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La cybersécurité passe d’abord par la prévention. L’enjeu est d’évaluer les risques et de détecter les vulnérabilités qui peuvent être exploitées par les cybercriminels, souligne le Général de Brigade, El Mostafa Rabii, directeur du Centre de veille de détection et de réponses aux cyber-attaques relevant de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI, Administration de la défense nationale). « Il ne s’agit pas de dire si vous allez être attaqués, mais plutôt de souligner la nécessité de sécuriser certains aspects et de prendre les dispositions nécessaires pour faire face aux éventuelles cyberattaques. Il faut être préparé aux cyberattaques, à la fois en matière d’évaluation, de détection et de réaction », a-t-il déclaré à l’occasion 2e Matinale du Groupe Le Matin, en partenariat avec Dell Technologies, autour du thème « Cybersécurité : quelle protection dans un monde de plus en plus digitalisé ? ».
Pour se protéger des cyberattaques, il faut se doter des moyens et des ressources humaines, chose qu’on ne trouve pas chez la majorité des organisations, du public ou du privé. D’où l’idée de la mise en place par la DGSSI d’un système d’agrément au profit des sociétés, qui peuvent accompagner les organisations dans leurs stratégies de cybersécurité. « Cette accréditation constitue un gage de confiance pour les structures capables d’accompagner les organisations que ce soit dans l’audit, la mise en place d’un centre opérationnel de sécurité (SOC), ou bien dans la réaction et l’analyse. Car, les petites et moyennes organisations ne peuvent pas se doter de tous les moyens nécessaires pour être à la pointe de la technologie en matière de cybersécurité », a-t-il indiqué, notant la nécessité de mutualiser les moyens et de recourir à des sociétés spécialisées, qui travaillent dans les règles de l’art. « La DGSSI est mobilisée pour apporter de l’aide à toutes les structures. Nous avons prévenu cette année 490 sociétés par rapport à des attaques critiques, notamment dans les secteurs de l’énergie, la santé, ainsi que les universités », a-t-il affirmé.
