La famille coronavirus continue de s’agrandir. Après les multiples variants qui se sont succédé ces deux dernières années, c’est maintenant au tour des sous-variants et des recombinants. Le dernier en date est le XE qui se propage en Europe, en particulier au Royaume-Uni. Des centaines de cas ont été enregistrés dans le pays durant les derniers jours. Cependant, l'Agence sanitaire britannique a déclaré que les preuves sont actuellement insuffisantes pour permettre de tirer des conclusions sur la façon dont cette recombinaison est susceptible de se développer et de se propager. «Le nouveau variant XE détecté au Royaume-Uni, puis en Thaïlande est une combinaison des deux sous-variants d’Omicron BA.1 et BA.2. D’après les premières données, il serait plus transmissible de 10% par rapport à BA.2 et de 43% par rapport BA.1. Il s’agit donc d’un variant qui se transmet encore plus rapidement que ses prédécesseurs, ce qui risque de relancer la pandémie un peu partout dans le monde. Heureusement, cela ne devrait pas avoir un impact important sur la mortalité et les cas graves.
Néanmoins, il faut le suivre de près et rester très vigilant», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé. De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, récemment, que le recombinant XE pourrait être la souche la plus contagieuse du nouveau coronavirus, bien que sa gravité soit encore inconnue. Outre le variant XE, la maîtrise de la pandémie Covid-19 dans le monde est actuellement conditionnée par le suivi de 3 autres signaux. «Il y a, tout d’abord, le sous-variant d’Omicron BA.2 qui est plus transmissible de 10% par rapport au BA.1. Il connaît une croissance de plus en plus importante dans le monde et a plus ou moins relancé l’épidémie surtout en Europe, avec un faible impact sur les cas graves et les décès», indique Dr Hamdi.
Et de souligner que «le deuxième signal qu’il faut surveiller de près est le variant XD plus connu sous son nom Deltacron, recombinant les variants Delta et Omicron. On continue d’enregistrer quelques cas, mais pour le moment on n’a pas noté de gravité particulière. Le dernier est le nouveau variant apparu en Chine, il y a quelques jours. D’après les scientifiques chinois, ce variant aurait évolué dans la lignée du sous-variant BA.1.1, mais les informations à son sujet sont encore très rares».