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La Cheffe des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a alerté qu’une crise alimentaire, énergétique et financière mondiale menace la planète, appelant ainsi les pays de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à ne pas restreindre leurs exportations de nourriture.
"La guerre en Ukraine inflige de terribles souffrances au peuple ukrainien et a augmenté le risque de faim et de famine pour des dizaines de millions de personnes qui sont sur le point de devenir ou sont déjà en situation d'insécurité alimentaire", écrivent Michelle Bachelet, haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, et Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced, organe des Nations unies chargé du commerce et du développement.
Elles demandent aux pays de l'OMC de "s'abstenir d'imposer des restrictions aux exportations sur les denrées alimentaires essentielles achetées par les pays les moins avancés et par les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires, ainsi que sur celles achetées par le Programme alimentaire mondial à des fins humanitaires".
Au total, environ “1,2 milliard de personnes vivent dans des pays qui sont gravement exposés et vulnérables aux trois dimensions de la finance, de l’alimentation et de l’énergie, simultanément”, a détaillé Bachelet. Environ 50 millions de personnes supplémentaires pourraient faire face à une insécurité alimentaire grave.
Les pays réunis à la conférence ministérielle de l'OMC à Genève cette semaine tentent de parvenir à une position consensuelle sur la sécurité alimentaire. Soucieux des pays moins développés, des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires et de ceux qui dépendent du Programme alimentaire mondial des Nations unies, les deux chefs de l'ONU ont déclaré qu'en 2020, les pays africains ont importé environ 80 % de leur nourriture et 92 % de leurs céréales de l'extérieur du continent.
