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Encore des défis à relever pour dynamiser l'entrepreneuriat social

Répondre à des problématiques sociales tout en garantissant une rentabilité financière à l’entreprise. Cette adéquation qui paraît difficile est au cœur même de l’entrepreneuriat social qui séduit davantage les jeunes désireux de s’impliquer dans une économie sociale et solidaire. À ce double défi s’ajoutent d’autres problématiques qui ralentissent l’éclosion d’un écosystème parallèle à celui de l’entrepreneuriat qui prend en compte la particularité de l’entreprise sociale et solidaire. Il s’agit notamment de blocages psychologiques, de l’absence d’un statut juridique clair, d’insuffisances de financements ou encore de l’épineux problème de l’accompagnement.

Par définition, l’entrepreneuriat social est un projet de création de valeurs sociale et économique. L’économique étant au service de la finalité de l’intérêt collectif. Les jeunes, acteurs clés d’un développement inclusif et durable, sont appelés à s’inscrire dans cette dynamique en vue de répondre aux différents besoins sociaux du pays.

L’entrepreneuriat social, en tant que vecteur du développement socio-économique des communautés, permet de voir des opportunités dans les problématiques auxquelles font face les catégories défavorisées, qui forment la base de la pyramide sociale, et d’apporter des solutions à fort impact pour améliorer leurs conditions de vie. Il s’agit de réfléchir aux moyens d’inventer de nouveaux business models et de faire usage des technologies existantes pour répondre aux besoins de ces communautés. «L’entreprise sociale traite simultanément des besoins sociaux tout en créant de la croissance économique, de l’emploi et de la valeur ajoutée. Elle se fixe comme mission de créer un impact social positif dans sa région», précise Adnane Addioui, président du Centre marocain pour l’innovation et l’entrepreneuriat social (MCISE).

Si une certaine forme de l’entrepreneuriat social a toujours existé au Maroc du fait de l’esprit solidaire et du travail collectif qui font partie de la culture et des traditions marocaines, son institutionnalisation est assez récente. «Nous avons constaté ces dernières années la multitude des programmes lancés pour soutenir l’entrepreneuriat dans tous ses genres (Initiative nationale pour le développement humain – INDH, Intelaka, Forsa, Innov Invest..) ainsi que plusieurs programmes privés. Cependant, ces derniers n’ont pas de focus particulier sur les questions d’impact ou d’entrepreneuriat social», souligne M. Addioui. Citons à cet égard un récent Policy Paper sur les enjeux et perspectives de développement de l’entrepreneuriat social au Maroc, en Algérie et en Tunisie, réalisé en partenariat avec Unesco Maghreb, le MCISE. Ce dernier a soulevé d’importantes problématiques qui empêchent la promotion de cette forme d’entrepreneuriat. «L’absence d’un statut juridique clair qui représente fidèlement l’entreprise sociale : une nouvelle ancienne entrave qui ne cesse de réapparaître en tête de liste des défis relevés par les acteurs de l’entrepreneuriat sociaux», constate le rapport. Et de conclure que l’entrepreneuriat social reste dérisoirement abordé avec des textes ne reflétant pas la réalité du terrain.

Et ce malgré l’existence des lois régissant le secteur d’économie sociale et solidaire. L’étude soulève également les insuffisances au niveau des financements et notamment le manque de structures d’investissement dans les secteurs vitaux, et de l’absence de mécanismes de financement appropriés qui tiennent compte de la particularité des projets à caractère social.
À cela s’ajoutent les défis d’ordre humain et culturel que l’étude résume en trois points : le manque de sensibilisation des parties prenantes, notamment les bailleurs de fonds, à l’efficacité de cette approche qui consiste à apporter des solutions innovantes et entrepreneuriales à des problèmes de société. En lien avec cet enjeu, Youssef Chakroun, CEO de Shems For Lighting, remarque que «Nous n’avons pas réellement besoin de plus d’entrepreneurs sociaux (au sens de personnes qui créent des organisations), mais plutôt de dirigeants capables de créer et de gérer des organisations. C’est un gros problème dans l’espace de l’entreprise sociale».

