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Entreprendre au Maroc : Comment l’Université se positionne dans l’écosystème

Les initiatives lancées par les universités marocaines, publiques ou privées, pour promouvoir l’entrepreneuriat ne manquent pas, mais ce n’est vraisemblablement pas suffisant. De l’avis des experts, il devient urgent d’intégrer l’université dans l’écosystème entrepreneurial national. Mais la complexité de ce dernier laisse entrevoir de nombreuses difficultés avant d’arriver à un modèle efficace qui, finalement, servira la promotion de l’entrepreneuriat au Maroc.

Entreprendre au Maroc : Comment l’Université se positionne dans l’écosystème

L’Université entrepreneuriale est génératrice d’un capital humain entrepreneur et compétitif. Pour ce faire, l’université mise sur la révision de ses structures et fonctions académiques pour aligner ses missions de recherche et d’enseignement avec celle du développement économique. La mission traditionnelle de l’université, à savoir l’enseignement et la recherche, est remise en question en faveur d’une nouvelle orientation dite entrepreneuriale. Ce terme a été adopté par des universitaires et des décideurs politiques pour décrire les universités qui remplissent efficacement cette «troisième mission». L’Université entrepreneuriale est ainsi l’une des voies par lesquelles l’université pourra relever les défis de l’employabilité de ses jeunes diplômés. Cette démarche implique la mise en place d’un ensemble de mesures susceptibles de faciliter la diffusion de la culture entrepreneuriale et la réussite les projets entrepreneuriaux des étudiants et des jeunes diplômés.

Au Maroc, la relation entre «université» et «entrepreneuriat» était quasi absente jusqu’au début des années 2000 avec la création du Réseau Maroc Incubation et Essaimage, mis en place par les pouvoirs publics en partenariat avec des acteurs socio-économiques. Son objectif : contribuer au rapprochement entre l’université et le monde des entreprises et favoriser l’innovation et la création d’entreprises innovantes. Depuis, et parallèlement à la dynamique entrepreneuriale créée depuis des années, plusieurs initiatives ont été lancées par les universités pour promouvoir la culture entrepreneuriale chez les étudiants. Il s’agit, par exemple, de l’introduction d’un module obligatoire de l’entrepreneuriat dans le cursus de la Licence et la création des cités de l’innovation pour accompagner la création d’entreprises innovantes. Certaines universités disposent des incubateurs pour héberger et suivre les porteurs de projets de création d’entreprises. Toutes ces mesures ont certainement un rôle important à jouer dans la diffusion de l’entrepreneuriat dans les universités et les grandes écoles au Maroc. Cependant, leur impact reste encore très limité au regard du nombre faible des étudiants et des jeunes diplômés qui créent leurs propres entreprises.

Statut national de l’étudiant-entrepreneur

Promouvoir l’entrepreneuriat estudiantin, telle est la vocation du projet Structuration et accompagnement de l’entrepreneuriat étudiant au Maghreb («Saleem»). Cette initiative vise la mise en place d’un Statut national d’étudiant-entrepreneur (SNEE) durable. Un statut qui a vu le jour en 2019 au Maroc en accueillant les premiers étudiants bénéficiaires. Basé sur le modèle du projet Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat («PEPITE») déployé en France, «Saleem» permet d’intégrer un projet de création d’entreprises au parcours universitaire, accompagné de la mise en place de pôles d’accompagnement à l’entrepreneuriat étudiant durant son parcours universitaire. Ce programme, qui a pris fin en décembre 2021, a permis la création d’un dispositif national d’étudiants-entrepreneurs au sein des systèmes d’enseignement supérieur permettant d’intégrer un projet de création d’entreprises au parcours universitaire. Il a également porté sur la création de pôles d’accompagnement au sein d’établissements de l’enseignement supérieur.

