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École publique : une année ponctuée de grèves se profile à l’horizon

Les enseignants contractuels n’en démordent pas. Ils demeurent inflexibles sur leur demande d'intégration dans la fonction publique. Pour eux, les grandes lignes du projet du nouveau statut du corps enseignant sont déjà connues et l'option de leur intégration n’est pas prévue. Dès lors, et sauf « bonne nouvelle de dernière minute », ce sont encore le « dialogue de la rue » et le recours à la grève qui prévaudront cette année. De longues heures de cours seront ainsi perdues sans grand espoir d’être récupérées. Il s’agit d’un des plus grands défis que Chakib Benmoussa, le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, aura à gérer en dé but d’année scolaire.

École publique : une année ponctuée de grèves se profile à l’horizon

Alors que de nouvelles réunions sont prévues, dans le cadre de la commission technique, au cours de ce mois de septembre avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement au sujet du nouveau statut du corps enseignant, pour s'accorder sur les détails de ce texte très attendu, la Coordination nationale des enseignants contractuels, elle, se prépare à reprendre ses actions de protestation. Une grève nationale est d'ores et déjà prévue pour le 26 septembre, parallèlement aux procès de 45 enseignants devant la Cour d'appel de Rabat.

Quant au projet du nouveau statut du corps enseignant, la Coordination le rejette formellement puisqu'il ne répond pas à la principale revendication en rapport avec l'intégration des enseignants contractuels dans les branches de la fonction publique. «L'accélération des séances consacrées à l'élaboration de ce nouveau statut n'est qu'une fuite en avant et un moyen inefficace pour préparer l'annonce de ce statut régressif», lit-on dans un communiqué du conseil national de la Coordination daté du 2 septembre. «Les contours de ce nouveau statut sont déjà connus et rien n'est dit d'une intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique», indique au «Matin» le membre de la Coordination des enseignants contractuels Saâd Aabil. Une insertion dans la fonction publique consiste à avoir un numéro de SOM au ministère de l’Économie et des finances au même titre que les fonctionnaires du secteur public. «Le ministère a récemment proposé une “insertion réglementaire” en incorporant les tableaux des enseignants contractuels dans ses tableaux généraux, sans prévoir une “insertion financière” qui requiert un poste budgétaire stable, mais nous, nous exigeons une insertion effective dans la fonction publique», dit M. Aabil. Et de faire savoir que la «Coordination a prévu un programme avec des actions revendicatives pour toute l'année, contrairement aux années précédentes où elle prévoyait des actions sur un ou deux mois au plus». Cela laisse présager une nouvelle année parsemée de grèves qui auront des répercussions négatives sur le temps scolaire et l'apprentissage des élèves. Mais pour la Coordination, ces actions visent à «défendre l'école publique et à faire échec au plan de contractualisation».

Il y a quelques mois, la Fédération nationale des associations de parents et tuteurs d’élèves est montée au créneau pour dénoncer les grèves «répétitives et incompréhensibles» des enseignants qui paralysent le secteur de l’éducation et privent les élèves d’un suivi normal du cursus scolaire. Ils ont même lancé un appel au ministère de l'Éducation nationale pour compenser les heures perdues de cours à cause des grèves répétées dans les écoles publiques durant l’année scolaire en cours. Son président a déploré plus de 40 jours d’apprentissage perdus en raison de l'absence du personnel pédagogique, suite à des grèves à répétition. Il est à noter que deux réunions techniques seront programmées les prochains jours pour régler les points encore en suspens. L'objectif est de parvenir à un accord début octobre sur un nouveau statut qui permettra de moderniser et d'unifier le statut disparate des ressources et des compétences dans le secteur de l'enseignement.

La dernière rencontre du dialogue social sectoriel, tenue fin juillet, avait permis une convergence de vues sur plusieurs points concernant notamment la profession, les missions du corps enseignant, la carrière professionnelle, les motivations et les droits et devoirs des enseignants.

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