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La gestuelle des hommes politiques passée au peigne fin

La communication non verbale des hommes politiques est le sujet d’un travail de recherche qui a fait l’objet récemment d’une thèse soutenue avec brio à la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales Aïn Chock (Université Hassan II).

La gestuelle des hommes politiques passée au peigne fin

«L’Homme politique marocain recourt souvent à des communications non verbales d’ordre culturel pour stimuler son public et véhiculer certains messages qui renforcent la relation politique». C’est l’une des principales conclusions d’une thèse de doctorat soutenue cette semaine à la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales Aïn Chock. Portant sur la gestuelle des hommes politiques marocains, ce travail de recherche pour l’obtention du titre de docteur en droit public et sciences politiques a été mené par un ancien agent de l’autorité (pacha), Mohamed El Tarche. Le travail a analysé les raisons qui conduisent l’homme politique marocain à choisir des symboles comme une colombe, une balance, un tracteur, ou un drapeau au cours des meetings politiques. Il relève aussi les raisons qui poussent les acteurs politiques à afficher par exemple la couleur blanche, à utiliser la main droite ou l’index de la main droite au cours de la prise de parole en public.

Il s’attarde aussi sur les raisons qui les conduisent à se laisser pousser la barbe ou à se tailler la moustache, ou encore l’objectif derrière le choix de porter un costume, une cravate, une djellaba ou une gandoura lors des campagnes électorales... En plus de ces riches éléments, Mohamed El Tarche propose un décryptage des symboles des partis politiques marocains ainsi que l’interprétation de certains rituels et pratiques adoptés par les politiciens.

Le chercheur Mohamed El Tarche a fait appel à de multiples disciplines afin de pouvoir répondre aux questions posées à travers la problématique et les hypothèses de travail soulevées, pour ne pas rester prisonnier d’une seule dimension, notamment celle de la synergologie (étude permettant d'appréhender l'humain à partir de la structure de son langage corporel). «Nous avons pu voir que la synergologie ne permet pas de satisfaire tous les axes de notre recherche. Ainsi, la sociologie, l’anthropologie, la science politique et les autres sciences humaines nous ont éclairé dans notre démarche», nous explique-t-il à l’issue de la soutenance de sa thèse qui lui a permis d’avoir le titre de docteur avec la mention très honorable en plus des félicitations du jury et la recommandation de publication.

Ce travail de recherche a été encadré par Rachid Arraïchi, la cheville ouvrière de l’équipe de recherche en communication politique et sciences sociales (branche du Laboratoire de recherches et d’études en droit constitutionnel et sciences politiques et sociales au sein de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales Aïn Chock, Université Hassan II). Formée depuis quelques années, cette équipe commence à récolter les premiers fruits de ses efforts. En effet, cette thèse est la cinquième d’une série de travaux similaires (d’autres soutenances sont programmées en juillet et de nombreux doctorants appartenant à cette même équipe avancent sereinement dans leurs recherches).
 

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