Le SNEE avait fait bénéficier les étudiants d’une formation en entrepreneuriat et en management, donnant accès à un programme orienté vers la construction d’un projet entrepreneurial sous forme d’ateliers, de séminaires, mentorat, etc. Cette formation est organisée sous forme d’un diplôme universitaire pour l’étudiant-entrepreneur. Le programme donne également accès à un accompagnement par un enseignant, l’accès à des partenaires pour favoriser la communication entre étudiants entrepreneurs dans leur diversité, l’accès à des services experts, la comptabilisation du projet entrepreneurial dans les crédits de la formation initiale, pouvant remplacer le stage, le projet de fin d’études et certains modules.

L’écosystème entrepreneurial de l’UM6P

Catalyseur d’entrepreneuriat et d’innovation axé sur la recherche appliquée made in Morocco, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Benguérir est investie d’une responsabilité, celle de soutenir les porteurs d’idées pour relever les défis de créations et développement de startups innovantes. «D’une innovation ou d’une idée créative de service peuvent naître un entrepreneur et son entreprise, mais l’UM6P entend guider, soutenir et fiabiliser cette initiative afin qu’elle se transforme, se développe et se pérennise au profit du plus grand nombre et plus particulièrement au profit de son créateur», note l’entreprise.
En mars 2020, l’université avait donné naissance à l’innovation hub, un carrefour de l’innovation et de l’entrepreneuriat au Maroc et en Afrique au service des startups et des acteurs de l’écosystème entrepreneurial. Il s’agit d’un OneStopShop pour les jeunes porteurs de projets et d’idées créatives qui se veut un tremplin pour le développement des écosystèmes d’entrepreneuriat et d’innovation sur le continent.

«Cet espace a pour mission de renforcer et accompagner les capacités des entrepreneurs marocains et africains afin d’explorer les principaux défis et opportunités de l’Afrique, à travers les différents programmes et services qui y sont déployés avec des acteurs nationaux et internationaux. Il s’inscrit dans la continuité des efforts déjà engagés par le Groupe OCP pour favoriser l’émergence d’un hub d’innovation, de savoir et de recherche au sein de la ville verte de Benguérir, à travers toutes les infrastructures déjà installées ou initiées», note l’université.
Les plateformes d’expérimentations à taille réelles, les Living Lab, comme la ferme expérimentale, les mines expérimentales, le Green Energy Park et le Smart Building Park, le Fab Lab ou encore les programmes d’incubation et d’accélération des startups sont autant d’ingrédients pour favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat. Ces infrastructures et services sont mis à disposition des startups et des porteurs de projet afin de leur permettre l’accès à des compétences et à des technologies avancées. L’innovation Hub ambitionne également de fédérer et de s’appuyer sur l’apport des différents acteurs de l’écosystème entrepreneurial innovant : les entreprises qui apporteront leur savoir-faire métier et l’accompagnement nécessaire. Les investisseurs qui permettront l’accès à des fonds d’investissement et partageront leur expertise dans le domaine. Et, enfin, les entrepreneurs expérimentés qui grâce à leurs idées nouvelles, talents, motivation, expertise permettront d’accompagner ceux qui entreprennent et qui innovent afin de favoriser leur créativité et leur déploiement.

L’université doit intégrer l’écosystème entrepreneurial national

Quelle que soit l’efficacité des initiatives entreprises au niveau des universités, l’aboutissement ne peut être efficace que si ces dernières intègrent l’écosystème entrepreneurial national et travaillent en synergies avec toutes les parties concernées. L’université craint souvent le changement, en particulier des innovations dans des normes académiques, mais l’avenir de l’entrepreneuriat passe inévitablement par les mutations profondes de ces dernières. Il est donc temps pour l’université de s’imposer dans l’écosystème entrepreneurial et de jouer un rôle d’intermédiaire entre les étudiants et les acteurs socio-économiques qui vont prendre le relais après pour accompagner les porteurs de projets à concrétiser leurs idées. «Les efforts consentis par les acteurs, qu’ils soient publics, privés, incubateurs, financeurs, universités, société civile ou médias, ont réellement permis de contribuer à l’amélioration de la dynamique entrepreneuriale.

