La demande intérieure, qui a connu un redressement tout au long de 2021, devra continuer d’alimenter la croissance de l’économie nationale ce premier trimestre, mais un ralentissement est attendu. Cette décélération proviendrait des dépenses des ménages, au moment où les dépenses publiques devront poursuivre leur tendance haussière avec une consommation publique en progression de 4,5% en variation annuelle, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans une note de conjoncture. Pour ce qui est de l’investissement brut, il devrait augmenter au rythme de 7,8%, porté par la bonne orientation de l’investissement en biens d’équipement industriel et de BTP. Ce qui devra contribuer à l’activité économique nationale qui enregistrerait une hausse de 2,8% au premier trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de 1% au même trimestre de 2021. Pour la valeur ajoutée hors agriculture, elle croîtrait de 3,4%, au premier trimestre 2022, en glissement annuel, note le HCP.
Dans le secteur tertiaire, l’activité devrait continuer sur son trend haussier enregistré dans les services marchands notamment le commerce et le transport. Dans l’ensemble, le secteur devrait contribuer pour 1,6 point à l’évolution du PIB. S’agissant du secteur secondaire, les activités industrielles et de construction poursuivraient leur amélioration amorcée depuis le deuxième trimestre 2021. Pour les secteurs agricoles, après une bonne dynamique en 2021, une inflexion à la baisse pourrait intervenir ce premier trimestre. «Les performances des filières végétales seraient affectées par une pluviométrie automnale en dessous d’une saison normale», explique le Haut-Commissariat au Plan.
Toutefois, la production animale devrait poursuivre sa croissance, mais à un rythme plus calme, et ce grâce notamment au développement des activités avicoles. «Globalement et sous l’hypothèse d’une récolte céréalière en dessous de la moyenne quinquennale d’environ 9%, la valeur ajoutée agricole s’infléchirait de 4,5%, en variation annuelle au premier trimestre 2022».