Les sociétés cotées qui constituent le Scope de BMCE Capital Global Research (près de 90% de la capitalisation boursière, excluant désormais Lydec) se portent bien. Pour l’ensemble de cette année, les analystes tablent sur une progression de 12,1% de leur chiffre d’affaires, à 244,7 milliards de DH. Une performance qui est «principalement drivée par un effet prix positif dans un contexte de forte inflation», indique BKGR.
Une bonne tenue qui devrait également se poursuivre en 2023, avec un CA en augmentation, certes plus limitée, de 3,8% à 253,9 milliards de DH, et ce en raison d’un ralentissement du rythme de croissance des réalisations commerciales des industries (+3,5%). Ces dernières devraient, par ailleurs, afficher une bonification de 16,3% des revenus, pour s’établir à 170,3 milliards de DH, pour les sociétés industrielles cotées qui bénéficient de l’impact favorable du contexte inflationniste sur leurs prix de vente. Pour les financières, BKGR anticipe un PNB cumulé en hausse de 3,2% à 55,5 milliards de DH en 2022, en raison principalement de «l’amélioration attendue de 4,4% de la marge d’intérêt et de 5,6% de la marge sur commissions, devant accompagner la croissance anticipée de l’encours de crédits de 4%». Toutefois, le résultat sur opérations de marché devrait fléchir de 6% suite à l’impact négatif de la hausse des taux secondaires sur le portefeuille de trading des banques au premier semestre et du relèvement du taux directeur au second. Pour l’année prochaine, les analystes s’attendent à une appréciation de près de 3,8% à 57,5 milliards de DH, portée par la bonne tenue anticipée de l’ensemble de ses composantes dans un contexte marqué par une poursuite de la croissance de l’activité de distribution, portée par une bonne tenue des crédits court-terme ainsi que par une reprise espérée des crédits aux investissements.
S’agissant des titres du secteur de l’assurance, les primes nettes devraient progresser de 4,2% à 19 milliards de DH en 2022. Un résultat qui intègre une amélioration de 5,5% du CA Non-Vie portée par la bonne dynamique de l’ensemble des branches. Mais aussi, d’une hausse limitée de 2,2% du CA Vie, liée au mauvais comportement de la collecte sur l’épargne et au recul des supports en unités de compte dans un contexte financier défavorable. Pour 2023, «nous tablons sur une amélioration de 5,9% des primes acquises nettes à 20,1 milliards, s’expliquant par une poursuite de la croissance de l’activité Non-Vie ainsi que par une reprise attendue de l’épargne».
Côté capacité bénéficiaire, une quasi-stagnation est attendue cette année à 26,5 milliards de DH, et ce «en dépit d’une croissance à deux chiffres du Bottomline des financières du fait de la poursuite projetée de la baisse du coût du risque des banques». En 2023, la capacité bénéficiaire devrait augmenter de 18,1% à 31,3 milliards. «Retraité de la provision d’IAM, elle afficherait une hausse limitée à 8,1%». La masse des dividendes connaîtrait une amélioration de 18,8% en 2023 à 20 milliards de DH, après une baisse de 12,2% attendue cette année à 16,9 milliards.