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Festival de Fès de la culture soufie : Le Maroc, terre d’échanges de différentes spiritualités

L’odyssée de la 15e édition du Festival de la culture soufie se poursuit, jusqu’au 29 octobre, avec des tables rondes thématiques et des concerts de qualité qui versent tous dans le soufisme et ses multiples convergences. Cela a été le cas de la troisième journée de cet événement qui s’est distinguée par 2 tables rondes et 2 concerts remarquables.

Après les rencontres traitant de «L’Alchimie spirituelle dans les grandes œuvres du soufisme», puis celle de «La philosophie et spiritualité : d’Al Ghazali, Averroès à Iqbal», qui ont réuni des professeurs et spécialistes en la matière, en compagnie du président du festival, Faouzi Skali, c'était au tour de la musique et de la danse indienne, puis du Samaa de la Tariqa Qadiriya Boutchichiya qui se sont offerts au nombreux public mélomane de cette soirée. En premier temps a pris place le spécial Diwali-Traces de Lumières avec l’orchestre indien accompagné d’une belle lecture de textes par l’artiste Amal Ayouch et la danse indienne Kathak de Anuj Mishra et ses élèves. «Cela a été une nouvelle expérience pour moi, car je m’attendais à quelque chose de plus doux. Alors que quelque temps après le début du spectacle, la danse est devenue plus frénétique. Je me suis retrouvée face à quelqu’un qui était au tout début d’un cheminement dans la torpeur de l’âme. Mais, j’ai poursuivi mon chemin vers la lumière, en restant calme tout au long de ma lecture des textes, des Hikam et versets coraniques», précise l’artiste Amal Ayouch.

C'était une magnifique performance, où les mots d’Amal Ayouch se sont transformés en rythmes et en jolis gestes du Kathak. Suite à cet envoûtant périple dans la culture indienne a pris place une Tariqa très réputée au Maroc, celle de la Qadiriya Boutchichiya, avec laquelle le président du festival a une relation très spéciale. Car, selon lui, elle était à l’origine de son lancement dans le chemin du soufisme. «J’avais rencontré le Cheikh Sidi Hamza, il y a plus d’une quarantaine d’années et j’ai beaucoup de souvenirs avec cette Tariqa, à travers plusieurs étapes et rencontres. Et j’ai l’honneur d’être, actuellement, le disciple du Cheikh Sidi Jamal», renchérit-il.

Donc, les passionnés de cette Tariqa ont eu droit à des Btihalat, Adkar et poésies pour l’amour de Dieu et Sa glorification. Faouzi Skali poursuit à ce propos que «cette spiritualité, qui irrigue notre culture depuis des siècles, a suscité toutes ces valeurs qui nous sont chères et nous ont été transmises par les précédentes générations.

Ce sont des valeurs d’humilité, de générosité, de compassion, de solidarité et d’amour spirituel (Mahabba), considérées comme la porte royale pour rentrer dans la proximité divine». Et là, nous retrouvons la thématique générale du festival, «Science et Conscience» qui se rencontrent, avec en plus du talent, de la poésie et de l’amour, puis une belle présence publique. «Ces rencontres et ces échanges entre des cultures et des spiritualités différentes constituent cette spécificité du Maroc d’être une terre et un carrefour des religions et des civilisations. Donc, la paix et la sérénité dans laquelle baigne le Maroc, grâce à S.M. le Roi Mohammed VI, a permis à l’art et à la culture de s’épanouir et de rayonner aux quatre coins du Royaume». Et que ce voyage spirituel continue et fidélise de plus en plus de mélomanes.


DNES à Fès - Ouafaâ Bennani

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