Le groupe OCP confirme encore une fois son engagement dans le processus de développement de l’agriculture en Afrique. Dans un contexte international marqué par la perturbation des chaînes de valeur des engrais et la flambée des cours des intrants agricoles, le géant mondial des engrais phosphatés s’engage ainsi à dédier près de 4 millions de tonnes de fertilisants aux agriculteurs africains en 2023. L’opération qui constitue la deuxième phase du programme d’approvisionnement des engrais sur le continent cible quelque 44 millions d’agriculteurs dans près de 35 pays. «Cette seconde phase du programme bénéficie d’un support d’institutions régionales et internationales qui mettent à contribution leur expertise, réseaux et plateformes afin de faciliter le processus de financement et de distribution des engrais au profit de la population des agriculteurs. Il s’agit donc de fertilisants customisés adaptés aux sols et cultures africains», explique Mohamed Anouar Jamali, président-directeur général d’OCP Africa, filiale africaine du groupe OCP, lors de la troisième édition du Forum africain de financement des engrais, le 12 octobre à Casablanca. Selon lui, les volumes programmés pour l’année prochaine représentent près du double de l’approvisionnement habituel en engrais phosphatés sur le continent.
OCP Africa œuvre pour le développement d’écosystèmes agricoles en Afrique
Créé en 2016, OCP Africa a pour mission de contribuer au développement d’écosystèmes agricoles intégrés en Afrique. Cette structure travaille étroitement avec les agriculteurs pour contribuer à développer le potentiel agricole du continent à travers des solutions adaptées aux conditions locales et aux besoins des sols et cultures. En partenariat avec un réseau de partenaires, comprenant des gouvernements, des organisations à but non lucratif et des entreprises, OCP Africa œuvre à mettre à disposition des fermiers «l’ensemble» des conditions nécessaires au développement de leur activité. L’objectif ultime étant d’optimiser le potentiel agricole et agro-industriel du continent et partant assurer la sécurité alimentaire du continent. Une sécurité qui ne doit plus, selon Martin Fregene, directeur pour l’agriculture et l’agro-industrie au sein de la Banque africaine de développement (BAD), dépendre de pays, actuellement en guerre, à l’instar de l’Ukraine et la Russie. Le responsable estime que l’Afrique dispose des atouts nécessaires pour enclencher sa révolution agricole. Pour lui, les engagements du groupe OCP en Afrique constituent un ingrédient essentiel pour libérer le potentiel agricole du continent et contribuer à sa sécurité alimentaire dans un contexte mondial perturbé. «Nous avons un immense potentiel en terres arables. Pourquoi alors se tourner vers des pays en guerre pour assurer ses importations alimentaires ?», s’interroge Fregene qui rappelle au passage que la BAD consacre à travers un mécanisme dédié près de 1,5 milliard de dollars afin d’appuyer le développement agricole du continent.