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Les échanges extérieurs ont été marqués par un net dynamisme au cours des quatre premiers mois de cette année. Une embellie qui a profité aussi bien aux importations qui ont connu un bond de 37,8% s'élevant à 230,05 milliards de DH qu'aux exportations (34,2% à 139,01 milliards de DH) à fin avril dernier, selon les derniers chiffres publiés par l’Office des changes sur les échanges extérieurs. Le décalage de rythme de progression entre les importations et les exportations s'est traduit par un déficit commercial qui augmente de 43,6% à fin avril. Le taux de couverture, quant à lui, perd 1,6 point (60,4% contre 62%).
Dans le détail, la hausse des importations concerne la quasi-totalité des groupes de produits. Ainsi, la facture énergétique a plus que doublé s’élevant à 43,78 milliards de DH. Cette évolution résulte essentiellement de la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils due au renchérissement des prix qui ont presque doublé (8.833 DH/T contre 4.490 DH/T), explique l’Office. En parallèle, les quantités importées enregistrent une hausse de 15,8%, ajoute-t-il. De leur part, les importations des demi-produits augmentent de 53%, en raison de la forte croissance des achats de l’ammoniac.
Celles des produits bruts grimpent de 72,6%, principalement en raison de la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont presque triplé. Pour les produits alimentaires, les importations progressent de 25,4% après d’importants achats d’orge. Les approvisionnements en blé, eux, sont en hausse de 16%, due à l’effet prix en accroissement de 38,8%. Les quantités, elles, baissent de 16,4%.
Pour la croissance des exportations de marchandises, elle concerne la majorité des secteurs. Ainsi, les phosphates et dérivés ont vu leurs ventes presque doubler et restent le secteur le plus exportateur pour le 2e mois consécutif cette année, avec 36,14 milliards de DH. Les ventes des engrais naturels et chimiques sont la principale raison de cette évolution avec un prix qui a plus que doublé (7.541 DH/T à fin avril contre 3.241 DH/T un an plus tôt). «En revanche, les quantités exportées baissent de 5,1%», souligne l’Office.
Les exportations agricoles et agroalimentaires, elles, se situent à 32,83 milliards de DH, en augmentation de 15,4%. De son côté, l’automobile a vu ses ventes s’accroitre de 12,9% à 31,99 milliards de DH. «Ce niveau dépasse ceux enregistrés durant la même période entre 2018 et 2021», relève l’Office. Néanmoins, la part de ces ventes dans le total des exportations recule. Les exportations de l’industrie alimentaire grimpent, quant à elles, de 26,5%, celles du textile et cuir de 33,6%, grâce à la hausse des ventes des principaux segments de ce secteur notamment les vêtements confectionnés, les articles de bonneterie et les chaussures.
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L’excédent de la balance des services s’apprécie de 72,5%
À fin avril 2022, la balance des échanges de services affiche un excédent en hausse de 72,5% à 22,97 milliards de DH. Les recettes Voyages, elles, ont plus que doublé, se situant à 14,62 milliards de DH. Cependant, elles sont en repli de 22,1% par rapport à la même période de 2021 et de 36,3% par rapport à fin avril 2019. De leur côté, les dépenses augmentent de 54,2% à 4,22 milliards de DH. «Ainsi, le solde excédentaire des voyages, principale composante des échanges de services, a presque triplé en un an s’établissant à +10,4 milliards de DH à fin avril», indique l’Office des changes. En outre, les transferts de fonds des MRE totalisent 30,56 milliards de DH, en hausse de 5,3% sur un an. Concernant les IDE, les 4 premiers mois sont marqués par un repli de 7% à 9,8 milliards de DH tandis que les dépenses chutent de 22% à 3,65 milliards. Ainsi, le flux net des IDE augmente de 5% à 6,14 milliards. Concernant les investissements directs marocains à l’étranger (IDME), le total atteint 5,17 milliards de DH, en recul de 20% tandis que les cessions ont totalisé 4,43 milliards de DH, en repli de 10,6%. Ainsi, le flux net des IDME recule de 50,9%.