Vient après le nombre encore limité de success-stories et de champions nationaux. Et même si elles existent, elles ne sont pas suffisamment mises en valeur. «La valorisation de ces cas permet de maintenir un bon niveau de motivation en période de crise et cultive l’espoir chez les entrepreneurs sociaux en difficultés», note le rapport. Il existe enfin l’enjeu lié au manque de talents et d’expertise locale. «Il est difficile de trouver les bons profils et la bonne expertise locale notamment pour les secteurs pointus. Ceci est généralement dû soit à la fuite de cerveaux vers des contextes plus favorables sur le plan professionnel et scientifique, soit à la lenteur du développement de ces secteurs dans les pays en question», indique le policy paper.

L’accompagnement au développement de l’entreprise sociale reste à ce jour marginal. De ce fait, ce type de structures ne crée pas suffisamment d’emplois et ne participe pas efficacement au développement des régions. Tous ces enjeux sont importants à prendre en compte et des solutions rapides et efficaces sont à apporter pour permettre à l’entrepreneuriat social de prendre la place qui lui revient comme composante fondamentale de l’économie sociale et solidaire. L’amélioration qualitative des programmes d’accompagnement et d’incubation reste une exigence majeure pour favoriser le développement des entreprises sociales capables de relever les défis et de contribuer à favoriser plus d’inclusion économique, sociale et financière. 

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Cartographie des offres d’accompagnement pour les entrepreneurs sociaux

Pour tenter d’organiser l’écosystème d’accompagnement des entrepreneurs sociaux, il est fondamental que les pouvoirs publics concernés, entre autres les Centres régionaux d’investissement, élaborent une cartographie, aussi exhaustive que possible, des offres d’accompagnement disponibles pour procéder à leur mutualisation, leur rationalisation et leur accélération. C’est ce que proposent Benhaddouch Meryem, chercheuse en Science de gestion, et El Fathaoui Habib, professeur habilité à la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales Aït Melloul, dans leur étude intitulée «Les stratégies de développement de l’entrepreneuriat social au Maroc» publiée en avril dernier dans la «Revue internationale des sciences de gestion». Pour cela, le rapport note que l’élaboration d’un maillage des réseaux de partenaires qualifiés dans le cadre de leur responsabilité sociétale s’impose pour le soutien des porteurs de projets ciblés. L’accompagnement ne doit pas être limité au stade de la création, mais il doit être étendu à la phase de post-création. Des évaluations périodiques devraient avoir lieu pour le suivi des réalisations, afin d’apporter les mesures correctives nécessaires au cours de la post-création

 

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L’Info en Face avec le président d’Edukaskills Solidarity Foundation

Driss Rhafes : «Les conditions sont aujourd’hui favorables pour faire progresser l’entrepreneuriat social»

L’écosystème entrepreneurial permet, aujourd’hui, d’encourager les jeunes, quelle que soit leur situation socio-économique, à s’embarquer dans l’aventure entrepreneuriale. Toutefois, des efforts restent à faire pour créer une vraie dynamique entrepreneuriale à fort impact.

