L’Union marocaine du travail (UMT) hausse le ton face à l’Exécutif. Pour Miloudi Moukharik, secrétaire général de la plus grande centrale syndicale au Maroc, le gouvernement n'a pas honoré les promesses exprimées lors de l'accord du 30 avril. Intervenant, samedi à Casablanca, à l’occasion du conseil national du syndicat, M. Moukharik a souligné que l’Exécutif n’a pris aucune initiative pour augmenter les salaires, réduire les impôts ou améliorer le système des indemnités.
Fin de la lune de miel entre le gouvernement et l'Union marocaine du travail (UMT). La plus grande centrale syndicale du Maroc, longtemps conciliante avec l’Exécutif dirigé par Aziz Akhannouch, a saisi l’occasion de son conseil national, tenu samedi à Casablanca sous le signe «La poursuite de la lutte, notre choix pour la consolidation des acquis et la consécration des revendications de la classe ouvrière», pour critiquer les résultats du dialogue social. Prenant la parole à cette occasion, le chef de file de la centrale, Miloudi Moukharik, a indiqué qu'ils «ne répondent pas aux attentes de l'ensemble de la classe ouvrière», soulignant qu'il n’y a aucune initiative pour augmenter les salaires, réduire les impôts ou améliorer le système des indemnités.
Poursuivant son intervention, le responsable a affirmé que «le gouvernement n'a pas honoré les promesses exprimées lors de l'accord du 30 avril». De son côté, Mohammed Behnis, membre du secrétariat national de l'UMT, a indiqué que l'accord du 30 avril porte sur plusieurs volets qui concernent la classe ouvrière, notamment l'engagement du gouvernement à augmenter les salaires en septembre et de réduire l'impôt sur le revenu, rappelant que l'UMT appelle à la concrétisation de ces engagements et au respect des libertés syndicales. Dans un communiqué sanctionnant les travaux de ce conseil, l’UMT a exprimé également sa solidarité avec tous les salariés dans leurs luttes pour la dignité et pour leurs droits légitimes.
Dans ce sens, le syndicat a exprimé son refus catégorique de tout compromis visant à imposer l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Par ailleurs, le Conseil de l’UMT, marqué par la participation des responsables des différents secteurs professionnels au niveau national, a été consacré à l'examen des volets à caractère organisationnel et interne. Dans ce sens, M. Moukharik a indiqué que le conseil national de l'UMT est une opportunité pour examiner les conditions socio-économiques de la classe ouvrière, dans ces temps caractérisés par la cherté de la vie et le recul du pouvoir d'achat. Il a également mis l'accent sur le rôle du musée syndical des études et de la formation de l'UMT qui retrace l'histoire du mouvement syndical national.