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Covid-19 : l’Europe prévoit une saison automne-hiver difficile, qu’en sera-t-il au Maroc ?

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de déclarer que les cas de coronavirus avaient triplé en Europe au cours des six dernières. Cette situation laisse prévoir une saison froide difficile. Doit-on s’attendre à la même chose au Maroc. D’après les experts que nous avons contactés, ce scénario n’est pas exclu, surtout avec l’arrivée probable du BA2.75 les prochains mois.

Covid-19 : l’Europe prévoit une saison automne-hiver difficile, qu’en sera-t-il au Maroc ?

L'Organisation mondiale de la santé en Europe a mis en garde sur un automne et un hiver «difficiles» du fait de la hausse des cas de Covid-19 dans les États membres. Le directeur de cette organisation Hans Kluge a rappelé dans un communiqué que la vague actuelle est propulsée par des sous-lignées du variant Omicron, plus contagieuses. Résultat : le nombre de contaminations a triplé ces six dernières semaines. Sur la même période, le nombre d'hospitalisations a doublé et, bien que le nombre d'admissions en soins intensifs reste relativement bas, près de 3.000 personnes meurent encore de la Covid en Europe chaque semaine. «L’augmentation du nombre de contaminations devrait se poursuivre dans les mois qui viennent à cause de la fin des vacances d'été, de la réouverture des écoles et d'interactions sociales se produisant davantage en lieux clos à mesure que les températures baissent.

Combinée à une baisse de la surveillance du virus, une telle augmentation laisse entrevoir un automne et un hiver difficiles dans la région Europe», a prévenu Hans Kluge. Faut-il s’attendre alors à pareil scénario au Maroc ? Une nouvelle vague est-elle envisageable dans les prochains mois ? Contacté par nos soins, Pr Said Motaouakkil, médecin anesthésiste, réanimateur et membre du Comité scientifique et technique contre la Covid-19, souligne qu'une augmentation des contaminations n'est pas exclue l’automne et l’hiver prochains, mais ce n’est pas une raison de paniquer puisque le nombre de cas graves et de décès est en baisse. «L'OMS prédit des scénarios globaux, en tenant compte de la majorité des pays. On sait que les vagues ne frappent pas les pays en même temps, il existe toujours un décalage. Au Maroc, nous sommes entrés actuellement dans la phase descendante de la vague du BA.5. Mais il existe aussi le sous-variant BA2.75 qui est en train de se propager dans le monde. On ignore quand il va arriver au Maroc et s’il va être responsable d'une nouvelle vague. Toujours est-il nécessaire de signaler que la pandémie perd en intensité et que le nombre de cas graves et de morts est en baisse de façon significative. Donc pas de panique !» rassure-t-il.

De son côté, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, affirme qu’il est fort probable que le virus revienne en force durant la saison froide, et ce pour de nombreuses raisons. «Il faut se préparer à toutes les probabilités, car on pourrait bien avoir une saison automne-hiver difficile au Maroc. En effet, durant la saison froide, les gens se retrouvent le plus souvent dans des espaces clos ce qui favorise la propagation rapide des différentes maladies virales et respiratoires, notamment la Covid-19», indique-t-il. Et d’ajouter qu’«il y a aussi d’autres raisons qui nous poussent à croire que les contaminations repartiront à la hausse dès l’automne prochain. Il s’agit notamment de la prochaine arrivée quasi certaine du BA2.75, mais aussi la baisse de l’immunité acquise par les Marocains grâce à la vaccination en particulier chez les personnes qui n’ont reçu que les deux premières doses. Sachant que les vaccins qui sont encore utilisés actuellement sont de moins en moins efficaces contre les contaminations». Le médecin insiste, en outre, sur la nécessité de protéger les personnes âgées de plus de 60 ans ainsi que les personnes vulnérables. Ces dernières, plus exposées à développer des formes graves, doivent compléter leur schéma vaccinal. Sans oublier le port du masque qui doit être systématique dans les espaces clos, insiste Dr Hamdi.
 

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