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Tenue de la 4e édition de la Conférence internationale sur la mobilité durable

La quatrième édition de la Conférence internationale sur la mobilité durable ainsi que la réunion annuelle de la Fédération routière internationale (FRI) ont eu lieu jeudi à Marrakech autour du thème «Décarboner, financer et digitaliser le secteur routier pour une mobilité et une croissance durables». L’événement est organisé par la Société nationale des Autoroutes du Maroc en partenariat avec la FRI, dont le Maroc assure la présidence.

Tenue de la 4e édition de la Conférence internationale sur la mobilité durable

«Décarboner, financer et digitaliser le secteur routier pour une mobilité et une croissance durables». C’est le thème qui a constitué le cœur du débat de la quatrième édition de la Conférence internationale sur la mobilité durable et la conférence annuelle de la Fédération routière internationale (IRF), Fédération que préside, depuis le mois de mai, Anouar Benazzouz, le directeur général la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) pour un mandat de trois ans. Un rendez-vous de premier ordre qui a pour but de contribuer au rayonnement international du Maroc sur la question de l’environnement et de la mobilité durable. Un espace qui offre chaque année l’occasion de favoriser le dialogue et la réflexion entre différents opérateurs importants (acteurs publics et privés, usagers et organisations non gouvernementales) autour de la question de la mobilité durable.

À travers cette rencontre importante, qui a eu lieu jeudi à Marrakech et qu’Autoroutes du Maroc organise en partenariat avec l’IRF, les organisateurs ont jeté la lumière sur les toutes dernières avancées en matière de sécurité du transport et de mobilité durable. Il a également été question d’explorer les nouveaux mécanismes de financement vert mis en place dans le cadre de la finance climat et d’initier la réflexion pour le développement d’un véritable écosystème autour de la sécurité du transport routier et de la mobilité durable. Une occasion qui a également permis de rappeler la position du Maroc et de communiquer auprès de la communauté internationale de l’engagement du Royaume pour l’environnement. Une position qui a été exposée par de hauts responsables, notamment le ministre de l’Équipement et de l’eau, Nizar Baraka, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, le président de l’ADM et des représentants de la CGEM. 

De la sorte, les travaux de cette rencontre sont allés dans deux principales directions. Il s’agit des défis et enjeux en lien avec les politiques de climat, d’énergie et des solutions vertes, sachant que cette conférence devrait permettre l’élaboration d’une note de synthèse à présenter à l’occasion de la COP27. Le deuxième sujet abordé concerne la sécurité routière à travers la digitalisation et l’électromobilité. 
Lors de l’ouverture de cette conférence, Nizar Baraka a rappelé les efforts déployés par le Maroc en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre. «Nous sommes devant un tournant historique dans un contexte international inédit, mettant en exergue une crise climatique qui s’aggrave, impliquant des répercussions ressenties dans tous les territoires. Personne ne peut désormais le nier. La sonnette d’alarme est régulièrement tirée. Le secteur du transport constitue le deuxième émetteur de gaz à effet de serre, juste après la production d’électricité à l’échelle internationale.

Le transport est ainsi responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre, dont les trois quarts sont attribués au transport routier», a-t-il déclaré.  Dans ce cadre, il a rappelé les engagements du Maroc qu’il a qualifiés de «multidimensionnels face à l’urgence climatique». Selon lui, le Maroc a rehaussé son niveau d’ambition, déjà initialement élevé, à un objectif de réduction de gaz à effet de serre conditionnel de 45,5% et inconditionnel de 18,3%. «La Contribution déterminée nationale regroupe ainsi 61 mesures et totalise un budget de près de 40 milliards de dollars, dont 22 sont conditionnées par un soutien financier international.

Dans le même temps, le Maroc travaille ardemment à la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU et s’est à cet effet distingué en démontrant une réelle capacité de suivi et de transparence sur les progrès menés», a-t-il déclaré en s’adressant aux participants venus des cinq coins du monde. Il a ajouté que le secteur des énergies renouvelables assure 12,7 millions d’emplois créés à l’échelle mondiale, traduisant une augmentation nette de 700.000 nouveaux emplois créés en un an. «C’est aussi cela la décarbonation, et plus largement la transition énergétique. Et c’est le pari que nous prenons pour notre pays», a-t-il insisté. Pour sa part, Anouar Benazzouz, directeur général des ADM, a réaffirmé que la COP27 aura lieu dans quelques semaines. «Notre vœux est de décarboner et innover pour assurer une mobilité durable et la croissance pour tous. Cela exige des actions concertées et des efforts à déployer. Cette vision est la responsabilité de tous pour avoir une économie inclusive. Il faut construire des partenariats pour répondre à ces défis», a-t-il recommandé. 

Intervenant également à cette occasion, le président du CESE, Ahmed Reda Chami, a mis en avant tous les atouts et réalisations du Maroc en matière d’énergie renouvelable, les efforts déployés en matière de transition énergétique et le recours à l’hydrogène vert en lien avec le développement économique. «Nous essayons, depuis 2016, d’accélérer cette croissance économique. Nous avons commencé au Maroc la production des automobiles électriques, ce qui représente un saut dans la transition énergétique. Le Royaume va au-delà de la production des énergies vertes pour l’exportation de cette énergie renouvelable potentielle dont regorge le Maroc. En plus de l’hydrogène, la désalinisation de l’eau… il y a des projets vitaux pour réaliser cette croissance économique et relever les défis de l’avenir. Mais il faut que le coût de la décarbonation soit réduit, ce qui ne peut l’être qu’au travers du vert», a-t-il défendu. 

 

 

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