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La coopération arabe permettra de lutter contre le crime organisé et le terrorisme (Ouahbi)

La 38e session du Conseil des ministres arabes de la Justice, clôturée jeudi à Ifrane, marquera les esprits comme l’une des plus réussies. Prenant par à cette session, les gardes des Sceaux arabes ont désigné le Maroc, à l’unanimité, pour assurer la présidence en la personne du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Examinant une série de question en lien avec la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, les participants sont également revenus sur des propositions déposées par le Maroc et qui sont relatives au statut de la femme et des enfants, au mariage mixte et à la cybersécurité.

La coopération arabe permettra de lutter contre le crime organisé et le terrorisme (Ouahbi)
Ph. Kartouch

Les ministres arabes de la Justice se sont donné rendez-vous à Ifrane, jeudi, dans le cadre de la 38e session du Conseil des ministres arabes de la Justice. Avec la participation de la quasi-totalité des gardes de Sceaux arabes, cette édition, tenu à quelques jours seulement du sommet de la Ligue arabe, a été l’occasion d’examiner une série de question d’actualité et d’intérêt commun entre les différents pays de la région. 

Présidant les travaux de cette session devant formuler des conclusions et des recommandations au sommet prévu à Alger, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a affirmé que les sessions du Conseil des ministres de la Justice ont toujours été une occasion importante pour les juristes et les architectes de la justice de nos pays d’étudier et de discuter de diverses questions d’intérêt commun et des moyens à développer».

Dans ce sens, le ministre a affirmé qu’il s’agit d’une occasion pour renforcer les mécanismes de coopération arabe commune pour relever les défis et gagner des paris, notamment dans la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et certains crimes naissants. 

Pour sa part, le représentant du ministère algérien de la Justice (qui a pris part aux travaux au nom du garde des Sceaux algérien) a souligné que cette session est l’occasion d’unifier les forces arabes afin de faire face aux défis et menaces posés aux pays arabes. Il a souligné que les sujets programmés lors de cette session tenue au Royaume du Maroc reflètent les efforts du Conseil pour contribuer à l’établissement d’un système juridique arabe conforme aux aspirations des peuples de la nation arabe. Il a ensuite déclaré la 37e session close et passé la présidence au responsable marocain. 

Lors de cette session, les ministres arabes de la Justice ont d’abord examiné, jeudi, les points à l’ordre du jour proposés dans le cadre de la 70e réunion du comité exécutif du Conseil, tenue la veille à Ifrane. S’exprimant lors de la séance d’ouverture de la session du Conseil, le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a annoncé que les pays arabes se sont mis d’accord – dans le cadre du comité exécutif – d’abord sur le fait d’attribuer la présidence au Maroc puis sur les points qui devaient être entérinés, de manière officielle par les ministres, y compris les nouvelles propositions soumises par le Maroc. Propositions parmi lesquelles figurent principalement celles qui concernent les statuts de la femme et des enfants et le mariage mixte. Il s’agit aussi de propositions, avons-nous appris, qui concernent la question de la protection des données personnelles et la cybersécurité, surtout pour décider si cela doit faire l’objet d’une convention panarabe. Ainsi, il est attendu que les ministres de la Justice arabes parachèvent les travaux de cette assemblée par l’adoption de nombreuses questions abordées depuis la précédente session. Cela concerne, entre autres, la mise en application et la ratification des conventions arabes liées à la lutte contre le terrorisme, en particulier la Convention arabe sur la lutte contre le terrorisme et son mécanisme de mise en œuvre, ainsi que la Convention arabe sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il s’agit aussi de la Convention arabe relative à la lutte contre les délits liés aux technologies de l’information, la pénalisation des crimes relatifs au paiement de rançons et du renforcement de la coopération arabe et internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. 

Outre ces questions, les ministres arabes devaient également examiner l’élaboration d’un projet de loi arabe type unifié sur les stupéfiants et les substances psychotropes, du projet de loi arabe d’orientation pour la protection des enfants contre le recrutement dans les conflits armés, du projet de protocole arabe pour limiter la propagation illicite des armes dans la région arabe complémentaire à la convention arabe contre la criminalité transnationale organisée, ainsi que du projet de loi d’orientation arabe pour soutenir les droits des personnes âgées.  «Si les efforts ont contribué à donner lieu à un important cumul, tout particulièrement au niveau de l’aspect technique, qu’il s’agisse des pratiques en lien avec les conventions ou les lois d’orientation dans le cadre du ce qui est appelé le volet technique, il y a encore certaines lacunes qui sont observées au niveau de l’efficacité.

Ce qui exige de nous une intelligence collective à même de permettre la création de mécanismes pratiques et de coordination pour une meilleure application des résolutions sur lesquelles on s’est mis d’accord et du partage des initiatives et des meilleures pratiques», a appelé le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, lors de la séance d’ouverture de la 38e session du Conseil.

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