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Décrue de la vague Omicron : Pourquoi encore autant de décès ?

Même si les nouvelles contaminations continuent de baisser, les décès enregistrés quotidiennement restent relativement importants. D’après les scientifiques marocains, cette situation est normale, car il y a toujours un décalage entre le pic des contaminations et celui de létalité. Autrement dit, les décès que nous enregistrons au Maroc ces derniers jours correspondent aux cas de contamination détectés il y a trois semaines.

Décrue de la vague Omicron : Pourquoi encore autant de décès ?
Il y a toujours un décalage entre le pic des contaminations et le pic de létalité.

La décrue de la vague Omicron se poursuit au Maroc. Mais si le nombre de contaminations est en baisse, celui des décès est toujours élevé, ce qui pousse de nombreuses personnes, notamment sur les réseaux sociaux, à se demander pourquoi. D’après Pr Kamal Marhoum El Filali, chef de service des maladies infectieuses et membre du Comité de veille Covid-19 au CHU Ibn Rochd, cette situation est tout à fait normale. «L’augmentation du nombre de décès était attendue. Il y a toujours un décalage entre le pic des contaminations et le pic de létalité. En effet, quand on enregistre un grand nombre d’infections, certaines personnes qui présentent des formes bénignes guérissent rapidement alors que celles qui font des formes graves passent beaucoup de temps en réanimation et peuvent finir par décéder deux à trois semaines après leur contamination. C’est ce qui se passe actuellement», déclare Pr Filali au «Matin». «D’après nos prévisions, le nombre de décès enregistrés quotidiennement devrait culminer d’ici la fin de la semaine pour commencer à baisser par la suite», ajoute-t-il.

Même son de cloche auprès de Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé. «Comme toutes les vagues qui l’ont précédées, la vague Omicron a eu un début, une ascension, un pic et maintenant une décrue, la dernière étape avant la fin. Certes, chaque vague a des caractéristiques différentes selon la transmissibilité et la virulence du variant, mais généralement toutes les vagues ont trois pics. D’abord, un pic de nouveaux cas qu’on appelle plus souvent le pic de la vague. Environ deux semaines plus tard arrive le pic des réanimations et enfin une semaine après on atteint le pic des décès», détaille le médecin. «Les décès que nous enregistrons au Maroc ces derniers jours correspondent au nombre de contaminations détectées il y a trois semaines», estime Dr Hamdi.
Ce dernier affirme aussi que tout comme le pic des contaminations et celui des admissions en réanimation, le pic de décès sera un peu long, un plateau, à cause du décalage entre les régions. «Si toutes les régions du Maroc étaient touchées en même temps, on aurait dû avoir une courbe de contaminations très haute avec un plus grand nombre de décès enregistrés quotidiennement sans que cela dure longtemps. Mais ce n’est pas le cas. La courbe des contaminations et des décès n’est pas très haute verticalement, mais se rallonge horizontalement», indique Dr Hamdi. L’expert prévoit, par ailleurs, que d’ici mi-février, le pic des décès devrait normalement être aussi derrière nous.

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OMS : Un demi-million de morts depuis Omicron

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déploré mardi dernier qu'il y ait eu un demi-million de morts dus à la Covid depuis la découverte du variant Omicron et bien que des vaccins existent. «Alors que tout le monde disait Omicron plus bénin, on est passé à côté du fait qu'un demi-million de personnes sont mortes depuis qu'il a été détecté. À l'ère des vaccins efficaces, un tel bilan est vraiment plus que tragique», a déclaré le gestionnaire des incidents de l'OMS, Abdi Mahamud.
Selon M. Mahamud, 130 millions de cas et 500.000 décès ont été enregistrés dans le monde depuis qu'Omicron a été jugé préoccupant par l'OMS, fin novembre. Ce variant a depuis lors rapidement dépassé Delta comme variant dominant dans le monde, car il est plus contagieux, même s'il semble entraîner des maladies moins graves.
Pour rappel, la Covid-19 a tué près de 5,75 millions de personnes depuis son apparition en Chine en décembre 2019.

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