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L'Agence internationale de l'énergie (AIE) vient de dévoiler ses prévisions pour le marché mondial du gaz naturel en 2022. Dans une étude d’une soixantaine de pages, publiée en anglais avec des perspectives régionales, l’AIE souligne que le conflit russo-ukrainien a fait grimper les prix et provoqué des perturbations sur les marchés. Ce qui a entraîné un resserrement de l'approvisionnement, notamment pour le gaz naturel liquéfié (GNL) que le Maroc cherche actuellement à en sécuriser l'approvisionnement. Dans ce contexte, la demande mondiale devrait ainsi baisser, cette année, à 4.086 milliards de mètres cubes (BCM), soit 10 BCM de moins qu’en 2021, face à une production qui atteindrait 4.132 BCM, en hausse de 1,13% sur un an. Sur la liste des principaux pays producteurs, figurent, en premier, les États-Unis avec une production estimée à 998 BCM de gaz naturel, contre une demande locale de 873 BCM. Suit la Russie avec une production qui atteindrait cette année 710 BCM face à une demande locale de 483 BCM. Pour sa part, la production cumulée des pays du Moyen-Orient s’élèverait à 710 BCM, dépassant leur consommation (580 BCM).
Quant à l’Afrique, sa production devrait atteindre un pic de 268 milliards de mètres cubes, au moment où la demande se situerait à 170 BCM, un niveau également historique, avec 3 BCM de plus qu’en 2020. En revanche, pour l’Europe, la demande (524 BCM) dépassera toujours la production (209 BCM). Idem pour l’Asie pacifique : Besoins pour 926 BCM (dont 390 BCM pour la Chine) face à une production de 666 BCM prévue cette année. Selon l’AIE, la Russie est le plus grand fournisseur de gaz naturel d'Europe, répondant à 33% de la demande de la région en 2021, contre 25% en 2009. Les flux de gaz naturel transitant par l'Ukraine se sont poursuivis jusqu'à présent, bien que l'Ukraine elle-même ait connu des ruptures d'approvisionnement et des dommages à ses infrastructures gazières. Toutefois, cette année, la consommation de gaz naturel devrait baisser de près de 6% en Europe. En Asie, elle devrait croître de 3%, soit un net ralentissement par rapport à la croissance de 7% enregistrée en 2021. Les autres régions comme les Amériques, l'Afrique et le Moyen-Orient devraient être moins directement touchées par la volatilité du marché du gaz, car elles dépendent principalement de la production locale ou régionale. Ce n’est pas le cas pour le Maroc. Pour rappel, le Maroc avait lancé en novembre dernier un appel d’offres marquant son entrée, pour la première fois, sur le marché international de gaz naturel liquéfié. Le gouvernement est en train d’étudier les propositions faites par les fournisseurs potentiels.
La consommation totale du Maroc avoisine jusqu’ici un milliard de m³ par an, essentiellement pour la production de l’électricité L'an dernier, le marché mondial de GNL à l’export a atteint 512 BCM, contre 482 BCM un an plutôt. En 2021, les États-Unis sont devenus le premier exportateur mondial de GNL, avec une augmentation remarquable de 50% des ventes. Les États-Unis, l'Australie, le Qatar et la Russie sont restés les quatre principaux exportateurs de GNL, représentant ensemble plus des deux tiers de l'offre mondiale. Les volumes de GNL négociés au comptant ou à court terme ont représenté 37% du commerce mondial de ce produit en 2021, un record. La Chine est restée le principal importateur et les États-Unis et le principal exportateur des volumes de GNL au comptant et à court terme.
