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Un premier trimestre exceptionnel pour le commerce extérieur du Maroc. Aussi bien les exportations que les importations sont restées sur leur lancée mais le rythme de croissance s'est accéléré notamment sous l'effet prix. Ainsi, les ventes à l'étranger ont progressé de 29% à près de 100 milliards de DH (99,981 milliards exactement), au moment où les importations ont pris pratiquement un tiers de plus sur un an pour s’établir à 165,556 milliards de DH. À l'évidence, le taux de couverte s'est détérioré, passant de 64 à 62,8% d'une année à l'autre. Quant au déficit commercial, il s'est creusé de pratiquement 20 milliards de DH, soit 42,9%, à environ 65,6 milliards.
À l’instar des deux premiers mois de l'année, les exportations de phosphates et dérivés ont quasi doublé pour atteindre 24,541 milliards de DH. Cette performance est attribuable aux prix de vente des engrais naturels et chimiques qui ont plus que doublé, passant de 3.116 DH/T à 7.319 en un an. Les quantités ont, en revanche, reculé de 17,8%.
Les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire se sont également bonifiées (14,9% à 24,37 milliards). Selon l’Office des changes, «cette évolution s’explique par la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+27,4%) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+5,7%)».
Longtemps en tête des secteurs exportateurs, l'automobile s'adjuge la troisième place au premier trimestre, avec une hausse de 6,9% à 23,43 milliards
Les exportations du textile et cuir ont réalisé un bond significatif de 32,3% à 10,38 milliards. Elles sont même sur un plus haut de cinq ans sur la même période. Le secteur est porté par les ventes de vêtements confectionnés (+35,5%), la bonneterie (+31,3%) et les chaussures (+23,4%).
L’aéronautique s’envole de 53%
Bon premier trimestre également pour l'aéronautique. Ses expéditions ont connu une accélération de 53% à 5,18 milliards de DH. «Le niveau atteint dépasse ceux enregistrés durant la même période entre 2018 et 2021», souligne l'Office.
La facture énergétique flambe de 87,3%
Sans grande surprise, les importations se sont envolées sous l’effet de la hausse des prix. La facture énergétique a ainsi flambé de 87,3% à 28 milliards. Une hausse attribuée, essentiellement, à la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils qui ont vu leurs prix augmenter de 77,4% pour des quantités importées en progression de seulement 5,3% sur un an.
Alors que les crédits à l'équipement restent sur un trend baissier, les approvisionnements en biens d'équipement augmentent de 13,6% à près de 34 milliards. C'est le signe que les investissements redémarrent.
D'ailleurs, même les demi-produits affichent une augmentation de 52,4%, suite à la forte augmentation des achats de l’ammoniac qui ont plus que quadruplé, passant de 1,037 milliard de DH à 5,422 milliards.
La facture alimentaire s'est, pour sa part, alourdie de 24,3%, s'élevant à 20,3 milliards. Une évolution portée par la hausse des achats d’orge qui sont passés de 248 millions à 1,372 milliard de DH en un an. Les approvisionnements en blé ont augmenté de 11,4% à 4,93 milliards de DH.