Le Maroc dispose de capacités pour créer une vraie dynamique entrepreneuriale, mais l’écosystème n’est pas encore assez structuré pour permettre la libre entreprise et encourager la concurrence. C’est ce qu’a déclaré Driss Rhafes, président d’Edukaskills Solidarity Foundation, au micro de Rachid Hallaouy. L’invité de «L’Info en Face» affirme que «pour que l’écosystème de n’importe quel type d’activités se développe, il faut avoir le courage de se lancer, de soutenir ceux qui démarrent et de mettre en concurrence les différentes composantes dans des conditions saines».
En effet, Driss Rhafes assure que pour générer de l’impact, il faut que ces acteurs travaillent dans un esprit de solidarité sur toute la chaîne de valeur, quelle que soit leur taille. L’objectif est d’accompagner les jeunes porteurs de projets pour mettre en place des structures rentables, pérennes et qui créent de la valeur pour l’écosystème. «Aujourd’hui, il y a des conditions favorables pour faire progresser l’entrepreneuriat social. L’écosystème est assez récent avec des coopératives qui fonctionnent bien, des associations qui sont moins structurées et des mutuelles. Cet écosystème connaît une nouvelle dynamique, notamment grâce à l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH)», a-t-il indiqué.
Toutefois, l’entrepreneur fait observer que cette dynamique peut progresser davantage avec la mise en place d’un cadre réglementaire spécifique à ce type d’activités : «Il y a un grand projet de loi qui est en cours de préparation pour revoir le cadre réglementaire avec une loi-cadre régissant l’économie sociale et solidaire sous l’impulsion du ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. On espère qu’il verra le jour à partir du début de l’année prochaine».
Pour le président d’Edukaskills Solidarity Foundation, le critère le plus important dans ce type d’activités est celui de l’impact généré. «Quand on parle d’entrepreneuriat social, on parle de création d’emplois, de création de valeur économique et d’amélioration des conditions de vie de la communauté. Le sujet de l’entrepreneuriat c’est aussi un sujet de solidarité», a-t-il souligné.

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Avis du président du Centre marocain pour l’innovation et l’entrepreneuriat social (MCISE)

Adnane Addioui : «Nous ne pouvons développer l’entrepreneuriat social sur la base des intentions»

Le Matin : Quelle lecture faites-vous de l’écosystème entrepreneurial au Maroc ?
Adnane Addioui :
L’entrepreneuriat social est une forme d’entrepreneuriat qui combine deux objectifs à la fois : 
Répondre à des problématiques sociales tout en garantissant une rentabilité financière à l’entreprise. L’entreprise sociale traite simultanément des besoins sociaux tout en créant de la croissance économique, de l’emploi, et de la valeur ajoutée. Elle se fixe comme mission de créer un impact social positif dans sa région. 

Pour mieux vous expliquer, je prends l’exemple de Shems For Lighting, une entreprise qui produit et commercialise des lampes solaires écologiques. Avec des lampes ayant une autonomie de batterie allant de 10 à 12 h, Shems For Lighting propose des solutions d’éclairage aux familles n’ayant pas accès à l’électricité, au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique, ainsi qu’aux agriculteurs et pêcheurs. Elle offre également des solutions destinées aux personnes à la recherche d’objets décoratifs artisanaux et c’est une des entreprises dont nous sommes les plus fiers. Un autre exemple est le groupe Anou qui comprend la coopérative «Market Place» qui permet aux artisans de vendre directement leurs produits, et Atlas Wood Supply est une usine de production de laine 100% durable. Le Centre marocain pour l’innovation et l’entrepreneuriat social fait partie de la société civile (hybride) qui fait bouger le Maroc depuis 2012. Pour nous, l’entrepreneuriat social n’est pas simplement un concept ou une tendance – c’est plutôt un mouvement de changement positif, qui peut offrir de nouvelles solutions pour le développement du Maroc et encore plus en ces temps de relance économique.

L’accompagnement des entreprises est au cœur de nos activités. En 2020, malgré la crise sanitaire, nous avons relevé le défi d’accompagner plus de 230 entreprises, dont 40% sont gérés par des femmes, dans 33 villes du Maroc (Boujdour, Guercif, Casablanca, Oujda…) et 15 pays africains (Algérie, Tunisie, Sénégal, Bénin, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Mali...). Ces entreprises ont réussi à générer plus de 11 millions de dirhams de chiffres d’affaires durant la période d’incubation et il est important à noter que ce sont des projets qui commencent presque tous de zéro. En 2014, le MCISE avait pour ambition d’accompagner 50 projets en 3 ans. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 2.000 projets par an… c’est pour dire qu’un grand chemin a été parcouru depuis : plusieurs formations ont été données, des workshops, des évènements d’inspiration et de networking... Nous avons beaucoup travaillé sur le changement de «mindset» en nous focalisant sur la création d’impact positif sur l’individu (mindset orienté solution), puis sur la communauté en créant un écosystème d’entrepreneurs sociaux et enfin sur la société créatrice de valeur et plus prospère.
  
