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Évolution mitigée du crédit bancaire à fin septembre. Selon les dernières statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib, il affiche une progression globale de 5,5%, à 1.038,7 milliards de DH. Mais cette « performance » est due principalement à l’augmentation vertigineuse des comptes débiteurs et crédits de trésorerie. Ceux-ci se sont envolés de 18% pour s’établir à 269 milliards de DH. 40 milliards de plus en un an qui reflètent la pression sur les trésoreries d’entreprises et leurs difficultés de paiement dans la conjoncture actuelle. En effet, cette hausse du besoin en fonds de roulement est loin d’être due à l’augmentation du niveau d’activité mais plutôt à un contexte difficile. Deux indicateurs le confirment : les prêts à l’équipement des entreprises montrent une légère baisse de 0,4%, à 175 milliards de DH, ce qui signifie que les nouveaux déblocages remplacent à peine les remboursements. Et les créances en souffrance augmentent de 4,8%, à 88,6 milliards, dont 51 milliards pour les entreprises (+7,8%).
Les autres catégories de crédit bancaire affichent des évolutions modérées, signe d’un ralentissement économique. Les prêts à l’habitat ont progressé de 2,8%, à 237 milliards de DH, et les crédits à la consommation de 3,2%, à 57 milliards. Par ailleurs, les crédits aux sociétés financières marquent le pas (+1%) alors que ceux au secteur public affichent une baisse de 3,7%.
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