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«Horizons intérieurs» : aventure poétique de Fouad Laroui et de jeunes photographes

«Horizons intérieurs» : aventure poétique de Fouad Laroui et de jeunes photographes
Les porteurs du projet, Fouad Laroui, lakhlii, le directeur de la gare de Rabat-Agdal et Patricia Defever

L’objectif était de montrer le talent et la créativité des jeunes au Maroc, puis les faire réagir à une période où on passait tous par un moment difficile. Une énergie incroyable s’est déclenchée dans ce projet qui montre le Maroc sous une autre forme. Sachant que l’apport de Fouad Laroui a été des plus fructueux, en accompagnant par sa sensibilité et ses poèmes les photos sélectionnées. Un beau mariage entre la photo et la poésie que l’ONCF a bien voulu présenter dans ses gares. Car, il n’y a pas mieux qu’une gare pour rapprocher l’art et la culture du grand public, comme l’a dit une représentante de l’ONCF. Patricia Defever nous raconte que «l’idée de ce projet est venue au départ de notre propre enfermement.

Et comme je travaille tout le temps avec le célèbre artiste-photographe Yoriyas, nous avons échangé sur le sujet et décidé de le réaliser. On a donc lancé le concours auprès des jeunes photographes et amateurs pour leur demander de photographier leurs horizons intérieurs. On a reçu beaucoup de photos et après sélection, on a gardé les plus intéressantes autour de toutes les sensibilités et les diversités du Maroc. On était devant une abondance de créativité incroyable. D’ailleurs, l’exposition et le livre le montrent très bien».

Ainsi, après sélection par un jury composé de Déborah Benzaquen, Mehdi Qotbi, Yassine Alaoui Ismaili (Yoriyas), Hassan Hajjaj et Patricia Defever, la décision est venue d’éditer un livre sur cet événement où on replonge dans des moments uniques, dans l’intériorité des Marocains, des instants de vie et de partage. «On a trouvé que c’était un témoignage et quelque chose qui peut rester dans la mémoire des Marocains ; puis c’était un hymne à la vie que de voir toute cette énergie et cette joie dans des moments très difficiles. D’où le choix du grand écrivain et poète Fouad Laroui pour nous accompagner dans ce projet avec ses poésies», précise Patricia. Sachant qu’au début, il était question d’écrire des textes sur les photos.

Mais, comme Laroui a trouvé ces photos fabuleuses, il a décidé d’écrire des poésies pour faire «Art pour Art». «En fait, c’est vrai que la pandémie a créé beaucoup de misère, de problèmes… mais elle a eu un effet positif en révélant beaucoup de talents. L’éditeur Langage du Sud a eu l’idée géniale de demander aux jeunes de faire des photos pour exprimer ce qu’ils ressentent pendant ce confinement. Il y a eu beaucoup de photos envoyées, puis il y a eu une sélection. Quand j’ai regardé ces images, elles m’ont vraiment inspiré.

J’ai trouvé que ces photos dégagent beaucoup d’intelligence et d’ingéniosité. C’est-à-dire que ces jeunes ont compris que la photographie n’est pas seulement une technique, mais un art et un geste artistique. J’ai, donc, essayé à chaque fois, sur chaque photo d’écrire un poème qui correspond à l’esprit de la photo. Cela m’a paru un peu bizarre au début, car on n’écrit jamais de poésie sur commande. Mais, dans ce cas, ça a très bien fonctionné, car ces photos méritaient bien un effort artistique et les poèmes sont venus par inspiration. Merci à tous ces jeunes qui nous ont comblés par leurs prises artistiques», indique F. Laroui qui confirme que rien ne peut arrêter l’artiste pour s’exprimer et créer, même dans les moments les plus difficiles. «Vive l’art qui surmonte toutes les épreuves», conclut Laroui.

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