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Le déficit budgétaire s’allège au cours des trois premiers mois de cette année. Et pour cause, les recettes ordinaires enregistrent une hausse nettement plus rapide que celle des dépenses ordinaires, selon le Bulletin mensuel des statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Ainsi, les recettes ordinaires ont progressé de 21,1% et les dépenses ordinaires de 16,1% à fin mars dernier. Sur la base de ces recettes encaissées et dépenses émises, l’exécution de la loi de finances à fin mars fait ressortir un solde ordinaire négatif de 176 millions de DH contre un solde ordinaire négatif de 2,83 milliards de DH un an auparavant et un déficit du Trésor de 2,1 milliards, compte tenu d’un solde positif de 20 milliards dégagé par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’État gérés de manière autonome, contre un déficit du Trésor de 8 milliards à fin mars 2021.Dans le détail, les recettes ont augmenté en raison d’une hausse de 18% des recettes douanières nettes, compte tenu des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 11 millions de DH à fin mars contre 16 millions un an auparavant.
La hausse de 17,4% de la TIC sur les tabacs manufacturés et de 31,2% des autres TIC (+31,2%) a également contribué à l’augmentation des recettes.Autre augmentation enregistrée lors du 1er trimestre, celle des recettes nettes de la fiscalité domestique (+28,4%), compte tenu des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux supportés par le Budget général qui ont été de 3,59 milliards de DH à fin mars dernier. Les recettes non fiscales, enfin, baissent de 37,2% en raison notamment des versements des comptes spéciaux du Trésor au profit du Budget général (877 millions de DH contre 1,07 milliard), des recettes de monopoles (1,01 milliard de DH et de la redevance gazoduc (7 millions de DH).
Dépenses : un tiers des engagements réalisés
Concernant les dépenses, la TGR relève un taux d’engagement global des dépenses de 32% et un taux d’émission sur engagements de 71%, contre respectivement 32% et 70% un an auparavant ainsi qu’une augmentation des dépenses ordinaires de 16,1%. Cette dernière provient d’une hausse de 6,4% des dépenses de biens et services, due à l’augmentation de 1,8% des dépenses de personnel et de 15,8% des autres dépenses de biens et services, une diminution de 3% des charges en intérêts de la dette et d’un accroissement de 164,9% des émissions de la compensation à plus de 10 milliards, soit un taux de réalisation de près de 59%. En outre, la TGR souligne une augmentation de 49,3% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Par ailleurs, le montant global des remboursements de TVA à l’intérieur et à l’importation (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) est de 4,96 milliards de DH, contre 3,26 milliards à fin mars 2021. Enfin, indique la TGR, il est constaté une croissance de 9,9% des dépenses d’investissement émises à 22 milliards de DH, en raison de l’augmentation de 2,9% des dépenses des ministères et de 14,7% des dépenses des charges communes.
