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Rôle des femmes leaders arabes et africaines dans la paix : Entretien avec Son Altesse la princesse Doaa Bint Muhammad Ezzat

Femme très dynamique et courageuse, Son Altesse la princesse saoudienne Doaa Bint Muhammad Ezzat est très engagée dans la question de la femme. Elle ne ménage aucun effort pour lui apporter tout le soutien dont elle a besoin pour faire valoir ses compétences et connaissances. Cette force et cette abnégation Son Altesse les a héritées de sa grand-mère, une femme cultivée avec un grand cœur. Mais, aussi de notre Prophète qui appelait à la paix, la tolérance et l’humanisme. Puis, du Cheikh Salmane que Son Altesse lui reconnaît beaucoup de réalisations dans le domaine de la femme. Cet entretien a été réalisé dans le cadre de sa participation au deuxième Congrès international «Le rôle des femmes leaders arabes et africaines dans la diffusion du concept de paix».

Rôle des femmes leaders arabes et africaines dans la paix : Entretien avec Son Altesse la princesse Doaa Bint Muhammad Ezzat
Son Altesse la princesse Doaa Bint Muhammad Ezzat

Le Matin : Que pouvez-vous nous dire sur ce Congrès et sur votre participation à cet événement axé sur la femme artisane de la paix, son rôle dans la société et le développement qu’elle a connu ?
Son Altesse la princesse Doaa Bint Muhammad Ezzat
: C’est une initiative très louable qui nous a permis de discuter de sujets qui nous concernent toutes pour le rayonnement de nos pays respectifs. Nous nous sommes rencontrés dans ce Congrès qui appelle à la paix, à la présence effective de la femme dans la société et à la mise en valeur de ses capacités. Ce n’est pas étonnant que ce Congrès soit organisé au Maroc, pays qui aspire à développer ces idées et directives. C’est une fierté pour nous tous en tant que sociétés arabes et africaines. Car, nous sommes tous pour ce genre de développement pour la femme. Ma participation a été très active dans ce sens. Comme j’ai été très contente de faire la connaissance de beaucoup de femmes leaders de différents pays. J’espère que toutes ces interventions se traduisent sur le terrain, à travers des recommandations qui intéresseront nos peuples et sociétés.

Quels sont les outils qui peuvent aider à avoir de la paix parmi nos peuples ?
Nous devons tous nous intéresser à la paix, car les conflits ne prendront jamais fin. Il faut seulement trouver des solutions pour pouvoir se comporter avec ces différents, à travers le dialogue, la communication, l’enseignement, la connaissance bilatérale, les comportements humains, l’ouverture sur l’autre, sa tolérance ; puis trouver les points communs qui peuvent nous rassembler, les développer et essayer de les réaliser pour notre intérêt commun et pour les générations futures.
Chacun de nous a une responsabilité pour notre avenir et celui de nos enfants, en les éduquant sur les valeurs de l’égalité de la tolérance, malgré la différence de notre couleur, de nos ethnies, de notre religion… La différence se trouve seulement dans les lieux géographiques, mais en tant que cœurs, sensibilités et âmes, nous sommes tous les mêmes.

Ces priorités que vous avez énumérées, comment peut-on les réaliser dans de brefs délais ?
Avec un dialogue constructif, l’enseignement, la connaissance de l’autre et des collaborations humaines. D’ailleurs, c’est pour cela que nous sommes là dans ce Congrès. Pour mieux nous connaître et trouver des solutions qui nous conviennent tous. Pour cela, il faut veiller à organiser des rencontres périodiques très peu espacées pour rester en contact permanent. Et ce dans différents pays arabes et africains pour avoir des liens plus solides entre nous. Car, quand on vient dans un autre pays, c’est pour connaître ce pays, connaître sa civilisation, sa beauté, ses racines… et mieux le comprendre.

Vous avez accompli beaucoup de projets dans votre parcours. Quels en sont, selon vous, les plus importants qui peuvent assurer à la femme plus de paix et de sécurité ?
À chaque fois que j’entame un projet, je sens que je suis à mon point de départ. Le plus important est d’avoir de l’ambition et de la volonté pour présenter ce qui est le meilleur pour les autres. Nous ne sommes que des instruments de Dieu. C’est Lui qui nous guide et nous pousse à faire des choses pour les autres. Pour moi, le développement de l’enseignement est très important dans tout ce que nous entreprenons. Par exemple, la femme saoudienne a fait de grandes réalisations ces dernières années, grâce à l’enseignement, et beaucoup de portes lui ont été ouvertes pour s’exprimer et pouvoir accéder à des postes de décision et être protégées par des lois. Ceci est, aussi, valable pour les femmes arabes et africaines. Il faut seulement donner à ces femmes la chance et la possibilité pour faire valoir leurs capacités.

Donc, on peut dire que la femme saoudienne peut contribuer à l’instauration de la paix, en ce moment où le monde traverse beaucoup de problèmes et de conflits ?
Concernant la pandémie de la Covid, les femmes saoudiennes, que ce soient les docteurs, les infirmières et autres, ont pu mener cette crise avec courage et nationalisme. Il faut dire que les femmes ont toujours été présentes quand on a besoin d’elle, dans la guerre ou dans la paix.

Y a-t-il toujours des poches de résistance qui essayent d’entraver tous ces chantiers de développement pour la femme ?
Ces poches de résistance seront toujours présentes, il faut seulement savoir comment se comporter avec elles. Nous leur devons du respect, car chacun a son point de vue sur un quelconque sujet. Chacun est libre de choisir ce qu’il veut et qu’il estime correct. Le dialogue est la solution la plus adéquate pour mener ces litiges. Puis, il faut se baser sur l’enseignement, car c’est lui qui pourra dicter beaucoup de comportements et de communications entre les gens. Il reste la seule solution pour avoir la paix.

 

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