hôpital vous donne accès à la bonne équipe. Nous avons reçu le bon service à la bonne adresse. Nos enfants sont guéris, nous avons eu beaucoup de chance. En tant que parents, nous avons été très patients malgré les journées très longues et difficiles. Nous avons attendu des mois pour les opérations d'expansion cutanée, mais rien n'a été en vain. Aujourd’hui, on a été déchargés de l’hôpital et tous les traitements sont terminés. Nous rentrons chez nous. Nous tenons à remercier le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, tous les Algériens et le peuple turc."

La famille exprime leur joies en disant qu'au futur ils fêteront 2 anniversaires: le jour où elles sont venues au monde et le jour où elles ont été séparées.

 

L'armée de la santé de 100 personnes s'est mobilisée !

Depuis leur arrivée à l'hôpital le 15 décembre, les médecins travaillaient en harmonie comme les cinq doigts d'une main. Une armée de santé de 100 personnes à l'hôpital universitaire Acibadem Atakent avait été mobilisée pour cette séparation : Prof. Dr. Burak Tander, spécialiste en chirurgie pédiatrique et son équipe, Prof. Dr. Ersin Erek, spécialiste en chirurgie cardiovasculaire pédiatrique et son équipe, Prof. Dr. Remzi EmiroÄŸlu, chirurgien général et son équipe, Prof. Dr. Mehmet Veli Karaaltın, Spécialiste en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique et son équipe, Prof. Dr. Tayfun Güler, anesthésiste et son équipe, Prof. Dr. Agop Çıtak, spécialiste en soins intensifs pédiatriques et son équipe, Prof. Dr. Metehan Özen, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques, Dr. BarıÅŸ Yazar, spécialiste des maladies pédiatriques et Prof. Dr. Kenan Koç spécialiste en neurochirurgie et son équipe étaient de service. Après une multitude d’examens réalisés par de nombreux médecins, des anatomies d'organes internes ont été créées en 3D sur un programme informatique et des modèles ont été préparés. Les experts ont fait des répétitions et des chirurgies virtuelles sur le modèle pour se préparer à la chirurgie. Tous les risques possibles dans les moindres détails ont été calculés. Chifaa, l'une des jumelles, souffrait d’une hydrocéphalie avancée : du liquide s'était accumulé dans son cerveau donc sa tête ne cessait de grandir. Par conséquent, elle souffrait de problèmes neurologiques.

De nombreuses procédures ont pris place avant le jour J.  L'équipe de neurochirurgie a effectué une opération de shunt pour drainer le liquide accumulé dans le cerveau de Chifaa afin d'arrêter son hydrocéphalie et les troubles neurologiques. D’autre part, considérant qu’il n’y avait pas suffisamment de tissu cutané pour couvrir l'espace qui se formera dans les parois antérieures de la poitrine lorsqu'elles seront séparées, la peau était en cours d’expansion depuis février.

Les jumelles conjointes ont été séparées avec succès lors d'une opération de 9 heures le 6 juin 2022. Ayant reçu un traitement strict à l'hôpital pendant 4 mois supplémentaires après l'opération, les jumelles ont retrouvé leur indépendance physique et sont sorties heureuses de l’hôpital Acibadem.

L’histoire des médecins… Qu'ont-ils fait ? Qu'ont-ils ressenti ?

Prof. Dr. Remzi EmiroÄŸlu, membre du corps professoral de l'Université Acıbadem et chef du département de transplantation d'organes à l'hôpital Atakent de l'Université Acibadem, superviseur de la transplantation hépatique, a ajouté : "Il n’y a pas assez d’études dans la littérature scientifique sur des cas pareils, cependant j’ai découvert que les taux de réussite pouvaient atteindre jusqu'à 80% grâce à des interventions chirurgicales minutieuses par des équipes organisées et expérimentées. J’étais convaincu que notre équipe va réussir. Nous nous sommes très bien préparés en travaillant sur un modèle en trois dimensions, nous avons quasiment mémorisé chaque détail anatomique grâce à des simulations continues. Sur le plan radiologique, nous avons étudié à plusieurs reprises comment séparer tous les vaisseaux et les canaux biliaires. Le point le plus critique dans la séparation des corps conjoints de Safaa et Chifaa était de couper le foie de manière égale et sans aucune complication. Avec une équipe minutieuse et expérimentée, nous n'avons rencontré aucune surprise. Nous avons réussi à diviser le foie en deux parties égales exactement comme nous l'avions prévu."

