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Forte mobilisation des banques et agences internationales de développement pour soutenir le Chantier Royal de généralisation de la protection sociale. Après la Banque Mondiale (500 millions de dollars) et l’Agence française de développement (150 millions d’euros), la Banque africaine de développement s’apprête à accorder au Maroc 87 millions d’euros en faveur de cette réforme stratégique. Il s’agit d’un appui budgétaire sectoriel dont l’objectif principal est d’accompagner le gouvernement dans son Programme de renforcement et consolidation des fondements de l’«État social». Ceci à travers l’extension accélérée de la couverture sociale inclusive et durable et la généralisation de la couverture médicale, tout en réorganisant l'offre de services de santé et en améliorant la gouvernance et l’efficacité du système. Selon une lettre adressée au président de la BAD, en juin dernier, concernant ce partenariat, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a indiqué que «la mise en œuvre du chantier de la généralisation de la protection sociale, conformément à la Vision Royale, est une priorité du nouveau gouvernement».
Ce projet constitue une véritable révolution sociale, permettant de réaliser des effets directs et tangibles sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens, la préservation de la dignité de tous les Marocains, la réduction de la pauvreté et la vulnérabilité ainsi que le soutien du pouvoir d'achat des familles, notamment à la lumière des risques sanitaires et des fluctuations économiques que le monde connait. Ce projet s'articule autour de quatre axes, a rappelé Fouzi Lekjaa. Le premier porte sur la généralisation de la couverture médicale obligatoire qui permettra à 22 millions de bénéficiaires additionnels d'accéder à l'assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d'hospitalisation et de traitement. Le deuxième axe concerne la généralisation des allocations familiales qui bénéficieront à près de 7 millions d'enfants en âge de scolarité. Quant au troisième axe, il vise l'élargissement de la base d'adhérents au régime de retraite en y incorporant environ 5 millions de Marocains parmi la population active n'ayant pas droit à une pension. Enfin, le quatrième axe a pour objectif la généralisation de l'indemnité pour perte d'emploi au profit de toute personne ayant un emploi régulier.
Le calendrier de déploiement de cette réforme, dont le coût global annuel s'élève à près de 51 milliards de dirhams, vise la généralisation de l'Assurance maladie obligatoire en 2021-2022, la généralisation des allocations familiales en 2023-2024 et la généralisation de la retraite et de l'indemnité pour perte d'emploi à l’horizon 2025. «Un programme de protection sociale financièrement viable et plus inclusif contribuera à protéger les personnes vulnérables, à catalyser la demande d'investissements dans les infrastructures de santé et à améliorer l'environnement global des affaires pour une reprise économique post-Covid-19 rapide et plus résiliente», est-il souligné dans le document de prêt. Le soutien de la BAD sera décliné dans le cadre d’un «Programme d’appui à la généralisation de la couverture sociale». Il est bâti autour de deux piliers : «Extension d’une protection sociale plus inclusive» et l’«appui à l’atteinte de la couverture sanitaire universelle».
