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Les couacs de Vahid Halilhodzic depuis sa nomination à la tête des Lions de l’Atlas

Incontestablement l’une des stars des Lions de l’Atlas, si ce n’est la star, c’est Vahid Halilhodzic. Le technicien franco-bosnien prend beaucoup de lumière et attire les objectifs. Certes, son bilan avec les Lions de l’Atlas reste honorable, mais il aurait pu être encore meilleur s’il avait su ou pu éviter quelques couacs qui ont plombé son image auprès des supporters marocains, à tel point que certains demandent clairement sa tête.

Les couacs de Vahid Halilhodzic depuis sa nomination à la tête des Lions de l’Atlas

Dire que Vahid Halilhodzic n’a rien apporté aux Lions de l’Atlas, c’est insulter l’intelligence des gens. L’homme, avec ses qualités et ses défauts, a su insuffler une nouvelle dynamique au Onze national et le hisser à la 28e place au classement mondial, aux barrages qualificatifs à la Coupe du monde 2022 et en quart de finale de la CAN. Ce bilan aurait pu être meilleur si coach Vahid avait su ou pu éviter quelques couacs qui ont terni son image auprès des supporters.

Les couacs de Vahid depuis août 2019     

Le joueur local sous-estimé

Quelques mois seulement après sa nomination à la tête des Lions de l’Atlas, Vahid a été interrogé sur le manque de joueurs de la Botola en sélection nationale. Sa réponse a été sans équivoque : «J’ai déjà convoqué une dizaine de joueurs locaux, c’est la preuve que je ne suis pas contre la présence de ces éléments en sélection. J’ai déjà assisté à cinq matchs du championnat et j’en ai vu dix à l’écran. Ce que je peux dire, c’est que le joueur local manque de rapidité, de puissance et de rigueur tactique», avait-il lâché.

Un uppercut fatal pour Amine Harit

En réponse à une question dans un entretien qu’il avait accordé au «Matin» sur la non-sélection d’Amine Harit, Vahid a été cash : «Je ne l’ai pas écarté. J’ai sélectionné à sa place Sofiane Boufal. Amine Harit a eu sa chance, mais il n’a pas bien joué. J’attends plus de lui. J’ai donné sa chance à Boufal. On ne peut pas jouer autant d’années en équipe nationale sans apporter un plus. Amine Harit n’est pas venu hier en sélection. Ses statistiques en équipe nationale ne sont pas satisfaisantes. C’est un attaquant, il faut qu’il marque des buts ou fasse des passes décisives». Depuis cette déclaration, on n’a plus revu le joueur sous le maillot des Lions de l’Atlas.

Guerre déclarée à Hakim Ziyech

Pour justifier les raisons qui l'ont poussé à ne pas sélectionner Hakim Ziyech, Vahid n’a pas hésité à enfoncer le joueur de Chelsea. «Son comportement lors des deux derniers rassemblements, surtout le dernier, ne correspond pas à celui d'un joueur de l'équipe nationale qui doit être porteur de choses positives, comme leader. Il est arrivé en retard et, après, il a même refusé de travailler. (...) Ça ne sert à rien de discuter ensuite, pour l'entraîneur, la réponse, elle est là. L'équipe nationale est au-dessus de tout, personne ne peut la prendre en otage». Et de poursuivre : «Pour la première fois dans ma carrière d'entraîneur, j'ai vu un comportement qui me déçoit. Un joueur qui refuse de jouer un match, amical certes, sous prétexte qu'il est blessé. Le staff médical a passé plusieurs examens et a dit qu'il peut jouer. Un joueur qui refuse de s'échauffer en deuxième mi-temps parce qu'il est déçu d'être remplaçant. Pour moi, ce type de comportement est inacceptable en équipe nationale», a-t-il précisé. Vahid a même rajouté une couche lors de la présentation de la liste retenue pour la CAN : «On a fait une excellente campagne de qualifications, avec un groupe efficace et une très bonne ambiance, a-t-il commencé par rappeler. Il faut de la solidarité et de la complémentarité pour maintenir tout cela. Et qui peut me garantir qu’il n’y aura pas un petit problème intérieur pour déstabiliser tout ça ? C’est pour ça que je fais confiance au groupe que j’ai. On a bien travaillé pendant deux ans et je ne permettrai à personne de venir gâcher tout ça. L’équipe nationale, c'est sacré.»

Une communication mal maîtrisée

Le coach Vahid ne maîtrise pas suffisamment sa communication. La preuve en est sa déclaration lors d’un point de presse sur la victoire de l’Algérie en Coupe d’Afrique 2019 : «Le président [Fouzi Lakdjaa, ndlr] et tout le monde ici, vous n’êtes pas contents que l’Algérie ait gagné la Coupe d’Afrique des nations», a-t-il déclaré devant les médias en avril 2021. Autant de couacs qui ont plombé son image auprès des supporters et d’une grande partie des médias. Mais il serait injuste de dire que tout est noir avec lui. L’équipe nationale a progressé dans beaucoup de domaines et elle a encore une très grande marge de progression. Virer le coach en ce moment serait une erreur aux conséquences lourdes. Il faut juste l’épauler et l’aider à bien maîtriser sa communication et, pourquoi pas, faire une médiation pour rétablir le contact avec Ziyech et Mezraoui et bien d’autres joueurs en mesure d’apporter un plus au Onze national.

Des tests à n’en plus finir de nouveaux joueurs et absence d’équipe type

Depuis son arrivée, Vahid n’a jamais réussi à mettre en place une équipe type. Il a toujours procédé à des changements. Il n’a jamais aligné deux fois la même équipe. Ces changements perpétuels n’ont pas aidé les joueurs à développer plus d’automatisme. En outre, Vahid s’est perdu dans les dédales des tests à n'en plus finir de nouveaux joueurs. Il a testé plus d’une soixantaine de joueurs, ce qui est en soi un record, au lieu de se concentrer sur un groupe restreint. Tout cela a provoqué l’ire des supporters qui n’arrivent plus à suivre ni à comprendre la politique du coach Vahid.
 

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