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Festival de Fès de la culture soufie : Entretien avec la descendante de Jalal Eddine Rumi, Esin Çelebi Bayru

Esin Çelebi Bayru est une descendante du poète, théologien et mystique persan, qui a profondément influencé le soufisme, Jalal Eddine Rumi (1207–1273). Esin Çelebi Bayru est l’invitée d’honneur de la 15e édition du Festival de Fès de la culture soufie. Elle fait partie de la Fondation internationale Mevlânâ, créée en 1996 à Istanbul (Turquie). Esin Çelebi Bayru ne cesse de sillonner le monde pour donner des conférences pour servir les enseignements de Mevlânâ. Elle essaye de faire la promotion du soufisme, comme le lui ont inculqué ses prédécesseurs.

Festival de Fès de la culture soufie : Entretien avec la descendante de Jalal Eddine Rumi, Esin Çelebi Bayru
Esin Çelebi Bayru, la descendante de Jalal Eddine Rumi.

Le Matin : Que signifie pour vous le fait d’être la descendante de Jalal Eddine Rumi ?
Esin Çelebi Bayru :
En tant que petite fille de la génération de Mevlânâ portant le sang et le sens de Mevlânâ, j’essaye tant que je peux de servir sur son chemin.

Que pensez-vous du soufisme féminin, actuellement ?
Toutes les femmes y compris les femmes soufies, qui ont une certaine responsabilité, ont une grande importance au nom de l’humanité, parce que ce sont les femmes qui élèvent dès les enfants, depuis qu’ils sont bébés jusqu’à leur jeunesse. D’où l’importance des enseignements de ces femmes, et la mission qu’elles portent a une grande signification pour l’humanité. Et je suis très contente de voir le grand nombre de femmes qui viennent au festival.

Avez-vous reçu, depuis votre jeune âge, une éducation pour être une grande soufie ?
Depuis ma naissance, j’ai été initiée aux enseignements de Mevlânâ et j’ai vécu tout au long de ma vie dans l’atmosphère de Rumi.

Avez-vous transmis ce que vous avez appris à vos enfants ?
Effectivement. D’ailleurs, eux aussi, que ce soient mes enfants ou mes petits-enfants, portent cette responsabilité spirituelle de Mevlânâ de Jalal Eddine Rumi. Nous essayons de prendre soin de leur éducation dans ce sens.

Avant de venir au Maroc, aviez-vous une idée sur le soufisme marocain ?
C’est la première fois que je viens au Maroc, mais j’ai été informée des activités des soufis marocains par l’intermédiaire d’une amie turque qui est venue plusieurs fois au Festival de la culture soufie.

Croyez-vous que le soufisme, actuellement, est toujours dans une bonne voie de transmission ou connaît-il une dégradation de nos jours ?
De nos jours, les gens ont plus besoin de spiritualité. Ils sont même assoiffés de spiritualité. C’est pour cela que nous essayons de diffuser ce besoin de soufisme dans le monde. J’ai l’impression que ces activités du soufisme augmentent dans le monde, parallèlement aux besoins des gens en spiritualité.

Pensez-vous que ce festival peut avoir un impact, en termes de soufisme, sur la jeunesse de nos jours ?
Bien sûr. Comme je l’ai vu ici, le soufisme qu’on a programmé au festival porte une grande importance au niveau du Maroc et au niveau international.

Une petite impression sur le Maroc et ce festival que vous venez de découvrir...
Je suis d’abord très contente d’être ici, puis d’être témoin des centres d’intérêt des Marocains qui viennent écouter et connaître la culture soufie. J’ai constaté que les salles de conférences sont toujours pleines et les gens sont très intéressés. Cela montre que le soufisme a une grande importance et arrive à avoir du succès dans ce pays. Puis, il y a aussi une grande présence internationale qui rend ce festival très important.



 

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