Il y a eu, de surcroît, une prise de conscience générale de l’importance de la TPME et de la startup en tant que levier économique et qu’il faut faire de leur accompagnement une priorité», indique Rania Alaoui, professionnelle de la communication, engagée dans l’innovation, l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies. Elle estime également que la dynamique de l’entrepreneuriat, à travers notamment le programme Intelaka, a permis de libérer les énergies et de mobiliser les différents acteurs de l’écosystème pour accompagner les entrepreneurs et porteurs de projets. «Il y a une effervescence entrepreneuriale qui s’est créée au cours de ces deux dernières années. Maintenant, il faut attendre pour voir ce qui va se concrétiser en matière de soutien à l’entrepreneuriat», a-t-elle souligné. 

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L’incubation universitaire au Maroc

Au Maroc plusieurs mesures ont été mises en place afin de favoriser la création des incubateurs universitaires, à savoir :

• L’article 7 de la loi 01-00 encourage la création des incubateurs universitaires : «Dans le cadre des missions qui leurs sont dévolues par la présente loi, les universités peuvent assurer par voie de convention, des prestations des services à titre onéreux, créer des incubateurs d’entreprises innovantes, exploiter des brevets et licences et commercialiser les produits de leurs activités.»
• L’augmentation du budget de la Recherche et Développement. Le Maroc consacre environ 0,8% de son PIB à la Recherche et Développement.
• La création du Réseau Maroc Incubation et Essaimage (RMIE) à partir de 2012. Depuis sa création, le réseau a contribué au démarrage de plusieurs incubateurs universitaires répartis sur l’ensemble de territoire du Maroc. Il s’agit notamment du :
* Centre d’innovation technologique (CIT) de l’École Mohammadia des ingénieurs (EMI).
* Centre d’incubation et d’accueil des entreprises innovantes (CIAEI) de l’École nationale de l’industrie minérale (ENIM).
* Incubateur Resincréé en partenariat par l’Institut national des postes et télécommunications (INPT) et l’École nationale supérieure d’information et d’analyse des systèmes (ESIAS).
* Incubateur universitaire de Marrakech (INMA).
* Centre universitaire Doukkala Incubation (CUDI) de la Faculté des sciences d’El Jadida.
* Incubateur régional interuniversitaire du Sud de l’Université Ibn Zohr.
* Incubateur Dynamique Est de la FSJES d’Oujda.
* Incubateur du groupe ISIAM d’Agadir.
* Incubateur de la FST de Béni Mellal.

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Avis de l’expert 

Anass Kettani : «L’université a tout à gagner en travaillant en écosystème avec un partenariat transversal» 

L’université est par essence un espace de créativité où il est possible d’expérimenter de nouvelles idées et de nouveaux processus, ce qui aide à faire émerger l’esprit entrepreneurial chez les étudiants. Tout en créant son propre écosystème entrepreneurial, l’université se doit de travailler en synergie avec les autres acteurs nationaux et même internationaux. Zoom sur le modèle de l’Université Hassan II de Casablanca (UH2C) à travers son pôle Insertion et Entrepreneuriat. Entretien avec Pr Anass Kettani, vice-président de cet organisme.

Le Matin : Quelle est la place de l’université dans l’écosystème entrepreneurial ?
Pr Anass Kettani :
L’Université joue un rôle important en matière de développement de l’entrepreneuriat chez les étudiants. Représentant un modèle réussi au Royaume dans ce sens, l’Université Hassan II de Casablanca œuvre depuis 2011 pour démocratiser l’entrepreneuriat pour tous les étudiants, toutes spécialités confondues. En effet, cela a permis de former des enseignants sur la sensibilisation à l’entrepreneuriat dans le cadre d’un partenariat avec l’IAE de Besançon et le CNAM de Paris. L’Université dispense un module d’entrepreneuriat en licence pour faire principalement de l’idéation et finir pour la plupart avec un prototype. À ce niveau, l’Université joue un rôle important dans la pré-incubation d’idées innovantes émanant de jeunes étudiants-entrepreneurs avec chaque année la possibilité de révéler de vrais talents qui méritent un accompagnement.

