Annoncée par la revue scientifique britannique Nature Biotechnology, cette révélation fait froid dans le dos par les temps qui courent. Les protagonistes de la découverte ont recensé très exactement 968 espèces de micro-organismes et ont procédé par conséquent à un travail de séquençage des génomes sous forme d'un catalogue baptisé “TG2G”. Ces organismes microscopiques vivent dans des conditions extrêmes mêlant températures glaciales, haut niveau de radiation solaire et absence de nourriture. Autre fait étonnant, leur capacité à se congeler et à se décongeler en fonction des températures.
D'après les chercheurs chinois, ces virus sont issus de plantes et du sol dans lequel elles poussaient bien avant notre ère. Des poussières provenant de ce sol d'il y a 10.000 ou 15.000 ans ont tout simplement été emprisonnées dans la glace, tout comme d'importantes quantités de carbone et de méthane. Ainsi, la fonte des glaces qui est en cours présente une double menace, à savoir le risque de dispersion dans l'atmosphère de ces gaz à effet de serre qui vont accentuer le réchauffement climatique, mais aussi la prolifération de ces micro-organismes dans les terres et les eaux tibétaines qui ne sera pas sans conséquence.