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Covid-19 : Les indicateurs pandémiques à l’orange dans plusieurs régions du Maroc

À l'approche des vacances estivales, le nombre de nouvelles contaminations à la Covid-19 remonte. Un nouveau rebond qui nous rappelle qu’il est encore tôt pour tourner la page Covid même si ce n’est pas l’envie qui manque. D’après les experts que nous avons contactés, cette tendance à la hausse des contaminations risque de se poursuivre durant les semaines à venir.

Covid-19 : Les indicateurs pandémiques à l’orange dans plusieurs régions du Maroc
Pour le moment, aucun cas des sous-variants BA.4 ou BA.5 n'a été détecté au Maroc

Les cas positifs à la Covid-19 poursuivent sur leur tendance haussière. Les indicateurs sont passés à l’orange dans plusieurs régions du Royaume. Serait-on au début d’une nouvelle vague, comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays européens ? D’après les experts, même s'il est prématuré de s'inquiéter au sujet de graves conséquences sur le système de santé, le nombre de contaminations va certainement continuer à augmenter les prochains jours. «Nous constatons depuis plusieurs jours qu’il y a des indicateurs de circulation de virus qui témoignent d’une augmentation de circulation virale dans plusieurs régions. Cela était prévisible avec la levée des restrictions et surtout l’abandon pratiquement total des mesures barrières de la part de la population.

Cette tendance risque de poursuivre à la hausse dans les régions déjà en orange, auxquelles risquent de s’ajouter d’autres de nouvelles régions», déclare Pr Kamal Marhoum Filali, chef de service des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd et membre du Comité Covid-19 à Casablanca. De même, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé, affirme que la tendance haussière des contaminations devrait se poursuivre durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. «Nous allons entrer d’une manière progressive dans une nouvelle vague. Le nombre de cas positifs va continuer à augmenter chaque jour, durant les prochaines semaines. Certes, le nombre de cas graves admis en réanimation et les décès risquent d’augmenter aussi, mais normalement, cela ne devrait pas représenter une menace pour le système de santé comme c’était le cas durant les précédentes vagues», souligne Dr Hamdi. Ce dernier estime qu’il faut s’attendre à une hausse encore plus importante des contaminations au cours de l’été. Pour pouvoir garder la situation sous contrôle, les spécialistes insistent une énième fois sur l’importance de rester vigilant. «Les indicateurs se dégradent de nouveau.

La solution : pas de secret. Revenir au respect des mesures barrières qui n’ont pas changé. Il faut porter un masque surtout quand on est dans des lieux clos, en plus de la distanciation physique et la désinfection des mains. Même si nous nous attendons à une hausse des cas durant les prochains jours, nous espérons pouvoir contrôler cette augmentation des cas avant Aïd Al-Adha, sinon on verra se répéter le scénario de l’année dernière», alerte Pr Kamal Marhoum Filali.

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Le variant BA.2 est le plus dominant pour l’instant

Les deux nouveaux sous-variants d’Omicron, BA.4 et BA.5, sont à l’origine de l’augmentation du nombre de contaminations en Europe. Mais ce n’est pas le cas au Maroc. D'après les données officielles du ministère de la Santé, aucun cas de ces deux nouveaux sous-variants n’a été enregistré au niveau national. Pour l’instant, c’est le sous-variant BA.2 qui est le plus dominant. «Après avoir dominé pendant des mois, le sous-variant BA.1 a cédé la place au BA.2 qui est le plus présent sur le territoire national, depuis quelques semaines. Mais il est fort probable que dans les prochains jours, le BA.4 et le BA.5, qui sont devenus majoritaires dans plusieurs pays européens, débarquent aussi chez nous. Ces deux nouveaux sous-variants, qui sont plus transmissibles que leurs prédécesseurs, vont commencer à se multiplier petit à petit en été», souligne Dr Hamdi. «Vers la fin de la saison estivale, le nombre de contaminations devrait baisser, avant d’augmenter une nouvelle fois en hiver. Malheureusement, durant cette période, les personnes vulnérables et celles qui ne sont pas bien protégées par la vaccination vont être en danger. C'est pourquoi il faut s’y prendre à l’avance, tant qu’elles ont encore le temps et terminer leur schéma vaccinal, avant qu’il ne soit trop tard», avertit le médecin.

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