"A la date du 25 avril, plus de 7.200 étudiants marocains revenus d'Ukraine, dont 75% poursuivent leurs études dans les spécialités de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, se sont inscrits sur la plateforme mise en place par le département de l'Enseignement supérieur pour leur recensement. La prochaine étape connaitra l'ouverture de la plateforme pour recevoir les dossiers électroniques des étudiants afin de vérifier les informations présentées". C'est ce qu'a annoncé ce mardi à la Chambre des conseillers le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique de l'innovation, Abdellatif Miraoui.
Le ministre, qui répondait à une question sur les pistes pour résoudre la crise des étudiants marocains revenus d'Ukraine, a affirmé que son département a tenu une série de réunions avec les doyens des facultés de médecine et de pharmacie et de médecine dentaire du privé et du public, ainsi qu'avec l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan-II. "Le ministère examine actuellement plusieurs options. Nous avons engagé des contacts avec les services diplomatiques des pays amis en Europe de l'Est, notamment la Roumanie, la Hongrie et la Bulgarie, qui disposent d'un système d'enseignement similaire à celui en Ukraine. Nous avons examiné ensemble la possibilité d'accueillir les étudiants afin de poursuivre leurs études dans les établissements d'enseignement supérieur de ces pays", a-t-il déclaré.
Abdellatif Miraoui a également précisé que lors de sa visite en Roumanie, il a été convenu d'intégrer les étudiants de 1ère et 2ème années sans problème. "Le ministère en charge de l'enseignement supérieur en Roumanie annoncera bientôt le nombre d'étudiants qui vont pouvoir s'inscrire dans ses établissements d'enseignement", a-t-il ajouté, notant que l'Ambassade de la Hongrie a proposé d'accueillir 1.000 étudiants marocains. "Les étudiants désirant poursuivre leurs études en Hongrie et en Roumanie n'auront pas à se déplacer dans ces pays-là pour passer les examens d'entrée, ces derniers seront organisés au Maroc", a-t-il assuré.
Autre piste pour la résolution de cette crise, la possibilité pour les étudiants de suivre les cours à distance, tel que proposé par le ministère ukrainien de l'enseignement supérieur, avec la possibilité de comptabiliser les stages réalisés dans les établissements de santé au Maroc. Selon le ministre, la problématique se pose actuellement pour les étudiants de pharmacie et de médecine dentaire essentiellement, car le nombre d'étudiants revenus dépasse la capacité d'accueil des établissements d'enseignement au Maroc. "Toutes les données disponibles aujourd'hui renforcent la liste des solutions pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions", a-t-il conclu.