La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit pour 2022 un ralentissement de la croissance économique dans la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED) à 2,5 %, selon son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, publié aujourd’hui à l’occasion de la 31e édition de l’Assemblée annuelle de la Banque qui se tient à Marrakech sur 3 jours.
Au Maroc, la BERD table sur un ralentissement à 1,2 % en 2022, après 7,4 % en 2021, en raison d’effets climatiques défavorables sur la production agricole et de l’impact de la guerre en Ukraine.
« Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale et les fortes hausses des prix des hydrocarbures devraient se poursuivre l’an prochain, même s’il est possible que le Maroc connaisse un rebond de 3 % de croissance en 2023 à mesure que l’agriculture se redressera et que le rythme de croissance retrouvera les niveaux antérieurs à la pandémie. », précise la BERD.
Globalement, l’impact de la guerre contre l’Ukraine sur la région SEMED se fera principalement sentir par une hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires pour les consommateurs, ainsi que par des effets secondaires sur les budgets, la sécurité alimentaire et les moteurs de croissance à moyen terme. Tous les pays de la région dépendent d’importations de produits pétroliers, tandis que plusieurs, dont l’Égypte, la Tunisie et la Jordanie, dépendent également d’importations de produits alimentaires.
En outre, ajoute la Banque, il est probable qu’il y ait un impact négatif sur le tourisme dans certains pays de cette région, bien que de nouvelles opportunités puissent apparaître concernant les investissements dans les énergies renouvelables, vu le potentiel que possèdent ces pays à cet égard.
Une croissance plus élevée, de 4,8 %, est prévue dans toute la région pour 2023, car la reprise s’accélère dans la plupart des pays et les réformes économiques et de gouvernance, qui progressent dans tous, stimulent la reprise.