L’économie nationale a affiché un taux de croissance de 6,6% au quatrième trimestre 2021, après une baisse de 5,1% l’année précédente. Le produit intérieur brut (PIB) s'est ainsi établi à plus 259,74 milliards de DH. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), le PIB aux prix courants a atteint 307,05 milliards de DH, en hausse de 9,7% sur un an. «Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans le contexte d’une hausse de l’inflation et d’un léger besoin de financement de l’économie nationale».
S’agissant du secteur tertiaire, et après une baisse de 7,1% au quatrième trimestre 2020, la valeur ajoutée s’est raffermie de 5,1%. Elle a été portée par les activités des hôtels et restaurants (44%), du commerce (11,8%) et des transports (5,5%). Cependant, la valeur ajoutée des services financiers et assurances a fléchi de 1,9% sur la période et celles des postes et télécommunications de 2%.
Toujours au dernier trimestre 2021, la demande intérieure a dynamisé l'activité économique avec une progression de 7,3%, contribuant pour 7,8 points à la croissance nationale.Les dépenses de consommation finale des ménages se sont accélérées de 5,1% après une quasi-stagnation de 0,4% un an auparavant. Idem pour la consommation finale des administrations publiques qui s'est améliorée de 5,2%.L'épargne nationale monte à 32,8% du PIBPour ce qui est de l’investissement brut, il a progressé de 13,1%, rattrapant à peine la baisse de 14,7% enregistrée l’année précédente. Rapporté au PIB, il représente 32,8% contre 28,3%.
Quant aux échanges extérieurs de biens et services, ils ont affiché une contribution négative à la croissance de 1,2%. Pourtant, les importations ont affiché un gain de 5,3% et les exportations de 3,1%.Le HCP fait également état d'une bonification de l'épargne nationale dont le taux ressort à 31,3% du PIB contre 28,7% au 4e trimestre 2020.Enfin, l'économie nationale a dégagé un besoin de financement de 1,5% du PIB.Pour rappel, lors de son premier Conseil pour 2022, Bank Al-Maghrib a annoncé tabler sur une croissance économique de 0,7%. Une révision à la hausse n'est pas exclue compte tenu des pluies de mars et de leur impact sur la campagne agricole.