Comment l’université peut-elle promouvoir l’entrepreneuriat ?
La promotion de l’Entrepreneuriat universitaire passe d’abord par la mise en place des caravanes de proximité à l’intérieur des campus pour un recrutement des étudiants. Tous les projets sont valorisés par la suite lors de l’organisation de plusieurs compétitions/Hackathons sur des problématiques d’actualité : développement durable, Smart City, gestion de l’eau, marketing digital… L’Université est passée à la vitesse professionnelle dans l’accompagnement entrepreneurial en décrochant des projets financés à l’international type Erasmus+ :
1. Projet «Saleem» (2017-2021) sur la Structuration et l’accompagnement de l’étudiant-entrepreneur au Maghreb bénéficiant de l’expérience de plusieurs pays européens (France, Belgique, Roumanie) avec la coordination de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et la présence effective de notre ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’innovation avec l’implication de partenaire comme l’Anapec et HEM.

Le principal livrable de ce projet est la mise en place du Statut national étudiant-entrepreneur (SNEE) sous forme de circulaire ministérielle. À ce jour, 4 promotions ont été accompagnées, soit 1.400 étudiants comprenant 70% de jeunes femmes entrepreneurs. 10% des étudiants accompagnés ont créé leur startup et 60% ont fini avec un prototype. Devant le succès du Projet «Saleem» en 4 ans, l’AUF nous retient comme modèle à dupliquer dans 8 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Haïti, Maurice, Sénégal et bientôt la Guinée Conakry), et ce dans un nouveau programme «Entreprendre» (2022-2026). 
2. Projet «Yabda» sur la formation des formateurs en entrepreneuriat et sur la mise en relation avec les bailleurs de fonds.
Cette promotion de l’entrepreneuriat est réalisée en collaboration avec nos fidèles partenaires qui ont une grande expérience avec l’entreprise : l’Anapec, Injaz Al-Maghrib, EFE, Fondation Attijari et Fondation Bank Of Africa.

Pourriez-vous nous expliquer le rôle du pôle Insertion et Entrepreneuriat de l’Université Hassan II de Casablanca ?
Depuis 2019, l’Université a réussi à fédérer toute action ou projet qui travaille sur l’employabilité et l’entrepreneuriat sur un même site appartenant à la présidence de l’Université Hassan II de Casablanca pour en faire un circuit d’accompagnement unique en son genre avec un cadre convivial, accessible par le tramway et avec une connexion internet à haut débit.
Tout commence par un appel à candidature en ligne au SNEE : Vous êtes étudiant, vous avez une idée innovante, nous pouvons vous accompagner pour tester votre potentiel entrepreneurial. La durée moyenne de l’accompagnement est de 6 mois avec au programme : Maturation de l’idée, Développement personnel, Étude de marché, Propriété intellectuelle, Business model, Prototypage, Étude financière, Simulation d’entretien d’embauche (Anapec et Career Center). Cet accompagnement est renforcé par la formation en ligne en langues et Soft Skills via des plateformes financées par l’Université : Coursera et Loughates-UH2C.
À retenir que le pôle «Insertion et Entrepreneuriat» met à disposition de l’ensemble des étudiants un écosystème pour entreprendre son projet innovant et surtout en faire une méthode moderne pour booster l’employabilité des jeunes. À cet égard, depuis un an, notre Université est heureuse de l’installation d’une vraie Agence universitaire Anapec UH2C au sein du site du Pôle Insertion et Entrepreneuriat situé Angle Bd Ghandi avec Bd Abdelmoumen.

Le rôle de l’accompagnement est crucial dans un projet d’entrepreneur. Comment l’université assure-t-elle ce rôle ?
L’accompagnement des jeunes de l’Université Hassan II de Casablanca passe essentiellement par un partenariat gagnant/gagnant où les entreprises mettent à notre disposition dans le cadre de la RSE des responsables passionnés et engagés dans le partage de leur expérience au profit des jeunes étudiants-entrepreneurs. Un renfort considérable est à noter sur l’implication des jeunes accompagnés dans les anciennes promotions deviennent des mentors avec une grande utilité en tant que coach junior.