Le gouvernement a multiplié les programmes pour soutenir l’entrepreneuriat, qu’en est-il de l’entrepreneuriat social ?

Nous avons constaté ces dernières années la multitude des programmes lancés pour soutenir l’entrepreneuriat dans tous ses genres (INDH, Inteleka, Forsa, Innov Invest..) ainsi que plusieurs programmes privés. Cependant, ces derniers n’ont pas de focus particulier sur les questions d’impact ou d’entrepreneuriat social. Il est important de mentionner que les projets d’entrepreneuriat social ont des conditions assez particulières et ont des indicateurs de performance (KPI) assez différents. Actuellement, il est plus facile de soutenir des projets en phase d’idéation avec les programmes en cours, cela dit, la croissance et l’échelle font plus défaut que dans de l’entrepreneuriat «classique». L’investissement est quasiment absent pour les projets à impact et les projets à vocation industrielle, ce qui résulte en un taux de déperdition très élevé.

Quelles sont, selon vous, les contraintes qui persistent pour faire émerger les projets sociaux ?

Le premier frein au développement de l’entrepreneuriat social est culturel ou psychologique. À cela s’ajoutent les freins juridiques et fiscaux ainsi que l’offre de financement limitée en ce qui concerne l’entrepreneuriat social. Nous ne pouvons développer l’entrepreneuriat social sur la base des intentions… Un vrai cadre juridique adapté aux conditions de l’entrepreneuriat social est à mettre en œuvre pour donner la chance à tous et permettre une vraie relance économique. Une autre contrainte qui est cette fois intrinsèque à l’entrepreneuriat social, est celle de pouvoir trouver un équilibre entre les besoins sociaux auxquels elle répond et ses besoins de rentabilité.  

 

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Avis du CEO de Shems For Lighting

Youssef Chakroun : «Nous n’avons pas besoin de plus d’entrepreneurs sociaux, mais plutôt de dirigeants capables de créer et de gérer des organisations»

Le Matin : Parlez-nous de votre parcours...

Youssef Chakroun : Cela faisait des années que nous évoquions régulièrement le sujet de l’accès à l’électricité. Des années qu’on essayait de l’appliquer au mieux, mais avec nos propres moyens. Les solutions de la communauté, à cette époque d’étudiant en école d’ingénierie, ont provoqué un vrai déclic chez nous. Nous avons aussi pris conscience que l’usage de la lumière comme besoin basique n’était pas pris comme acquis au Maroc, mais aussi en Afrique. En souhaitant mieux inclure une partie de la population, on créait une sorte d’exclusion auprès d’une autre.

On aurait pu adopter des directives externes, mais pour l’instant il ne semble pas y avoir de consensus sur la meilleure façon de faire. Il y a plusieurs alternatives, chacune ayant des avantages et des inconvénients. Il fallait donc faire des choix. C’est pour cette raison que l’entrepreneur social est généralement défini comme un entrepreneur qui privilégie des objectifs sociaux sur des objectifs directement lucratifs. L’espace de l’entreprise sociale pourrait être moins limité par des personnes qui ont des idées et qui souhaitent créer des entreprises, et davantage par des personnes qui ont réellement les compétences nécessaires pour gérer et faire évoluer ces entreprises. Donc, développer ces compétences dès le début pourrait être très précieux.
L’un des sujets dont je parle beaucoup en ce moment est que nous n’avons pas réellement besoin de plus d’entrepreneurs sociaux (au sens de personnes qui créent des organisations), mais plutôt de dirigeants capables de créer et de gérer des organisations. C’est un gros problème dans l’espace de l’entreprise sociale.

Quel est votre projet et quel est son impact social ?