Prof. Dr. Kenan Koç, spécialiste en chirurgie du cerveau et des nerfs de l'hôpital Atakent de l'Université Acibadem, a précisé que "Chifaa avait une hydrocéphalie congénitale avancée, par conséquent, du liquide s'est accumulé dans son cerveau et sa tête ne cessait de grandir. Nous avons effectué une chirurgie de shunt pour drainer le liquide accumulé dans le cerveau de Chifaa. Après un processus très difficile, sa condition s'est beaucoup améliorée et sa tête a arrêtée de croître. Le travail d'équipe est extrêmement important dans les cas de jumeaux siamois. Nous nous sommes réunis en tant qu’équipe, et nous avons réussi à terminer le traitement avec succès."

Prof. Dr. Agop Çıtak, membre du corps professoral de l'Université Acıbadem et spécialiste des soins intensifs pédiatriques à l'hôpital Atakent de l'Université Acibadem, a résumé le processus de soins intensifs comme suit : "Nous étions confrontés à un processus très difficile et complexe. Des complications graves pouvaient survenir pendant et après la chirurgie, notre équipe a donc planifié tous les risques et les scenarios éventuels. Lorsque les enfants sont arrivés à l'unité de soins intensifs à la suite de la chirurgie, toutes les préparations étaient déjà en place. Safaa et Chifaa ont été immédiatement branchés à des moniteurs et placées sous respiration artificielle. Le besoin de Chifaa en soins intensifs était plus élevé en raison de ses problèmes neurologiques, mais nous avons réussi à les emmener tous les deux dans leurs chambres en bonne santé. Tous les anneaux de la chaîne fonctionnaient parfaitement, nous avons réussi à décharger les jumelles grâce à l’effort simultané de notre équipe expérimentée et de l'infrastructure hospitalière à Acibadem."

Prof. Dr. Mehmet Veli Karaaltın, spécialiste en chirurgie esthétique, plastique et reconstructive, souligne que le facteur le plus important dans la séparation des jumelles c’était le travail d'équipe. D’après Prof. Dr. Mehmet Veli Karaaltın: "Grâce à un bon travail d'équipe, nous avons accompli de nombreuses premières dans cette chirurgie. Il était nécessaire de reproduire de la peau car il n'y avait pas assez de tissu cutané pour couvrir le vide qui se formerait dans la paroi thoracique antérieure lorsque les enfants seraient séparés. En février, nous avons placé des extenseurs sous-cutanés gonflables des deux côtés des enfants, en les gonflant progressivement pour étendre la peau. Nous avons utilisé les techniques de chirurgie esthetique les plus avancées afin que les organes vitaux ne soient pas exposés après l'opération. Pour la première fois, nous avons augmenté la vascularisation des tissus en utilisant la membrane placentaire en étant dépourvus de cellules."

BarıÅŸ Yazar, spécialiste de la santé et des maladies pédiatriques observait les jumelles siamoises tous les jours depuis leur arrivée à l'hôpital. Il a été témoin de près, non seulement de leur rétablissement dans leur propre corps, mais aussi de leurs améliorations mentales grâce à une opération chirurgicale bien réussie. D’après Dr. BarıÅŸ Yazır, le fait que 30% du corps était partagé entre Safaa et Chifaa, en particulier les adhérences de la paroi thoracique à leur abdomen, a perturbé leurs relations avec leur environnement. Chifaa dormait tout le temps à cause de ses problèmes neurologiques et souffrait de crises fréquentes, ce qui était également difficile pour sa sœur. Sans doute c'est un bonheur inexprimable de les voir commencer une nouvelle vie… Après 10 mois de travail d’équipe très réussi, nous partageons finalement une joie familiale extraordinaire."

Prof. Dr. Tayfun Güler, membre du corps professoral de l'Université Acıbadem et anesthésiste de l'hôpital Atakent de l'Université Acibadem, s'exprime également comme suit : " Nous avons obtenu ce succès grâce à l'expérience élevée de toutes les équipes médicales et de l'équipe d'anesthésie impliquées dans l'opération de séparation des jumelles. Je suis reconnaissant de leur travail minutieux et leur collaboration rigoureuse et continue jour et nuit. Grâce à la technologie de pointe de notre hôpital pour ce type de chirurgie, tout était disponible. Nous avons pu bien nous préparer à toute éventualité. Tout était sous contrôle pendant la chirurgie de 9 heures. J’étais extrêmement ému de voir les bébés séparés pour la première fois après l'opération. Les enfants ont été emmenés à l'unité de soins intensifs pédiatriques sous ventilateur. Nous l'avons remis à l'équipe de soins intensifs pédiatriques de l'hôpital extrêmement compétent. Aujourd'hui, nous sommes heureux de les décharger en bonne santé."

Contactez-nous pour obtenir un second avis médical gratuit : https://acibadem.fr

Lisez nos e-Papers