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Croissance et inflation au Maroc : Le Fonds monétaire arabe s'aligne sur les prévisions de Bank Al-Maghrib

Le Fonds monétaire arabe (FMA) s'aligne sur les prévisions de Bank Al-Maghrib et table sur une inflation à 4,7% avec un tassement de la croissance économique au Maroc à 0,7% cette année, avant de rebondir à 4,6% l’année prochaine, sous l’hypothèse d’une meilleure campagne agricole et de l’amélioration de la conjoncture internationale. En attendant, l’économie marocaine serait l’une des moins performantes cette année dans la région arabe, dont l’économie croîtrait globalement de 5% en moyenne, portée par les pays producteurs de pétrole.

Croissance et inflation au Maroc : Le Fonds monétaire arabe s'aligne sur les prévisions de Bank Al-Maghrib

La valse des chiffres sur les prévisions de croissance au Maroc se poursuit. Avec un dénominateur commun, puisqu’elles tablent toutes sur un net ralentissement cette année par rapport à 2021 et un rebond l’année prochaine, avec une tendance inverse pour l’inflation. La dernière en date émane du Fonds monétaire arabe qui prévoit, pour 2022, un tassement de la croissance du Maroc à 0,7%. Au côté donc de Bank Al-Maghrib, qui prévoit le même taux, les prévisions du FMA sont moins optimistes que celles du gouvernement (entre 1,5% et 1,7%) ou encore de la Banque mondiale (1,1%) et du Fonds monétaire international (1,1%). Pour le FMA, l’économie marocaine serait également l’une des moins performantes cette année dans la région arabe, dont l’économie croîtrait globalement de 5% en moyenne.

Ce rebond du PIB cumulé de toute la région (après 3,3% en 2021) est essentiellement porté par les pays producteurs de pétrole qui bénéficieront de la hausse de leurs productions et des prix à l’international. Cependant, le Maroc ferait aussi moins bien que le groupe des pays importateurs de pétrole en développement, dont il fait partie et dont la croissance moyenne serait de 3,7%. Ceci s’explique par les conditions climatiques défavorables qui impacterait la valeur ajoutée agricole attendue en chute de près de 20% en 2022. Toutefois, le Royaume se montre plus résilient face à la conjoncture internationale et les hausses des prix des produits alimentaires qui augmentent les risques d’inflation pour l’ensemble de la région. Le taux d’inflation au Maroc atteindrait ainsi 4,7%, un niveau moins fort que la moyenne des pays arabe (7,5%) ou celle des importateurs de pétrole de la région (6,6%). Pour 2023, le maintien des stimulus budgétaire et monétaire, sous l’hypothèse d’une meilleure campagne agricole et de l’amélioration de la conjoncture internationale, permettrait à l’économie marocaine de réaliser un rebond de 4,6%, soit mieux que la moyenne des pays arabes (4%).

L’inflation devrait revenir sous la barre des 2%, avec la dissipation prévue des pressions externes, alors qu’elle se situerait en moyenne à 7% dans la région, dont 5,2% pour le groupe des importateurs de pétrole. Ces prévisions pour l'inflation au Maroc sont également en ligne avec les projections de la banque centrale. Le FMA précise, également, que ces prévisions sont élaborées dans un environnement de plus en plus incertain. Alors que le monde s'efforce au début de 2022 de surmonter les répercussions économiques et sociales du virus Covid-19 et de ses variantes pour la troisième année consécutive, l'économie mondiale connaît désormais une évolution défavorable (en raison de la crise russo-ukrainienne).

Ce qui a entraîné la hausse des prix de nombreux produits agricoles, industriels et énergétiques et pose des défis importants aux chaînes d'approvisionnement qui ne se sont pas encore remises des effets de la pandémie de la Covid-19. Ces développements ont accru les risques et l'incertitude. Ils ont suscité des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire mondiale compte tenu de leurs répercussions qui ont touché tous les pays, marchés et familles, notamment la baisse des niveaux de pouvoir d'achat, en particulier pour les ménages à revenu faible et intermédiaire.
 

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