Des lampes solaires respectueuses de l’environnement sont produites et proposées à la vente par Shems For Lighting. En voulant innover et garder un aspect «clean» à nos produits, nous avons intégré les potiers de la ville de Safi, pour rester cohérents avec nos valeurs et engagements. Nous fournissons des options d’éclairage utilisant des lampes avec une autonomie de 10 à 12 heures aux agriculteurs et pêcheurs au Maroc et dans d’autres pays d’Afrique ainsi qu’aux familles sans accès à l’électricité. Nous proposons également des solutions pour tous ceux qui recherchent des articles de décoration d’intérieur fabriqués à la main. Notre impact n’est pas forcément mesurable dans le sens où nous travaillons avec des cibles différentes avec le même besoin. Une lumière qui leur facilite la vie. L’inclusion fait partie de nos valeurs, à tous les niveaux.

Elle fait même partie de notre mission. 15.000 lampes ont été produites pour éclairer des pays comme le Sénégal, la Gambie et aussi le Maroc. Une communauté donc très diverse, auprès de laquelle on essaie de communiquer de manière inclusive depuis plusieurs années. Nous avons contribué à illuminer des centaines de maisons, 4 écoles en milieu rural, mais aussi 2 centres de santé. Nous offrons aussi un produit pour les pêcheurs traditionnels, qui consiste à améliorer leurs conditions de travail sur les barques, 250 barques ont déjà bénéficié de notre offre et nous prévoyons d’atteindre 600 autres. Bien sûr, pour augmenter notre impact, notre communauté doit s’agrandir, notamment avec la sensibilisation de plus de 600 personnes sous forme de workshops sur le thème de l’utilisation des lampes solaire et leur rôle pour préserver l’environnement.

Dans ce sens, Shems For Lighting va montrer l’unité contre la menace environnementale à travers sa participation future à l’éclairage des pyramides en Égypte, mais aussi pendant l’Open cérémonie de la Coupe du monde. Ces actions sont possibles grâce à une équipe qui tient la parité à cœur. L’équipe a toujours été assez mixte. Dans certaines périodes, les hommes étaient plus nombreux ; dans d’autres, les femmes plus nombreuses, de manière naturelle. Aujourd’hui, nous comptons dans notre équipe plus de 34 employés, dont 40% de femmes actives.

Le projet a-t-il bénéficié d’un accompagnement ? En quoi cet accompagnement vous a-t-il été utile ?

L’univers de l’accompagnement est caractérisé par une grande diversité au niveau des acteurs, avec des structures dédiées, mais aussi des programmes. Grâce à ces programmes, l’entrepreneur peut planifier son projet en fonction des nombreuses étapes de son développement. Le chef d’entreprise reçoit les outils de cette organisation pour démarrer le projet avec succès. Ces différentes procédures, qui doivent être soigneusement planifiées et suivies, améliorent considérablement les chances de survie des nouvelles entreprises, telles que les startups. Durant notre modeste parcours qui a commencé comme idée de projet au sein d’Enactus Morocco qui nous a permis d’intégrer l’univers de l’entrepreneuriat social et de prototyper la première version du produit. Ensuite, nous avons pu intégrer le programme Orange corner avec le Centre marocain pour l’innovation et l’entrepreneuriat social (MCISE) pendant la phase d’accélération. Durant cette étape d’incubation technique, nous avons bénéficié de financement, qui a représenté un grand boost à notre projet. Shems For Lighting ne se compose pas que d’une idée et d’un financement, le networking joue aussi un rôle primordial.

Avec U-Founders qui est rattaché à l’Université Mohammed VI Polytechnique, nous avons eu l’occasion de rencontrer des investisseurs et d’optimiser notre stratégie future. Notre participation à l’émission «qui va investir dans mon projet», qui avait comme objectif de promouvoir notre solution ambitieuse et la recherche de mentor a boosté nos ventes et nous a fait gagner en visibilité. En prenant en compte tous ses éléments, bien qu’ils soient très utiles, un entrepreneur social ne doit jamais cesser de développer ses compétences techniques aussi. Nous investissons en nous-mêmes à travers un programme d’entrepreneuriat autour des énergies renouvelables, qui est une collaboration entre HEC Paris, l’École Polytechnique Executive Education et l’Université Mohammed VI Polytechnique. Il permet d’acquérir une double expertise en ingénierie & entrepreneuriat sur le marché de l’énergie, dans un contexte de transition énergétique. 

 

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