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Après la Banque mondiale, le FMI abaissera ses prévisions de croissance pour le Maroc

Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une nouvelle dégradation de la croissance mondiale pour 2022 et 2023. Si le taux de croissance restera positif dans la plupart des pays, la guerre en Ukraine et ses répercussions contraignent le Fonds à revoir à la baisse les prévisions pour 143 pays, représentant 86% du PIB mondial, particulièrement, des importateurs nets de denrées alimentaires et de combustibles, en Afrique, au Moyen-Orient, dont le Maroc. Les nouvelles projections seront dévoilées la semaine prochaine.

Après la Banque mondiale, le FMI abaissera ses prévisions de croissance pour le Maroc
Selon Kristalina Georgieva, pour la première fois depuis de nombreuses années, l’inflation apparaît comme un véritable danger menaçant actuellement de nombreux pays à travers le monde.

Après l’abaissement des prévisions en janvier dernier, le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une nouvelle dégradation de la croissance mondiale pour 2022 et 2023. Selon sa directrice générale Kristalina Georgieva, si le taux de croissance reste positif dans la plupart des pays, la guerre et ses répercussions contraignent le FMI à revoir à la baisse les prévisions pour 143 pays, représentant 86% du PIB mondial. Parmi les pays touchés par ces réajustements de projections figurent, particulièrement, des importateurs nets de denrées alimentaires et de combustibles, en Afrique, au Moyen-Orient, dont le Maroc, mais aussi en Asie et en Europe. Rappelons qu'à l’issue d’une mission virtuelle du 30 novembre au 10 décembre 2021 dans le cadre des consultations au titre de l’article IV de ses statuts, le FMI avait indiqué que la croissance économique du Maroc devrait s’établir autour de 3% en 2022, dans l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne et d’une poursuite de la reprise des activités non agricoles.

En janvier dernier, à l’occasion de la publication des perspectives de l’économie mondiale, le FMI avait confirmé ses projections pour le Maroc, même s’il avait réduit ses prévisions de croissance mondiale à 4,4% pour 2022, soit un demi-point de pourcentage de moins que ce qui avait été prévu en octobre. Or depuis janvier, «les perspectives se sont considérablement détériorées, en grande partie à cause de la guerre et de ses répercussions. L’inflation, le resserrement financier et les confinements fréquents de grande ampleur en Chine, qui créent de nouveaux goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, pèsent également sur l’activité économique», vient de souligner Kristalina Georgieva.

Les nouvelles prévisions à la baisse de l’économie mondiale, de la région MENA et pour le Maroc seront dévoilées la semaine prochaine. En attendant, la Banque mondiale a révisé de 3,2% à 1,1% les prévisions de croissance du Maroc pour cette année, au moment où les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient connaître une croissance moyenne de 5,2%, grâce à la manne des prix dont bénéficient les pays exportateurs de pétrole de la région. En revanche, pour les pays importateurs de l’or noir, les projections sont revues à la baisse du fait de l’augmentation anticipée des coûts d’importation de l’énergie et des produits alimentaires.

Pour Kristalina Georgieva, pour la première fois depuis de nombreuses années, l’inflation apparaît comme un véritable danger menaçant actuellement de nombreux pays. «C’est un contrecoup considérable pour la reprise mondiale. Sur le plan économique, la croissance est en baisse et l’inflation en hausse. Sur le plan humain, ce sont les revenus des populations qui sont en baisse et les difficultés qui sont en hausse», alerte la DG du FMI. Face à ces difficultés, les banques centrales doivent agir avec détermination, en ajustant leur politique en conséquence.

Les pays émergents et les pays en développement sont confrontés à un autre risque, celui des possibles répercussions du resserrement de la politique monétaire dans les pays avancés, à savoir une hausse des coûts d’emprunt ou encore des sorties de capitaux. Pour surmonter ces difficultés, ils devront savoir utiliser l’ensemble des mécanismes disponibles, comme l’allongement des échéances de la dette, la flexibilité du taux de change, les interventions de change et les mesures de gestion des flux de capitaux. Le maintien de l’accès aux liquidités est également essentiel.

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