Y a-t-il des relais avec d’autres structures pour assurer l’aboutissement du projet entrepreneurial ?
Comme susmentionné, notre Université assure le maillon de sensibilisation et de pré-incubation en entrepreneuriat sur un grand nombre d’étudiants avec des possibilités de relais sur des incubateurs de partenaires installés au sein d’établissements universitaires comme le Blue Space (Africa Bank) ou le CIRA-ESS ou partenaires extra-universitaire comme Technopark, la Startup Factory, Enactus, Injaz Al-Maghrib, Incubateur UM6P (Université Mohammed IV Polytechnique)…
Une maturité de partenariat à constater, la notion de travail en écosystème avec un partenariat transversal devient de plus en plus notable. Le plus important c’est l’aboutissement de la startup avec une pérennité des commandes et une garantie de survie, une résultante d’accompagnement de plusieurs structures. 

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Invitée de L’Info en Face

Ce que propose l’université marocaine aux jeunes pour devenir des entrepreneurs

L’invitée de «L’Info en Face», Fatima Zahra Alami, a indiqué que la mise en place du dispositif d’entrepreneuriat dans le monde de l’enseignement universitaire au Maroc a démarré depuis la réforme du système LMD (Licence-Master-Doctorat) en 2003 et ça a été accentué avec un plan d’urgence en 2009. Depuis ce temps, l’université marocaine dispose de plusieurs programmes entrepreneuriaux en cycles de Licence et de Master.
Aujourd’hui, l’université marocaine ne développe pas que des programmes de formation, mais aussi des programmes de développement des compétences entrepreneuriales des étudiants ainsi que des structures d’accompagnement et d’incubation à la création d’entreprises. Interrogée sur la disponibilité des incubateurs à l’entrepreneuriat dans les universités marocaines, la professeure universitaire a souligné que des structures d’incubation au sein des universités ont été créées. 
Ces structures s’occupent de l’accompagnement des étudiants en termes de développement d’esprit entrepreneurial et d’accompagnement de l’idée de projet jusqu’à sa concrétisation. «Les compétences créées à ce niveau sont amenées à aider les étudiants à libérer leur énergie et penser à être autonomes et responsables et ne peut être juste un stéréotype d’un étudiant qui sort de l’université et cherche juste le salariat», a-t-elle noté. Et d’ajouter que l’entrepreneuriat est un mode très prometteur en termes d’accomplissement qui permet de pallier une problématique d’emploi. En ce qui concerne les programmes, Alami a indiqué que l’université propose des licences spécialisées en création des entreprises et en entrepreneuriat social. Il y a également des masters spécialisés dans tout ce qui est accompagnement entrepreneurial, création d’entreprises… Les étudiants sont de plus en plus conscients de l’importance de cette discipline et participent activement à ce genre de programme et de formation, a-t-elle précisé.

Une pédagogie entrepreneuriale en cours d’installation
Mme Alami a fait savoir que l’université marocaine est, aujourd’hui, sur la même ligne du ministère de l’Enseignement supérieur, qui mise, d’une part, sur l’installation d’une pédagogie entrepreneuriale au lieu de se contenter sur quelques modules et, d’autre part, sur le développement de la recherche et l’innovation au sein de l’université.
«L’Université est un acteur clé pour le développement de la création des startups. En effet, il faut changer de Mindset pour créer une entreprise. Cela ne peut pas se faire si ça n’a pas été fait au niveau de l’université», a-t-elle ajouté.

Des programmes de langues et de Digital Skills
La professeure a indiqué qu’il y a des plateformes internationales sur lesquelles l’université s’appuie, permettant aux étudiants d’avoir des certifications internationales de langues. Des programmes Digital Skills sont également mis en place avec des entreprises et des partenaires qui donnent, à leur tour, des certifications, comme Microsoft, IBM… 

 

 

 

 

 

 

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