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Le crédit bancaire ne décroche pas malgré les incertitudes

Le crédit bancaire n’a pas décroché malgré un contexte marqué par la montée des incertitudes. A fin février 2022, il affiche une progression de 3,3% sur un an avec un encours de 962,8 milliards de DH. Il est tiré par les crédits immobiliers (2,7%) et les comptes débiteurs et crédits de trésorerie (5,9%). En revanche, les crédits à l’équipement continuent à évoluer dans le rouge, avec une baisse de 2% à 174,94 milliards de DH, reflétant ainsi la difficulté de l’investissement à retrouver son dynamisme d’avant-crise.

Le crédit bancaire ne décroche pas malgré les incertitudes

Le crédit bancaire affiche un rythme de progression honorable. A fin février dernier, il a avancé de 3,3% à 962,8 milliards de dirhams, selon Bank Al-Maghrib (BAM). Rappelons qu’à l’issue de son dernier conseil, la Banque centrale a indiqué que le crédit bancaire au secteur non financier devrait maintenir un rythme de croissance modéré autour de 4% en 2022 et en 2023. En attendant, sur les deux premiers mois de l'année, les crédits immobiliers se sont appréciés de 2,7% sur un an à 291,32 milliards de DH, tirés par ceux à l’habitat qui ont crû de 4,3% à 233,73 milliards de dirhams. Mais ce n’est pas le cas des crédits aux promoteurs immobiliers.

En effet, ces derniers restent sur leur trend baissier, affichant -2,7% à 53,27 milliards de DH. Même s’il a enregistré une progression de 36,9%, le financement participatif à l’habitat demeure encore faible avec un encours de 16,35 milliards de dirhams. Par ailleurs, le financement par voie bancaire continue d’être tiré par les comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui ont augmenté de 5,9% à 221,34 milliards de dirhams, traduisant les problèmes de trésorerie des entreprises du fait notamment des retards de paiement. Pour ce qui est des crédits à l’équipement, ils continuent à évoluer dans le rouge, avec une baisse de 2% à 174,94 milliards de DH, reflétant ainsi la difficulté de l’investissement à retrouver son dynamisme d’avant-crise. Les statistiques de la Banque centrale révèlent également que le financement bancaire a profité surtout au secteur non financier avec des prêts qui se sont accrus de 3,3% à fin février dernier, notamment au secteur privé (3,8%). Ainsi, les crédits aux sociétés non financières privées ont progressé de 3,8% et ceux aux ménages dans la même proportion. En revanche, les prêts accordés au secteur public ont décroché de 2,2%. Les données de l’Institut d’émission indiquent que les créances en souffrance poursuivent leur montée.

A fin février dernier, elles culminent à 85,854 milliards de DH, soit une augmentation de 5,4% sur un an, contre 4% à fin décembre 2021. Rappelons qu’à maintes reprises, le gouverneur de BAM, Abdellatif Jouahri, a assuré que le chantier de mise en place d’une structure de défaisance pour les créance en souffrance est sur la bonne voie et qu’en attendant la mise sur les rails de ce marché secondaire, les banques continuent de provisionner ces créances.
 

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