Le Fonds monétaire international (FMI) se montre relativement optimiste quant au comportement de l’économie nationale au cours des prochaines années, mais appelle à accélérer les réformes pour favoriser davantage la croissance. Les services du FMI, qui ont conclu les consultations de 2021 au titre de l'article IV avec le Maroc, prévoient, en effet, une croissance du PIB du pays d'environ 3% au cours des prochaines années. Ces projections restent, toutefois, nuance le FMI, soumises à un niveau d'incertitude élevé, lié à la fois à l'évolution de la pandémie et au rythme de mise en œuvre et d'efficacité des réformes.
Les projections de l’institution de Brettons Woods s'attendent également à ce que le déficit budgétaire diminue très lentement à moyen terme et que le ratio dette publique/PIB se stabilise à près de 80%. «Si la dette publique reste viable, un processus d'assainissement budgétaire plus rapide qui ramènerait le ratio dette/PIB plus près des niveaux d'avant la pandémie à moyen terme rendrait le Maroc moins vulnérable à de nouveaux chocs négatifs et libérerait davantage de ressources pour les investissements du secteur privé», souligne le Fonds.
La politique budgétaire, poursuit-il, devrait être ancrée dans un cadre macro-budgétaire à moyen terme crédible et étayée par une réforme globale du système fiscal et un examen systématique des dépenses publiques, complétées par une réforme de la fonction publique pour contenir l'augmentation de la masse salariale. Tout en se félicitant de l'engagement des autorités en faveur d'une nouvelle vague de réformes structurelles (tels la généralisation du système de protection sociale, la mise en œuvre complète du registre social unifié, la réforme des entreprises publiques, le nouveau modèle de développement), le FMI insiste sur une mise en œuvre prudente des réformes. Il s’agit notamment, précise-t-il, de la nécessité d'un «plan de financement adéquat et dans un cadre macroéconomique cohérent et stable».