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Green Bonds : Le Maroc dans le Top 3 africain, mais…

Les émissions d'obligations vertes au Maroc ont cumulé 356 millions de dollars sur la période 2012-2021. Sur la liste des pays émergents et en développement, le Royaume se positionne ainsi au 32e rang, selon un nouveau rapport publié par Amundi, un acteur mondial de la gestion d'actifs et la Société financière internationale (IFC) sur les «Green Bonds». En Afrique, le Royaume figure dans le Top 3, alors que dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, il occupe la quatrième place. Néanmoins, le cumul de ses obligations vertes stagne depuis 2019.

Green Bonds : Le Maroc dans le Top 3 africain, mais…

Le Maroc figure sur la liste des 50 principaux pays émergents et en développement émetteurs d'obligations vertes sur la période 2012-2021. Selon un nouveau rapport publié conjointement par Amundi, un acteur mondial de la gestion d'actifs et la Société financière internationale (IFC), les émissions d'obligations vertes du Maroc sur les dix dernières années ont cumulé 356 millions de dollars. Néanmoins, cet encours stagne depuis 2019. Rappelons que c’est Masen qui a ouvert le bal des «Green Bonds» au Maroc, en bouclant début novembre 2016, une émission obligataire verte pour 1,15 milliard de DH. Cette opération était destinée à cofinancer le projet solaire photovoltaïque Noor PV 1, particulièrement Noor Laâyoune et Noor Boujdour.

Elle a été réalisée par le biais d’un placement privé autorisé par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), et souscrit auprès des investisseurs marocains Al Barid Bank, Attijariwafa bank, la Caisse marocaine des retraites et la Société centrale de réassurance. Après Masen, deux banques marocaines ont réussi le placement de près de 2 milliards de DH d’obligations à caractère écologique : BMCE Bank pour 500 millions de DH et la Banque Centrale Populaire (BCP) pour 1,5 milliard en 2018. S’y ajoute la Place financière de Casablanca qui a émis fin septembre dernier un «Green Bond» d’une valeur de 335 millions de DH.

La dernière émission a été effectuée en novembre 2018 par le groupe Al Omrane, dans le cadre d’une opération globale de 1 milliard, associant des obligations ordinaires (500 millions) et des obligations de type Social & Green (500 millions). Selon l’«Emerging Market Green Bonds Report 2021» fraîchement publié par Amundi-IFC, avec 356 millions de dollars, le Maroc se positionne au 32e rang dans le classement des marchés émergents et économies en développement relatif aux émissions d'obligations vertes sur la période 2012-2021. En Afrique, le Royaume figure dans le Top 3, derrière l’Afrique du Sud (2,82 milliards de dollars) et l’Égypte (850 millions de dollars). Dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), le Maroc se trouve à la quatrième place, après les Émirats arabes unis (2,55 milliards de dollars), l'Arabie saoudite (1,3 milliard) et l’Égypte. À l’échelle mondiale, les émissions d'obligations vertes dans les marchés émergents et les économies en développement ont plus que doublé en 2021, atteignant un montant record de 95 milliards de dollars contre 41 milliards en 2020, et 53 milliards en 2019.

La Chine se maintient en tant que premier émetteur d'obligations vertes parmi les pays émergents et en développement, avec 59 milliards d'émissions en 2021, soit 63% du total mondial. Elle est suivie par l'Inde, le Chili, la République tchèque, la Pologne et le Brésil. Trente-cinq pays émergents et en développement ont émis des obligations vertes en 2021, dont 7 nouveaux entrants sur le marché : le Bangladesh, la Côte d'Ivoire, la République dominicaine, le Guatemala, le Pakistan, la Serbie et la Slovaquie.

La Chine se positionne également comme leader sur la période 2012-2021, avec un cumul de 221,26 milliards de dollars, loin devant l’Inde (17,75 milliards), le Chili (13,58 milliards) et le Brésil (10,20 milliards). À noter qu'Amundi et IFC se sont associés depuis 2018 pour rendre compte des moteurs de croissance dans les investissements en obligations vertes sur les marchés émergents. Au Maroc, l’IFC avait apporté son soutien à l’AMMC dans le cadre de l’élaboration des guides relatifs aux obligations vertes, sociales et durables publiés en 2016 et en 2018 et avait investi 100 millions d’euros en 2017 dans la première émission d’obligations vertes libellées en devises sur le marché marocain.

 

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