Menu
Search
Mardi 30 Décembre 2025
S'abonner
close
Mardi 30 Décembre 2025
Menu
Search

Comment éviter la «mise à mort» du statut des auto-entrepreneurs (UAE Bidaya)

En farouches défenseurs du statut des auto-entrepreneurs, l’Union des auto-entrepreneurs Bidaya tire la sonnette d’alarme s’agissant des mesures prévues dans le projet de loi de Finances 2023. Des mesures que l’Union considère comme pouvant «tuer» ce statut qui vit «l’année zéro de son véritable démarrage». L’Union formule ainsi cinq propositions à travers une lettre ouverte adressée au gouvernement, entre autres.

Comment éviter la «mise à mort» du statut des auto-entrepreneurs (UAE Bidaya)

Les mesures prévues dans le cadre du projet de loi de Finances 2023 (PLF 2023) viennent de mettre en alerte les défenseurs du «jeune statut» des auto-entrepreneurs. Ces derniers estiment qu’il s’agit de mesures de nature à «tuer le statut de l’auto-entrepreneur». Or «au lieu de le tuer, il faut le faire grandir, c’est maintenant qu’il faut rétablir la confiance», souligne Zakaria Fahim, président de de l’Union des auto-entrepreneurs Bidaya. Et c’est à travers cette association que M. Fahim vient d’adresser au Chef du gouvernement, aux parlementaires, au patronat et bien d’autres entités concernées, une «lettre ouverte à qui de droit». Cette missive, qui vient en réaction aux mesures incluses dans le PLF 2023 relatives aux personnes inscrites au régime de l’auto-entrepreneur, comprend cinq principales propositions «qui permettront de réformer/réinventer le statut de l’auto-entrepreneur». «Nous avons déjà fait des propositions, notamment lorsqu’on avait lancé, en 2021, la plateforme Dati Connect visant à donner la possibilité d’informer, de former et de donner accès au marché aux auto-entrepreneurs. On avait dit au ministère concerné qu’on allait faire des propositions dans ce sens. Mais comme il n’y a pas eu de réponse et en constatant que dans le PLF 2023 qui est en discussion l’auto-entrepreneur est considéré comme le parent pauvre de ce texte, on a estimé qu’il était temps de sortir ces propositions», nous explique Zakaria Fahim. Outre cet argument, M. Fahim insiste sur le fait qu’il faut comprendre, avant d’entamer toute action de réforme, qu’on est à peine, en 2022, dans l’année 0 de l’auto-entrepreneur. «C’est durant cette année que les ingrédients ont été enfin mis en place de façon concomitante, à savoir l’accès au marché, le financement alternatif (le crowdfunding et l’accompagnement à travers la mise en place de la couverture sociale…). Avant, il n’y avait pas de véritables avantages pour attirer les gens de l’informel vers le formel. On ne peut pas tirer sur ce statut de l’auto-entrepreneur alors qu’il commence à peine à devenir attrayant», estime-t-il. 

Cinq propositions 

Ainsi, dans la lettre ouverte, l’Union des auto-entrepreneurs Bidaya estime que ce statut doit être ouvert de façon expresse aux salariés du privé et demande la levée de l’interdiction imposée aux fonctionnaires et retraités. «Le statut doit permettre l’import-export pour garder son rôle d’antichambre de l’entrepreneuriat en démarrant tout de suite dans le formel. Pour cela, permettre le doublement des seuils actuels pour les porter à 400.000 DH et 1.000.000 DH respectivement pour les services et l’industrie ou le négoce est indispensable. L’auto-entrepreneur donne aussi de nouvelles chances pour toutes celles et ceux qui souhaitent retrouver une place dans la société», lit-on dans ce document. 

L’Union insiste également sur la nécessité de mettre en place un baromètre de l’auto-entrepreneur devant servir de boussole pour faire grandir les auto-entrepreneurs.

Outre ces précisions, l’Union des auto-entrepreneurs Bidaya formule, de manière claire, cinq principales propositions pour une réforme ambitieuse des droits de l’auto-entrepreneur. Il est appelé à donner à la déclaration de chiffre d’affaires une valeur économique et juridique équivalente dans certains cas à celle d’une feuille de paie, faciliter la croissance de l’auto-entrepreneur pour devenir une entreprise classique, permettre des alliances ponctuelles d’indépendants par un dispositif d’«association économique», créer un Fonds de croissance ciblé sur les besoins des auto-entrepreneurs, permettre aux bénéficiaires du Ramed de développer un projet d’activité indépendante et de s’y former. 

Lisez nos e-Papers