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Déficit hydrique : le gouvernement table sur la construction des barrages et le dessalement de l’eau de mer

Le stress hydrique s’accentue de plus en plus et les réserves en eau subissent une pression accrue. Lors de son passage à la Chambre des représentants, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’eau, a fait état d’un constat alarmant de la situation hydrique nationale, notamment la diminution de 80% des apports en eau pour la saison 2022. Une tendance qui se poursuit, se répercutant automatiquement sur les réserves des barrages qui ont atteint, 5,4 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 33%. Comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre pour surmonter cette situation ? Voici quelques éléments de réponse.

Déficit hydrique : le gouvernement table sur la construction des barrages et le dessalement de l’eau de mer

Le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, a dévoilé, lundi au Parlement, sa feuille de route pour lutter contre le stress hydrique et assurer la sécurité de l’approvisionnement en eau. Ledit plan repose, selon le responsable gouvernemental, sur quatre axes, à savoir la poursuite de la réalisation des barrages, l’accélération de la mise en œuvre du programme de dessalement de l’eau de mer, le plan de traitement des eaux usées et la lutte contre le gaspillage et la surexploitation des ressources hydriques.

S’agissant du premier volet, le ministre a fait état du lancement de la construction de 16 barrages d’une capacité de 4 milliards de mètres cubes dans le but de répondre aux besoins des populations en termes d’eau potable, sachant que l’objectif global du programme de renforcement des barrages est la réalisation de 20 barrages à l’horizon de 2027, ce qui portera la capacité totale de stockage de ces infrastructures à 24 milliards de mètres cubes au lieu de 19 milliards actuellement.

Par ailleurs et pour lutter contre le phénomène de raréfaction des ressources hydriques observé depuis 2018 et qui s’est accentué en 2022 – le taux de remplissage des barrages se monte peine à 33%, soit 5 milliards 440 millions de mètres cubes –, un programme ambitieux de dessalement de l’eau de mer a été également élaboré. Ce programme, qui prévoit la construction d’une vingtaine de stations de dessalement de l’eau de mer dans plusieurs zones côtières, a déjà démarré avec le lancement de stations à Dakhla et Agadir, sachant que cette année connaîtra l’aménagement d’une station de dessalement à Casablanca d’une capacité de 300 millions de mètres cubes. Par ailleurs, deux autres projets de stations de dessalement sont prévus à Safi (40 millions de mètres cubes) et El Jadida, plus précisément à Jorf Lasfar.

Un autre axe, et non des moindres, prévus dans le cadre du plan national de sauvegarde des ressources hydriques, porte sur le traitement des eaux usées. Selon le ministre, sur une capacité de 700 millions de mètres cubes des eaux usées disponibles, seuls 70 millions de mètres cubes sont exploités, d’où l’importance de renforcer le dispositif de traitement et de réutilisation. Le ministre a par ailleurs souligné l’importance de la lutte contre le gaspillage de l’eau et la surexploitation des nappes souterraines, notant que le ministère ne dispose toujours pas de statistiques sur le nombre des petits puits creusés sans autorisation, ainsi que les canaux d’exploitation illégale de cette matière vitale, que ce soit aux fins de consommation domestique ou d’irrigation. Ainsi et pour contribuer à la sauvegarde et la restauration des réserves hydriques souterraines, Nizar Baraka a assuré que le ministère est conscient de l’importance cruciale de la préservation des nappes phréatiques, annonçant que 6 nouveaux contrats de nappe seront mis en place en 2022 au profit des bassins prioritaires marqués par un déficit de leur bilan hydrique. Ceci outre l’édification de 120 barrages collinaires d’ici à 2023.

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