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Les chauffeurs des grands taxis (de type 1) examinent la possibilité d’augmenter les tarifs de leurs courses. Certes, rien n’est encore décidé, mais ces professionnels n’écartent pas cette option qu’ils jugent «très probable». D’après des sources syndicales, cette augmentation, pourrait se situer entre 50 centimes et 1 dirham. «Nous n’avons encore rien décidé, mais la hausse des prix des hydrocarbures ne nous laisse pas le choix. Aujourd’hui, le prix du litre de gasoil est arrivé à un sommet jamais atteint auparavant. Il a franchi la barre des 14 DH et les prix risquent d’augmenter encore. Cette hausse réduit notre marge de bénéfice à des miettes. Il est temps d’agir, d’autant que l’aide de l’État tarde à nous parvenir», souligne Mustapha Lkihel, secrétaire général de la Fédération nationale des professionnels du transport au Maroc. Cette éventuelle hausse intervient deux semaines seulement après le lancement par le gouvernement d’une opération de soutien exceptionnel aux professionnels du secteur du transport routier, visant à atténuer la hausse des prix du carburant suite à la flambée des cours à l’international. Sur ce point justement, M. El Kihel apporte quelques éclairages. «le retard dans le versement de l’aide pousse à se poser plusieurs questions sur le sérieux du gouvernement et sa volonté de débloquer ce soutien financier, d’autant que le même scénario s’était produit en 2013, ce qui a brisé la confiance entre les deux parties.
De plus, les incertitudes quant à la régularité et la durée de ce soutien inquiètent vivement les professionnels», souligne le même intervenant. Si le scénario d’une hausse des prix des taxis type 1 est à l’ordre du jour, il n’en est pas ainsi des petits taxis (type 2), comme nous le confirme Seddiki Aouzahra, secrétaire général régional du Syndicat national des conducteurs de taxis relevant de la région de Casablanca-Settat. D’après ce responsable, cette idée est certes abordée par les professionnels, mais pour le moment, elle reste juste un sujet en discussion. Un avis soutenu par Mustapha Rada, membre du bureau du Syndicat national démocratique des petits taxis, affilié à la Fédération démocratique du travail, qui a souligné dans une déclaration accordée au «Matin» que ce scénario reste pour le moment écarté, à cause de la concurrence exercée par les Sociétés de transport urbain ainsi que les sociétés de tramway dans des villes comme Casablanca et Rabat. Il a par ailleurs ajouté que toute augmentation du tarif minimum des courses doit être soumise à un accord de tous les syndicats représentant les petits taxis.
