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Balance commerciale : le Maroc n'est excédentaire qu'avec l’Afrique et l’Océanie

Le Maroc a enregistré en 2021 un déficit commercial avec les différentes régions du monde, à l’exception de l’Afrique et de l’Océanie, relève le rapport annuel du commerce extérieur publié par l’Office des changes. Ce qui continue de mettre le Maroc devant le défi de l’équilibrage de ses relations commerciales avec ses partenaires.

Balance commerciale : le Maroc n'est excédentaire qu'avec l’Afrique et l’Océanie
Le solde commercial s’est creusé de 20,5 milliards de DH avec l’Europe en 2021, s’établissant à 104,34 milliards, dont 63,45 milliards avec les seuls pays de l’Union européenne.

Le Maroc fait toujours face au défi de l’équilibrage de ses relations commerciales avec ses partenaires. En effet, à l’exception de l’Afrique et de l’Océanie, le Royaume a enregistré en 2021 un déficit commercial avec les différentes régions du monde, comme le fait ressortir le rapport annuel du commerce extérieur du Maroc au titre de l’année dernière publié par l’Office des changes. Ainsi, le solde commercial s’est creusé de 20,5 milliards de DH avec l’Europe, s’établissant à 104,34 milliards, dont 63,45 milliards avec les seuls pays de l’Union européenne (UE). Et ce suite à une «dynamique particulière» des flux commerciaux qui concerne les importations (+55,5 milliards) plus que les exportations (+35 milliards), explique l’Office des changes. L’Europe continue, par ailleurs, à dominer les transactions commerciales effectuées par le Maroc avec le reste du monde en 2021 avec une part de 63,4% du total des échanges de biens. Par pays, l’Espagne consolide son premier rang (153,7 milliards) devant la France (122,7 milliards) et l’Italie (40,7 milliards), suivie de l’Allemagne (32,8 milliards).

La montée des importations marocaines en provenance de l’UE est favorisée notamment par les approvisionnements en gasoils et fuel-oils qui ont progressé de 53,4%, des voitures de tourisme (+51,8%), des fils, barres et profilés en cuivre (+40,5%). Par contre, les importations du blé européen ont reculé de 20,7%. Concernant les exportations vers l’UE, elles sont tirées notamment par les expéditions de l’acide phosphorique qui ont bondi de 81% en 2021, des voitures de tourisme (+36,5%), des crustacés, mollusques et coquillages (+55%), des vêtements confectionnés (+21%), des engrais naturels et chimiques (+20,6%), des parties d'avions et d'autres véhicules aériens ou spatiaux (+12,6%), des articles de bonneterie (+15,4%). En revanche, les exportations des tomates fraîches vers l’UE ont reculé de 10,2%.

Creusement record du solde commercial avec l'Asie

Le solde commercial est également déficitaire avec l’Asie, enregistrant même un creusement record de 19,9 milliards, contre un allégement de 12,7 milliards en 2020. Les importations provenant de cette région (+35,2%) sont tirées notamment par les achats des tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles (+64,6%), des produits chimiques (+32,8%), des étoffes de bonneterie (+29,4%), des matières plastiques et ouvrages divers en plastique (+25,7%). S’agissant des exportations marocaines à destination de l’Asie (+44,5%), elles sont soutenues notamment par les expéditions de ferraille, déchets, débris de cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais (+98,2%), de l’acide phosphorique (+48,9%), des phosphates (+33,9%). Pour sa part, le solde commercial avec l’Amérique se caractérise par un déficit légèrement en hausse par rapport à celui enregistré l’an précédent. Néanmoins, ce déficit reste inférieur à celui observé avant la pandémie (en 2019).

En valeur, il se situe à 22,8 milliards en 2021 contre 21,8 milliards en 2020, soit un creusement de 1,1 milliard. Les importations en provenance de l’Amérique (+22,1%) sont soutenues par le gaz de pétrole et autres hydrocarbures (+83,6%), le blé (+56,6%), l’ammoniac (+43,7%), les parties d'avions et d'autres véhicules aériens ou spatiaux (+41,9%), le sucre brut ou raffiné (+33,5%), les fruits frais ou secs, congelés ou en saumure (+27,5%). Pour les exportations (+35,8%), leur dynamique en 2021 est due surtout aux engrais naturels et chimiques (+49,7%), aux parties d'avions et d'autres véhicules aériens ou spatiaux (+19%), aux parties et pièces pour voitures et véhicules de tourisme (+62,7%), aux conserves de légumes (+19,9%). Concernant les échanges de biens effectués avec l’Afrique, ils continuent de réaliser un excédent commercial soutenu durant ces deux dernières années : +6,3 milliards en 2021 contre +7,5 milliards en 2020. Les importations (+42,1%) sont dopées essentiellement par le gaz de pétrole et autres hydrocarbures (+43,5%), les huiles de pétrole et lubrifiants (+69,7%) et les matières plastiques et ouvrages divers en plastique (+32,9%). En ce qui concerne les exportations (+21,9%), elles sont soutenues notamment par les voitures de tourisme (+37,4%), les engrais naturels et chimiques (+33,4%), les poissons frais, salés, séchés ou fumés (+30,1%), les fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l'électricité (+25,7%), les huiles de pétrole et lubrifiants (+37,6%).

 

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