Menu
Search
Mardi 16 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 16 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

L’USFP et le PPS fustigent le bilan des 100 jours du gouvernement, le PJD préfère temporiser

S’agissant du bilan des 100 jours de l’actuel gouvernement, les partis de l’opposition ne sont pas sur la même longueur d’onde. Si le Parti du progrès et du socialisme et l’Union socialiste des forces populaires critiquent sans retenue son action, qualifiant de négatifs les signaux envoyés jusque-là, le Parti de la justice et du développement préfère temporiser. Ce dernier estime que ce n’est pas encore le moment de commenter le bilan l’Exécutif, d’autant que «certains chantiers ont été initiés sous l’ancien gouvernement qu’il dirigeait».

L’USFP et le PPS fustigent le bilan des 100 jours du gouvernement, le PJD préfère temporiser

Après les cent jours du nouveau gouvernement dirigé par trois formations politiques (RNI, PAM, et PI), les formations qui se sont rangées dans l’opposition, tout en admettant qu’il faut encore donner un peu plus de temps à l’Exécutif, considèrent que les messages émis durant cette période ne sont pas encourageants. Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah, estime à cet égard qu’au-delà des «slogans» exprimés par l’équipe de Aziz Akhannouch dans la déclaration gouvernementale, il n’y a pas eu d’actions concrètes dans la loi des Finances. Selon lui, ce gouvernement, qui peine à imprimer sa propre empreinte à la gestion des affaires publiques, pèche aussi par un manque flagrant de communication. «Le cabinet Akhannouch nous a abreuvés de slogans.

Il parle de l’État social à tout bout de champ, alors que cela doit traduire une vision et une philosophie concrétisées par des mesures. Il ne cesse de parler aussi de couverture sociale, mais concrètement, qu’est ce qui a changer dans la vie des citoyens», s’interroge-t-il. Outre ces reproches, le SG du PPS déplore l’absence d’un plan de relance claire. «Où est ce qu’il est ce plan résolu qui va soutenir l’économie nationale et sauver de la faillite des centaines, voire des milliers de PME. Cette préoccupation est partagée par le patronat», estime-t-il. M. Benabdallah estime par ailleurs que la décision du gouvernement de fermer les frontières n’est pas judicieuse. «Ouvrir les frontières n’apportera plus rien à la situation sanitaire. Par contre, il apportera beaucoup de bien aux secteurs économiques, en particulier au secteur du tourisme», argumente-t-il. De même, il souligne que ce gouvernement qui est très attendu sur les chantiers d’ordre social semble loin du compte. À ce propos il critique le chantier Awrach qui, selon lui, va permettre à des gens de travailler pendant quelques mois pour retomber, juste après, dans la précarité.Sur ce point, il rejoint le membre du bureau de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Mehdi Mezouari.

En effet, ce dernier considère que l’action du gouvernement visant à atteindre d’ici la fin de son mandat un millions de postes d’emploi va le mener à prendre n’importe qu’elle mesure pour atteindre ce chiffre et à engager des mesures précaires. «Nous estimons que le temporaire ne peut pas régler le problème de l’emploi au Maroc. Aussi, on ne peut pas admettre que l’État participe à encourager la précarité dans le domaine du travail. Il faut attaquer le problème en apportant des réponses profondes et structurelles à l’économie. “Awrach” consacre la précarité de l’emploi», analyse-t-il. Sur un autre volet, M. Mezouari estime que l’Exécutif mène des actions qui sont en déphasage avec le nouveau modèle de développement, alors que ce mandat est un mandat fondateur qui représente un tiers de la période censée connaître la mise en œuvre de ce nouveau modèle.

Aussi, ajoute-t-il, ce gouvernement manque d’harmonie dans la composition de sa majorité, ce qui compromet l’équilibre institutionnel, puisqu’il est impossible à l’opposition d'engager une motion de censure. Pour sa part, l’ancien chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, considère que, pour l’instant, «il n’y a rien de concret que son parti, puisse commenter», a-t-il déclaré. Pour M. Benkirane, le PJD se garde de parler ou de commenter des dossiers et des chantiers que le gouvernement actuel entreprend et auxquelles il a participé en tant composante de l’ancienne équipe gouvernementale.
 

Lisez nos e-Papers